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Débats des chefs fédéraux de 2025 : attentes, préférences et réactions

Le Consortium de la démocratie électorale et l’Étude électorale canadienne

Justine Béchard (Université Western Ontario)
Laura Stephenson (Université Western Ontario)
Allison Harell (Université du Québec à Montréal)
Daniel Rubenson (Université de Toronto)

28 juillet 2025

Table des matières

Liste des tableaux et figures

Introduction

La Commission des débats des chefs (CDC) a demandé à notre équipe de recherche d’étudier les opinions et les réactions en lien avec les débats des chefs fédéraux organisés dans le cadre de l’élection de 2025. La CDC a pour mandat de veiller à ce que les débats soient accessibles et diffusés à grande échelle; soient organisés sur la base de critères clairs et transparents; soient efficaces, informatifs et convaincants; et servent l’intérêt public. Notre objectif dans le cadre de ce projet était de recueillir des informations précises sur les débats de 2025 et de connaître les préférences pour les débats à venir. Pour ce faire, nous avons procédé à trois collectes de données distinctes. Nous avons élaboré un module de questions qui ont été posées au grand public en janvier-février 2025 dans le cadre de l’enquête Bilan de la démocratie du Consortium de la démocratie électorale (C-Dem); nous avons conçu un autre module de questions qui ont été posées dans le cadre du volet de l’Étude électorale canadienne (EEC) mené durant la campagne; et nous avons organisé des groupes de discussion pendant les débats en français et en anglais et immédiatement après ceux-ci.

Pour bien comprendre ce rapport, il peut être judicieux de le comparer aux rapports portant sur les élections de 2019 et de 2021. Dans la mesure du possible, nous avons reproduit les analyses pour permettre des comparaisons directes. Toutefois, contrairement aux études précédentes, il n’y a pas eu d’enquête par panel. La force de cette étude réside dans la diversité des efforts de collecte de données, certaines collectes ayant eu lieu avant les élections et d’autres pendant la campagne (avant et après les débats), ainsi que dans la richesse des informations recueillies auprès des groupes de discussion immédiatement après le visionnement des débats.

Résumé des constatations

Nos résultats indiquent que les débats des chefs de 2025 ont été généralement bien accueillis par le public. On s’attend généralement à ce que des débats aient lieu avant les élections fédérales. On estime également que les débats sont importants et qu’ils permettent de transmettre des informations sur les chefs, leur caractère et leurs politiques. Les données indiquent que les Canadiens reconnaissent qu’il est important que les informations communiquées au cours des débats soient véridiques et considèrent que les modérateurs ont un rôle à jouer à cet égard. Il est également attendu que les chefs participent aux débats et soient pénalisés, personnellement sinon dans les résultats du vote, s’ils ne le font pas.

L’analyse est moins concluante en ce qui concerne l’évaluation générale des modérateurs. Alors que les données des groupes de discussion recueillies pendant et immédiatement après les débats suggéraient des évaluations généralement favorables, les données d’enquête recueillies après la tenue des débats montrent moins d’enthousiasme à l’égard des modérateurs de 2025. Toutes les données indiquent également qu’il existe un tiraillement entre la volonté d’avoir une discussion ordonnée, où les informations sont clairement présentées, et celle de tenir un débat au cours duquel tous les chefs des principaux partis peuvent transmettre leurs messages à la population comme ils l’entendent.

Certains éléments indiquent que les enseignements tirés des débats ont entraîné des changements dans l’évaluation des partis et des chefs. C’est ce qui est ressorti clairement de l’apprentissage auto-déclaré, mais nous avons trouvé peu de données montrant que le visionnement des débats aurait eu pour effet de consolider les opinions à l’égard des chefs ou des partis. Par ailleurs, aucune preuve directe ne permet de conclure que les choix de vote ont été modifiés.

En ce qui concerne les préférences pour les futurs débats et leur format, il existe un consensus relatif quant aux deux éléments suivants : les débats devraient inclure tous les chefs de la Chambre des communes, et les modérateurs devraient jouer un rôle pour éviter que les participants aux débats ne s’écartent du sujet. Les Canadiens sont généralement en faveur de la tenue de deux débats entre les chefs de parti, mais nous avons constaté un certain intérêt à l’égard d’un nombre plus élevé de débats ou de débats entre députés. Même si les répondants comprenaient les défis posés par les différents lieux et fuseaux horaires, les solutions de rechange privilégiées par les Canadiens étaient moins claires, bien que les participants aux groupes de discussion aient fait valoir qu’en l’absence de public, les débats pourraient être présentés à la même heure dans tout le pays.

Méthodologie

Résumé des sources de données

Enquêtes

Module d’enquête préélectoral

Dans le cadre de la première vague du Bilan de la démocratie de 2025, nous avons élaboré un module de questions visant à cerner les attentes à l’égard des débats des chefs lors de la prochaine campagne électorale. Ces questions ont été posées à 1 004 personnes issues du panel Léger Opinion. Ce sondage a été réalisé entre le 22 janvier et le 2 février 2025. Il était disponible en français et en anglais. On a utilisé un échantillonnage par quotas pour constituer un échantillon représentatif tenant compte des principales caractéristiques démographiques de la population canadienne.

Le tableau 1 donne un aperçu des caractéristiques démographiques (genre, groupe d’âge, langue et région) des personnes interrogées dans le cadre de l’étude commandée par la CDC dans le cadre du Bilan de la démocratie de 2025.

Tableau 1. Caractéristiques démographiques des répondants – Bilan de la démocratie
Variable
Catégorie
n non pondéré % non pondéré n pondéré % pondéré
Genre Homme 499 49.70 499 49.70
Femme 498 49.60 502 50.00
Non-binaire ou autre genre 7 0.70 3 0.30
Total 1,004 100.00 1,004 100.00
Groupe d’âge 18-34 238 23.71 269 26.79
35-54 309 30.78 315 31.37
55+ 457 45.52 420 41.83
Total 1,004 100.00 1,004 100.00
Première langue Anglais 677 67.43 667 66.43
Français 236 23.51 247 24.60
Allophone/ multilingue 91 9.06 90 8.96
Total 1,004 100.00 1,004 100.00
Région Atlantique 67 6.67 68 6.77
Colombie-Britannique 132 13.15 131 13.05
Ontario 387 38.55 379 37.75
Prairies 183 18.23 182 18.13
Québec 235 23.41 245 24.40
Total 1,004 100.00 1,004 100.00

Remarque : Les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut ont été exclus de l’analyse.
Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC

Étude électorale canadienne – Module de l’enquête menée pendant la campagne

Les données ont été recueillies dans le cadre du volet de l’Étude électorale canadienne (EEC) réalisé pendant la campagne (Stephenson, Harell et Rubenson, 2025). L’Étude électorale canadienne est la plus ancienne enquête sur les élections fédérales canadiennes. On a appliqué des quotas représentatifs pour l’âge, le sexe, la région et la langue de façon à sélectionner un échantillon de répondants issus du panel Léger Opinion pour l’enquête réalisée pendant la campagne. L’enquête a été conçue selon un modèle transversal modifié rotatif, l’intention étant de recueillir les données de groupes de panélistes représentatifs pendant toute la durée de la campagne. Elle était disponible en français et en anglais. Les réponses aux questions du module CDC posées tout au long de la période de travail sur le terrain (soit du 24 mars au 28 avril) ont été recueillies auprès de 4 300 répondants. En ce qui concerne les personnes interrogées après les débats, la taille des échantillons varie en fonction du ou des débats regardés. Parmi les personnes qui ont reçu le module CDC, 1044 ont regardé le débat en anglais et 584 ont regardé le débat en français (estimations pondérées).

Le tableau 2 donne un aperçu des caractéristiques des échantillons et de leurs pondérations relatives. En raison de la petite taille de ces échantillons, nous n’avons pas inclus les répondants ayant indiqué un genre autre que femme ou homme dans les analyses sexospécifiques, ni les répondants des territoires dans les analyses régionales.

Tableau 2. Caractéristiques démographiques des répondants – EEC
Variable Catégorie n non pondéré % non pondéré n pondéré % pondéré
Genre Homme 2,003 46.58 2,090 48.60
Femme 2,263 52.63 2,196 51.07
Non-binaire ou autre genre 34 0.79 14 0.33
Total 4,300 100.00 4,300 100.0
Groupe d’âge 18-34 1,052 24.47 1,148 26.70
35-54 1,432 33.30 1,367 31.79
55+ 1,816 42.23 1,785 41.51
Total 4,300 100.00 4,300 100.0
Première langue Anglais 2,854 66.37 2,671 62.12
Français 568 13.21 804 18.70
Allophone/multilingue 878 20.42 825 19.19
Total 4,300 100.00 4,300 100.0
Région Atlantique 287 6.67 289 6.72
Colombie-Britannique 680 15.81 598 13.91
Ontario 1,807 42.02 1,663 38.67
Prairies 848 19.72 758 17.63
Québec 678 15.77 991 23.05
Total 4,300 100.00 4,300 100.0

Remarque : Les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut sont exclus de l’analyse.
Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC

Variables de l’enquête

Les modules du Bilan de la démocratie et de l’EEC comprenaient des questions personnalisées visant à évaluer les expériences et les attitudes des Canadiens à l’égard des débats. La liste complète des questions figure aux annexes A et B. Les réponses manquantes ont été exclues des analyses. De même, les personnes qui ont répondu « Je ne sais pas/Je préfère ne pas répondre » n’ont pas été incluses dans le calcul des statistiques descriptives et les analyses de régression. Toutes les questions démographiques ont été recodées comme il est indiqué à l’annexe C.

Structure de pondération

On a calculé des pondérations pour les modules du Bilan de la démocratie et de l’EEC afin d’améliorer la représentativité. Pour le module du Bilan de la démocratie, ces pondérations ont été calculées à l’aide d’un processus itératif appliqué au moyen de la commande ipfraking dans STATA15. Les valeurs marginales ont été successivement pondérées en fonction de la province (le Québec étant divisé par langue), du genre et du groupe d’âge, sur la base du recensement canadien de 2021. Un maximum de 200 itérations ont été réalisées. Pour le module de l’EEC, les pondérations ont également été calculées à l’aide du processus itératif appliqué au moyen de la commande ipfraking dans STATA15. Les valeurs marginales ont été successivement pondérées en fonction de la province, du genre, du groupe d’âge et du niveau d’études. Toutes les données démographiques sont issues du recensement canadien de 2021. Un maximum de 200 itérations ont été réalisées. Il convient de noter qu’aucune pondération n’a été attribuée aux répondants des territoires, car ces derniers n’ont pas été inclus dans le cadre d’échantillonnage, les données recueillies dans les territoires étant trop peu nombreuses pour être représentatives. Pour cette raison, ces participants ont également été exclus des analyses.

Toutes les analyses présentées dans le présent rapport sont pondérées, sauf lorsqu’elles présentent séparément les opinions des personnes qui ont regardé les débats ne celles qui ne les ont pas regardés. Comme nous ne disposons pas de données fiables concernant le profil démographique des personnes qui ont regardé les débats, ces analyses ne sont pas pondérées.

Groupes de discussion

Le C-Dem a mis sur pied, pour le compte de la CDC, quatre groupes de discussion semi-structurésà l’occasion des débats des chefs fédéraux qui ont eu lieu en français et en anglais respectivement les 16 et 17 avril 2025. Deux groupes de discussion en français ont été organisés le 16 avril (8 participants par groupe), et deux groupes en anglais ont été organisés le 17 avril (7 et 8 participants, respectivement). Les participants ont été recrutés par CRC Research, et les groupes de discussion ont été animés par des étudiants des cycles supérieurs de l’Université Western Ontario. Pour être admissibles, les participants devaient être des citoyens canadiens et avoir au moins 18 ans. Les participants devaient également être disponibles et avoir accès à des dispositifs technologiques leur permettant de participer à un groupe de discussion en ligne, et ils ne devaient pas avoir pris part au cours des six derniers mois à une étude de marché ou à une étude en rapport avec ce sujet, ni figurer sur la liste de futurs participants à une telle étude. Le protocole des groupes de discussion figure à l’annexe D.

Les participants devaient regarder le débat de deux heures en direct sur Zoom, puis prendre part à une discussion d’une heure. Pendant le débat, les animateurs ont écrit des questions dans la section clavardage de la réunion Zoom afin de maintenir l’intérêt des membres du groupe et connaître les réactions immédiates au contenu du débat. Le texte de la discussion a été sauvegardé pour conserver les réponses. Après le débat, la discussion a été structurée en quatre volets principaux, les thèmes clés ayant été choisis pour nous aider à comprendre comment le débat a été perçu et vécu par les participants. Dans la première partie de la discussion, les animateurs ont donné aux participants le temps de partager leurs impressions générales. Il s’en est suivi une discussion sur le rôle du modérateur et son efficacité pendant le débat. La troisième partie, plus exhaustive, a porté sur le format du débat. On a demandé aux participants ce qu’ils avaient aimé ou non en général, et on a sollicité leurs commentaires sur les personnes qui ont participé au débat, les critères pour sélectionner les invités, la vérification des faits, de même que le lieu et l’heure de l’événement, et on les a invités à faire des suggestions. Pour conclure la discussion, il a été demandé aux répondants s’ils aimeraient qu’il y ait un plus grand nombre de débats lors de chaque élection fédérale, et dans quelle mesure il serait intéressant d’envisager des débats entre les députés ou les candidats des circonscriptions.

Pour analyser les groupes de discussion, nous avons d’abord établi des transcriptions anonymes des quatre séances, y compris de la séance de clavardage et des discussions qui ont suivi le débat. Cette opération s’est déroulée en deux étapes. Tout d’abord, des versions préliminaires ont été produites en utilisant la fonction « dictée » de Microsoft Word, ce qui a permis de transcrire les enregistrements audio. Chaque enregistrement a ensuite été examiné manuellement. On a attribué un code à chaque participant pour identifier les différents intervenants dans les documents, et toute mention des prénoms par les participants au cours des discussions a été remplacée par le code correspondant. Pour analyser les thèmes abordés dans chaque section, nous avons utilisé le logiciel NVivo pour coder manuellement les transcriptions à l’aide de la grille de codage (voir l’annexe E). Le codage a été effectué au niveau des phrases, ce qui signifie que les phrases entières sont attribuées à un thème – plutôt que les seules parties pertinentes. Les questions de l’animateur ont parfois été incluses dans le codage lorsque cela permettait de mieux interpréter la réponse du participant. En général, on a évité d’attribuer une réponse ou un paragraphe entier à un seul code thématique lorsque seules certaines parties étaient directement liées au thème.

Constatations de 2025

Attentes et objectifs en lien avec les débats des chefs

Attentes globales et variations selon les différents groupes démographiques

Dans le cadre du Bilan de la démocratie, nous avons posé la question suivante : « Espérez-vous qu’il y aura des débats des chefs avant les prochaines élections fédérales? » Dans l’ensemble, quelque 87,1 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles s’attendaient à ce que des débats soient organisés. Le tableau 1 présente les réponses en fonction des divers groupes démographiques. Les attentes étaient les plus élevées chez les personnes âgées de 35 à 54 ans, les personnes non handicapées, les personnes d’origine européenne, les hommes, les personnes n’appartenant pas à une communauté de langue officielle en situation minoritaire et les résidents de la Colombie-Britannique.

Tableau 3. Pourcentages de répondants qui s’attendent à ce qu’il y ait des débats
Variable Catégorie Oui (%) Non (%)
Groupe d’âge 18-34 84.9 15.1
35-54 88.3 11.7
55 + 87.6 12.4
En situation de handicap En situation de handicap 81.3 18.7
Sans situation de handicap 87.3 12.7
Origine ethnique Européenne 88.0 12.0
Autochtone 78.4 21.6
Non européenne 82.5 17.5
Plus d’une origine ethnique 87.4 12.6
Genre Homme 88.2 11.8
  Femme 86.0 14.0
Minorité linguistique officielle Communauté de langue officielle en situation minoritaire 84.2 15.8
Pas une communauté de langue officielle en situation minoritaire 87.2 12.8
Région Ontario 86.5 13.5
  Atlantique 83.5 16.5
  Colombie-Britannique 90.0 10.0
  Prairies 87.9 12.1
  Québec 87.0 13.0

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Nous pouvons également utiliser cette question dans une analyse de régression pour comprendre s’il existe des tendances significatives quant aux personnes les plus susceptibles de s’attendre à ce qu’il y ait des débats, et donc d’en être informées. Nous avons testé la pertinence d’un certain nombre de données démographiques – âge, sexe, origine ethnique, langue et handicap. Les estimations qui chevauchent le point 0 indiquent l’absence de différence par rapport à la catégorie de référence. Comme le montre clairement la figure 1, aucune donnée démographique n’est apparue comme étant un facteur prédictif significatif de la connaissance des débats, ce qui signifie qu’il n’y a pas de biais systématique faisant en sorte qu’un groupe serait plus susceptible que les autres de s’attendre à ce que des débats aient lieu.

 

Figure 1 : Corrélations démographiques des attentes à l’égard des débats
 Figure 1 : Corrélations démographiques des attentes à l’égard des débats

Remarque : Les points représentent les estimations d’un modèle de régression linéaire pondéré avec des intervalles de confiance de 95 %. La variable dépendante est binaire (1 si le participant a répondu qu’il s’attendait à ce qu’il y ait des débats des chefs avant les élections fédérales, 0 dans le cas contraire). La catégorie de référence pour l’âge est celle des 18 à 24 ans. Le handicap est établi par auto-identification; la catégorie de référence est l’absence de handicap. Les catégories d’origine ethnique présentées sont les suivantes : origines autochtones, plusieurs origines ethniques, origines non européennes; les origines européennes constituent la catégorie de référence. En ce qui concerne les communautés de langue officielle en situation minoritaire, nous avons pris deux cas en considération : les participants qui ont appris le français comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent en dehors du Québec; et ceux qui ont appris l’anglais comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent au Québec. Les personnes qui n’appartiennent pas à une communauté de langue officielle en situation minoritaire forment la catégorie de référence. En ce qui concerne le sexe, les femmes se sont vu attribuer le code 1, et les hommes, 0 (il s’agit de la catégorie de référence). Pour ce qui est des différentes régions du Canada, on a choisi l’Ontario comme catégorie de référence.

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Les attentes sont également sensiblement les mêmes peu importe la langue. Une écrasante majorité d’anglophones (87,3 %) et de francophones (86,5 %) ont indiqué qu’ils s’attendaient à ce qu’un débat des chefs ait lieu avant les prochaines élections fédérales (voir figure 2).

 

Figure 2 : Attentes à l’égard des débats pendant les campagnes
 Figure 2 : Attentes à l’égard des débats pendant les campagnes

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Importance et objectifs des débats des chefs

Dans le Bilan de la démocratie et l’EEC, on a inclus des questions pour savoir ce que les répondants pensaient du rôle des débats dans la démocratie canadienne. Nous examinons tout d’abord les données tirées du Bilan de la démocratie, qui ont été recueillies avant le déclenchement des élections.

Attitudes préélectorales

Avant le déclenchement des élections, les répondants ont indiqué qu’ils pensaient que les débats étaient importants, bien que le niveau d’importance varie selon la langue : quelque 43 % des anglophones ont indiqué que les débats étaient « très importants », contre environ 25 % des francophones, mais environ 44 % des francophones ont indiqué qu’ils étaient « assez importants », contre 38 % des anglophones (voir figure 3). Dans l’ensemble, la tenue de débats a été jugée assez ou très importante par 81 % et 69 % des membres de ces deux populations, respectivement. Dans l’ensemble, les francophones jugent moins importante la tenue de débats télévisés.

 

Figure 3 : Importance des débats télévisés
 Figure 3 : Importance des débats télévisés

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Nous avons également voulu en savoir plus sur les raisons à l’origine de ces différentes perceptions d’importance à l’aide d’une question ouverte. Il a été demandé aux personnes interrogées d’indiquer pourquoi elles pensaient que les débats étaient très importants, assez importants, pas très importants ou pas importants du tout, en fonction de ce qu’elles avaient répondu précédemment. À la figure 4, nous présentons un résumé des réponses basé sur une catégorisation qualitative. Les barres sont plus foncées lorsque les répondants ont affirmé que les débats étaient assez ou très importants. Les barres sont plus claires lorsque les répondants ont affirmé que les débats n’étaient pas très importants, voire sans importance. Si l’on considère l’ensemble de l’échantillon, il est clair que les débats sont vus comme un élément important pour informer les électeurs et leur donner une chance d’évaluer les caractéristiques des chefs. Les réponses des personnes qui ne considèrent pas les débats comme un élément important ont tendance à être plus cyniques ou donnent à penser que les débats ne sont pas vus comme des sources d’information utiles.

Figure 4 : Raisons de l’importance des débats
 Figure 4 : Raisons de l’importance des débats

Remarque : Les pourcentages sont basés sur une catégorisation qualitative, codée à la main, des réponses à la question (n=936).

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

La figure 5 montre qu’une majorité d’anglophones et de francophones pensent que les débats ont pour but d’informer le public au sujet des positions des partis et d’aider les électeurs à faire un vote éclairé. Plus d’un quart des Canadiens estiment également que les débats visent à fournir des informations sur le caractère et les capacités des chefs. Les anglophones sont plus nombreux à être de cet avis. Enfin, un petit nombre de personnes ont répondu que les débats avaient pour but d’attirer l’attention du public sur les enjeux de la campagne, mais il y avait un clivage : les francophones étaient plus nombreux que les anglophones à être de cet avis (11,5 % contre 6 %).

 

Figure 5 : Objectif des débats électoraux
 Figure 5 : Objectif des débats électoraux

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

 

Figure 6 : Importance des débats pour le processus démocratique
 Figure 6 : Importance des débats pour le processus démocratique

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Nous avons également recueilli des informations sur la perception que les répondants avaient du rôle joué par les débats dans la démocratie canadienne. La figure 6 montre l’importance que les répondants accordaient aux débats pour ce qui est de soutenir la démocratie au Canada. Parmi les anglophones, 91 % des répondants ont déclaré que les débats étaient quelque peu ou très importants. Chez les francophones, ce pourcentage était de 83,5 %, ce qui est moins élevé, mais cette opinion reste clairement celle de la majorité.

Les réponses concernant la valeur des débats pour ce qui est de protéger la démocratie renforcent ce point de vue (voir figure 7). Près de 89 % des personnes interrogées étaient d’accord.

 

Figure 7 : Contribution des débats à la protection de la démocratie
 Figure 7 : Contribution des débats à la protection de la démocratie

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

En outre, les personnes interrogées ont également indiqué qu’elles pensaient que les débats avaient un rôle à jouer dans la lutte contre la mésinformation et la désinformation (63 %, figure 8). Seulement 14,5 % des répondants n’étaient pas d’accord, et 22 % se disaient incertains. Dans la société actuelle, où les citoyens sont bombardés d’informations et où l’exactitude de ces informations n’est pas toujours assurée, il s’agit d’une considération importante. La possibilité d’entendre directement ce que les chefs ont à dire dans le cadre d’un événement organisé doit être considérée comme une source légitime et précieuse de renseignements exacts.

 

Figure 8 : Contribution des débats à la lutte contre la diffusion de la mésinformation et de la désinformation
 Figure 8 : Contribution des débats à la lutte contre la diffusion de la mésinformation et de la désinformation

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Enfin, nous avons demandé aux répondants ce que les débats auraient comme incidence sur les personnes qui les visionneraient. La figure 9 montre que, lorsqu’on leur demande de choisir entre deux affirmations (« Les débats électoraux exposent les Canadiens à de nouvelles idées » et « Les Canadiens n’apprennent rien de nouveau lors des débats électoraux »), une majorité de répondants (62,4 %) croient que les débats exposent les Canadiens à de nouvelles idées.

 

Figure 9 : Résultats escomptés des débats
 Figure 9 : Résultats escomptés des débats

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Attitudes pendant la campagne électorale

En ce qui concerne les données recueillies au cours de la campagne dans le cadre de l’EEC, nous avons demandé aux personnes interrogées de classer certains objectifs des débats en fonction de leur importance, comme suit : « Voici une liste d’objectifs possibles pour les débats des chefs. Veuillez classer les trois objectifs les plus importants selon vous en inscrivant 1, 2 ou 3 dans la zone de texte correspondante, 1 étant l’objectif le plus important, 2 le deuxième en importance et 3 le troisième en importance. » La figure 10 montre la répartition des classements entre les différents éléments pour trois échantillons de répondants, soit les personnes qui ont répondu à l’enquête avant la tenue des débats, les personnes qui ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés (dans ces deux cas, les données ont été recueillies après les débats). Les éléments les mieux classés – fournir des renseignements sur les politiques et les programmes des partis, et aider les électeurs à faire un choix éclairé – ne varient pas entre les personnes qui ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés. Il s’agit clairement des objectifs de tenue des débats que les Canadiens appuient. Le fait d’en apprendre plus sur la personnalité des chefs est une réponse fréquente, classée en deuxième ou troisième position (non illustrée), ce qui cadre avec nos autres constatations.

Figure 10 : Classement des objectifs associés aux débats des chefs
 Figure 10 : Classement des objectifs associés aux débats des chefs

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données pondérées)

Nous avons également demandé aux personnes interrogées dans le cadre de l’EEC d’évaluer globalement, au moyen d’une échelle de 0 à 10, l’utilité des débats pour la démocratie canadienne. De manière générale, les Canadiens jugent les débats utiles à cet égard. La moyenne générale est de 6,9, ce qui donne à penser que la société canadienne accorde généralement de l’importance aux débats. La figure 11 ventile ces données en fonction des attitudes avant et après les débats, ainsi que parmi les téléspectateurs et les non-téléspectateurs (dans les deux cas après les débats). Les attitudes après les débats concernant l’utilité de ceux-ci ne sont pas significativement différentes des attitudes avant les débats, ce qui porte à croire que l’expérience des débats n’a pas eu d’incidence (positive ou négative) sur les opinions des Canadiens quant à l’utilité des débats. Cependant, nous constatons une différence significative entre les réponses des personnes qui ont regardé les débats (moyenne = 7,4) et de celles qui ne les ont pas regardés (moyenne = 6,4). Si ces deux attitudes sont généralement positives, celle des téléspectateurs l’est davantage.

Figure 11 : Utilité des débats pour la démocratie canadienne
 Figure 11 : Utilité des débats pour la démocratie canadienne

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC

Nous pouvons examiner les corrélations sociodémographiques associées à une perception positive de l’utilité des débats en utilisant une analyse de régression pour comprendre les prédicteurs significatifs (figure 12). En utilisant les mêmes catégories démographiques que précédemment, nous constatons que les femmes sont plus susceptibles de juger les débats utiles et que les résidents des provinces des Prairies sont nettement moins susceptibles d’être de cet avis. L’âge, le handicap et la langue ne sont pas des prédicteurs significatifs.

 

Figure 12 : Corrélations de la perception de l’utilité des débats pour la démocratie canadienne
 Figure 12 : Corrélations de la perception de l’utilité des débats pour la démocratie canadienne

Remarque : Les points représentent les estimations d’un modèle de régression linéaire pondéré avec des intervalles de confiance de 95 %. La variable dépendante se situe sur une échelle de 0 à 10 fondée sur la question « Dans quelle mesure pensez-vous que les débats des chefs sont utiles pour la démocratie canadienne? », où 0 signifie « Pas du tout utiles » et 10 signifie « Extrêmement utiles ». La catégorie de référence pour l’âge est celle des 18 à 24 ans. Le handicap est établi par auto-identification; la catégorie de référence est l’absence de handicap. Les catégories d’origine ethnique présentées sont les suivantes : origines autochtones, plusieurs origines ethniques, origines non européennes; les origines européennes constituent la catégorie de référence. En ce qui concerne les communautés de langue officielle en situation minoritaire, nous avons pris deux cas en considération : les participants qui ont appris le français comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent en dehors du Québec; et ceux qui ont appris l’anglais comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent au Québec. Les personnes qui n’appartiennent pas à une communauté de langue officielle en situation minoritaire forment la catégorie de référence. En ce qui concerne le sexe, les femmes se sont vu attribuer le code 1, et les hommes, 0 (il s’agit de la catégorie de référence). Pour ce qui est des différentes régions du Canada, on a choisi l’Ontario comme catégorie de référence.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données pondérées)

Auditoire des débats

Auditoire global et variations selon les différents groupes démographiques

Nous avons interrogé les participants à l’EEC sur leur visionnement des débats après la tenue de ceux-ci. Dans l’ensemble, nos données donnent à penser que 43,7 % de la population a regardé au moins un débat, et que 14,9 % de la population a vu les deux débats. L’auditoire a atteint 35,8 % pour le débat en anglais et 22,5 % pour le débat en français.

En ce qui concerne les déterminants de l’auditoire, nous avons à nouveau effectué une régression avec diverses variables démographiques (voir figure 13). Conformément aux recherches antérieures sur l’intérêt et l’engagement politiques, notre analyse suggère que les hommes et les personnes âgées de plus de 55 ans sont plus susceptibles de regarder un débat que les femmes ou les personnes âgées de moins de 54 ans. Nous ne constatons aucune différence liée à la présence ou non d’un handicap ou aux origines ethniques.

 

Figure 13 : Corrélations de l’auditoire
 Figure 13 : Corrélations de l’auditoire

Remarque : Les points représentent les estimations d’un modèle de régression linéaire pondéré avec des intervalles de confiance de 95 %. La variable dépendante est binaire (1 si le participant a répondu qu’il avait regardé au moins un des débats des chefs, 0 dans le cas contraire). La catégorie de référence pour l’âge est celle des 18 à 24 ans. Le handicap est établi par auto-identification; la catégorie de référence est l’absence de handicap. Les catégories d’origine ethnique présentées sont les suivantes : origines autochtones, plusieurs origines ethniques, origines non européennes; les origines européennes constituent la catégorie de référence. En ce qui concerne les communautés de langue officielle en situation minoritaire, nous avons pris deux cas en considération : les participants qui ont appris le français comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent en dehors du Québec; et ceux qui ont appris l’anglais comme première langue, qui comprennent encore cette langue et qui vivent au Québec. Les personnes qui n’appartiennent pas à une communauté de langue officielle en situation minoritaire forment la catégorie de référence. En ce qui concerne le sexe, les femmes se sont vu attribuer le code 1, et les hommes, 0 (il s’agit de la catégorie de référence). Pour ce qui est des différentes régions du Canada, on a choisi l’Ontario comme catégorie de référence.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données pondérées)

Durée du visionnement

Nos résultats présentés à la figure 14 donnent à penser que la proportion de téléspectateurs qui ont regardé tout le débat est plus grande pour le débat en anglais que pour le débat en français (38 %, comparativement à seulement 30 %). Parmi les personnes qui ont indiqué avoir regardé au moins une partie du débat en français, 20 % sont restées à l’écoute pendant moins de 30 minutes. Ces résultats sont toutefois faussés par les téléspectateurs qui maîtrisent moins bien la langue. Si on ne considère que les personnes dont la première langue est le français, le pourcentage de personnes ayant regardé moins de 30 minutes du débat diminue à 16 %. Le pourcentage de personnes ayant regardé l’intégralité du débat est de 35 %, un pourcentage similaire à celui du débat en anglais.

 

Figure 14 : Temps passé à regarder les débats
 Figure 14 : Temps passé à regarder les débats

Remarque : Cette analyse est limitée aux personnes qui ont déclaré avoir regardé le débat.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données non pondérées)

Raisons invoquées par les personnes qui n’ont pas regardé les débats

En ce qui concerne les raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas regardé les débats, nous avons recueilli des réponses ouvertes auprès de l’ensemble de l’échantillon des non-téléspectateurs (séparément pour les débats en français et en anglais). Ces réponses sont présentées aux figures 15 et 16. Il y aura des chevauchements entre ces groupes, mais aussi des éléments uniques, puisque certaines personnes ont regardé l’un des débats, mais pas les deux. Cela est d’autant plus clair que la raison la plus souvent invoquée pour ne pas regarder les débats en français était la langue – près de 46 % des personnes interrogées ne parlaient pas français et ne voulaient pas écouter la traduction. Des comparaisons directes sont possibles avec les données de 2021, et l’on constate que nos résultats sont conformes à ceux de 2021. La proportion pertinente de répondants qui ont invoqué ce même motif pour le débat en anglais n’était que de 7,5 %.

Si l’on met de côté la langue, la deuxième réponse la plus fréquente était, pour les deux débats, le manque de temps (indisponibilité). Venait ensuite le manque d’intérêt pour la politique. Il convient de noter que la proportion de non-téléspectateurs qui se sont abstenus de regarder les débats en raison de facteurs propres à ceux-ci (parce qu’ils ne les trouvent pas utiles ou n’aiment pas le format) était très faible. Il s’agit d’un changement par rapport aux résultats de 2021. Il est également intéressant de noter que le nombre de personnes qui ont indiqué qu’elles n’avaient pas regardé les débats parce qu’elles avaient déjà choisi pour qui voter était très faible (moins de 4 % dans le cas des deux débats). En 2021, cette réponse était la plus fréquente après le manque de temps, et représentait environ 15 % des personnes qui n’avaient pas regardé le débat en français et environ 25 % des personnes qui n’avaient pas regardé le débat en anglais. Cela donne à penser que l’utilité des débats peut varier en fonction de la compétitivité de l’élection.

 

Figure 15 : Raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas regardé le débat en français
 Figure 15 : Raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas regardé le débat en français

Remarque : Cette analyse est limitée aux personnes qui ont déclaré ne pas avoir regardé le débat en français. Les pourcentages sont basés sur la catégorisation qualitative codée à la main pour les réponses à la question (n=1 634).

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données non pondérées)

Figure 16 : Raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas regardé le débat en anglais
 Figure 16 : Raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas regardé le débat en anglais

Remarque : Cette analyse est limitée aux personnes qui ont déclaré ne pas avoir regardé le débat en anglais. Les pourcentages sont basés sur la catégorisation qualitative codée à la main pour les réponses à la question (n=1 272).

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne, module CDC (données non pondérées)

Évaluation des débats de 2025

Pour comprendre ce que les Canadiens ont pensé des débats, nous avons inclus des questions dans le cadre des groupes de discussion et du module de l’EEC. Nous commençons par une analyse des réponses des participants aux groupes de discussion, car celles-ci ont été recueillies pendant les débats et immédiatement après ceux-ci. Cela permet de connaître les « réactions instinctives » aux débats, des réponses moins susceptibles d’être influencées par la couverture médiatique et les conversations tenues à la suite des débats.

Évaluation des groupes de discussion

Lorsque les participants ont été interrogés sur leurs premières impressions concernant le débat, ils ont répondu, de manière générale, qu’ils aimaient la structure et l’aspect interactif des échanges entre les chefs. En outre, les sujets abordés semblaient correspondre à leurs attentes. Si les participants qui ont écouté le débat en français l’ont généralement apprécié et ont trouvé les sujets pertinents, ils ont également souligné que les échanges étaient demeurés superficiels.

« Je pense que le débat a porté sur un large éventail de questions qui doivent être au cœur de cette élection [...] J’aime le format, puisqu’ils doivent répondre à des questions posées par d’autres. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 1

« Ce qui m’a beaucoup plu dans tout cela, c’est la structure, la répartition en cinq catégories et la discussion très courte et ciblée permise pour chacune de ces cinq catégories, sans qu’il y ait de retour en arrière [...] c’était bien fait. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

« Ben, j’ai été surpris, ça a passé rapidement avec les différents thèmes qui étaient précis, tout ça. Comme l’ont dit les autres participants, on n’a pas appris grand-chose, mis à part un petit peu d’humour en apprenant que trois candidats sur quatre font leur épicerie eux-mêmes [...]. Sinon, ben, on tournait toujours de sujets qui sont réguliers dans ce genre de débat, voilà. » – Participant au groupe de discussion en français n° 1

Plusieurs participants ont indiqué qu’ils n’aimaient pas que les chefs parlent les uns par‑dessus les autres, mais les répondants ont laissé entendre que c’était mieux que les débats précédents qu’ils avaient vus. Ils ont semblé généralement satisfaits des efforts déployés par les modérateurs pour maintenir l’ordre dans les deux débats. Ce point sera abordé plus en détail dans la section consacrée à la modération.

« Au début, c’était un peu chaotique parce que les chefs parlaient beaucoup les uns par‑dessus les autres, ce que je n’aimais pas du tout. Mais comme dans tout débat, les Canadiens demeurent plutôt polis. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

« Je m’attendais à plus de cacophonie, il n’y en a pas eu. » – Participant au groupe de discussion en français n° 2

L’aspect informatif du débat et la substance des réponses des chefs ont suscité la déception, notamment en raison de l’absence de propositions concrètes. Certaines personnes interrogées pensaient que les chefs étaient simplement là pour communiquer des messages de campagne préparés à l’avance.

« Beaucoup de choses ont été dites, mais sans contenu réel [...] Ils parlent de ce qui est intéressant pour eux, mais ne disent pas concrètement comment ils vont réaliser cet engagement. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 1

« Je me suis fait garrocher des promesses électorales sans quoi que ce soit qui vient de plus concret, comment y arriver. » – Participant au groupe de discussion en français n° 1

« C’est toujours un peu l’impression de faire le tour de concessionnaire de voitures usagées. On s’attarde beaucoup sur la peinture, puis on ne sait pas vraiment ce qu’il y a en dessous du capot. » – Participant au groupe de discussion en français n° 2

De nombreux participants ont aimé le format dynamique et souple du débat. Le fait que les chefs avaient la possibilité de s’interroger les uns les autres ou de se répondre directement a été perçu comme un moyen de stimuler les échanges et de faire ressortir la personnalité des chefs. La diversité des segments a également été mentionnée comme étant un point positif. Parfois, les échanges semblaient plus cacophoniques, mais c’était généralement temporaire. Les participants ont toutefois accepté cette réalité des débats. On a à nouveau souligné l’importance du rôle du modérateur.

« Je comprends qu’ils souhaitent montrer leur charisme et leur capacité à gérer la pression, mais j’aimerais que chacun puisse avoir son tour de parole sans être interrompu. » – Participant à la séance de clavardage en anglais no 2

« Je pense que c’est bien et équilibré – ça permet à chacun de répondre à certaines questions à tour de rôle, mais ça les laisse aussi débattre directement, ce qui fait ressortir leur personnalité et montre leur caractère au-delà des discours habituels préparés à l’avance. » – Participant à la séance de clavardage en anglais no 2

« Moi j’ai aimé la dynamique que ça, ça l’a donné. [...] On avait un point de vue assez rapide qui donnait un peu d’action, qui était intéressant pour l’auditeur. » – Participant au groupe de discussion en français no 1

Seul le débat en anglais comprenait un mot de la fin de la part de chaque chef. Bien que ces interventions aient été perçues comme préparées à l’avance ou attendues, les participants ont largement estimé qu’il s’agissait d’une manière naturelle et respectueuse de conclure l’exercice, en permettant aux chefs de remercier le public et de répéter une dernière fois leur message principal.

« J’aime les mots de la fin et je sais qu’ils sont probablement écrits à l’avance et peaufinés [...] Mais j’aime qu’à la fin, les chefs aient l’occasion de lancer un dernier appel. Remercier l’auditoire pour sa présence et lancer un appel au vote. Je pense que c’est une façon polie de terminer la soirée. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

Les personnes qui ont regardé le débat en français ont également souligné que les déclarations finales des chefs laissent une dernière impression importante et ont donc été surprises par leur absence.

« Moi, je m’attendais quand même à avoir une déclaration de fermeture. L’ouverture il y a tellement de choses qui se disent dans le débat qu’à un moment donné, ça ne sert pas à grand-chose. Mais une fermeture, c’est comme la dernière impression que les gens ont de toi, puis c’est ce dont ils vont généralement se souvenir un peu plus. » – Participant au groupe de discussion en français no 1

En ce qui concerne le déroulement du débat, plusieurs participants ont estimé que les échanges étaient trop rapides et parfois superficiels en raison du grand nombre de sujets abordés en deux heures. Certains participants ont fait valoir que des pauses entre les segments auraient facilité la compréhension et maintenu l’attention du public. La durée du débat a été généralement perçue comme adéquate, voire un peu trop longue. Certaines personnes ont mentionné leurs responsabilités familiales. Plusieurs ont également mentionné que le débat devenait répétitif vers la fin, ce qui peut contribuer à une perte d’attention.

« Certains passages étaient un peu trop rapides, parce qu’en même temps, on essaie d’assimiler ce qu’ils disent [...] et alors que l’on est encore en train de réfléchir à ce sujet, on entend quelque chose comme “OK, passons maintenant à Gaza”. Nous allons maintenant parler de ça. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

« Au bout d’une heure et demie, mon attention a commencé à se porter sur ce que je devais faire ce soir avant d’aller me coucher. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

« Deux heures c’est long quand on a une vie de famille. Puis tu sais, je me demande, je n’ai pas noté à partir de quelle minute j’ai fait ‘OK ouais, je pense que j’ai compris un peu les grandes lignes, puis qui a l’air d’avoir plus maîtrisé son contenu’. Puis est-ce que toutes les questions auraient été vraiment nécessaires? Parce qu’on était beaucoup en surface. » – Participant au groupe de discussion en français no 2

Évaluation de l’enquête menée pendant la campagne dans le cadre de l’EEC

Alors que les groupes de discussion ont permis de recueillir des réactions immédiates et plus nuancées puisqu’ils ont eu lieu pendant les débats et juste après ceux-ci, l’EEC fournit une image plus générale de la réaction des Canadiens dans les jours et les semaines qui ont suivi les débats. Ces questions nous donnent une idée de la façon dont l’opinion publique a évolué après les débats.

L’EEC incluait des questions sur les modérateurs – pour savoir si les participants estimaient qu’ils étaient justes envers les chefs, efficaces pour ce qui est d’assurer un débat respectueux, et neutres ou partiaux. La figure 17 illustre la distribution des réponses données par les personnes qui ont regardé les débats (en anglais et/ou en français), sur une échelle de 0 à 10 (inversée par rapport à la façon dont les données ont été recueillies, de sorte que 10 signifie plus efficace, plus juste et plus neutre). Cette figure montre clairement que les évaluations des modérateurs varient considérablement d’une personne à l’autre. La comparaison des moyennes pour les débats en anglais et en français, prises individuellement, masque cette importante variation, mais permet une comparaison plus directe. Le modérateur du débat en anglais s’est vu attribuer une note légèrement (mais significativement) moindre en termes d’équité et d’efficacité par rapport au modérateur du débat en français, mais les deux modérateurs ont reçu la même note moyenne lorsqu’il s’agissait de poser des questions neutres.

Figure 17 : Opinions des téléspectateurs sur les modérateurs des débats
 Figure 17 : Opinions des téléspectateurs sur les modérateurs des débats

Remarque : Réponses à l’enquête fournies par les téléspectateurs des débats. Les échelles ont été inversées pour faciliter l’interprétation : « Efficacité à garantir un débat respectueux » va maintenant de 0 = « Pas du tout efficace » à 10 = « Très efficace »; « Équitable envers les chefs » va de 0 = « Pas du tout équitable » à 10 = « Très équitable »; « Pose des questions neutres (non biaisées) » varie de 0 = « Très biaisé politiquement » à 10 = « Très neutre ».

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données non pondérées)

Nous avons demandé aux personnes qui n’avaient pas regardé les débats si elles en avaient entendu parler. Étant donné que le contenu des débats et les impressions laissées aux téléspectateurs peuvent avoir des effets indirects sur les gens à travers les conversations, il est important de comprendre si les téléspectateurs et les non-téléspectateurs ont eu des impressions différentes. Il convient de noter qu’une proportion écrasante de non-téléspectateurs affirment ne pas avoir entendu quoi que ce soit au sujet de la façon dont le modérateur a dirigé les débats, que ce soit par des proches ou les médias (86 % pour le débat en français, 91 % pour le débat en anglais).

Même si peu de non-téléspectateurs ont déclaré avoir entendu parler des débats, nous pouvons comparer les impressions des téléspectateurs et des non-téléspectateurs en ce qui concerne les débats. Les résultats indiquent que les téléspectateurs ont systématiquement évalué les modérateurs de manière plus positive que les non-téléspectateurs. Malgré cette tendance, il n’y a pas de différence significative entre les évaluations des téléspectateurs et des non-téléspectateurs. En revanche, même si les téléspectateurs ont fourni des évaluations significativement plus positives pour le modérateur en français que pour le modérateur en anglais, nous n’avons relevé aucune différence significative entre les deux modérateurs lorsque nous avons examiné les évaluations fournies par les personnes qui n’ont pas regardé les débats. Si l’on compare les téléspectateurs et les non-téléspectateurs, les téléspectateurs du débat en anglais ont donné une note moyenne de 5,0 pour la dimension « Équitable envers les chefs », contre 4,8 pour les non-téléspectateurs (0 signifiant « Pas du tout équitable » et 10 « Très équitable »). De même, pour le débat en français, les téléspectateurs ont évalué l’équité à 5,4, tandis que les non-téléspectateurs ont accordé une note moyenne de 4,9. En ce qui concerne le critère « Efficacité à garantir un débat respectueux », les téléspectateurs du débat en anglais ont donné une note moyenne de 5,0 contre 4,5 pour les non-téléspectateurs (sur une échelle de 0 à 10, où 10 signifie « Très efficace »). Pour le débat en français, les téléspectateurs ont attribué une note moyenne de 5,3, contre 4,9 pour les non-téléspectateurs. Il est clair que les impressions les plus positives proviennent de l’observation des débats.

Les débats sont également l’un des seuls moments où les chefs de parti peuvent s’adresser directement à un large public d’électeurs. Nous avons demandé aux répondants s’ils pensaient que le fait d’entendre directement les chefs contribuait à lutter contre la diffusion de fausses informations au sein du public. Une nette majorité a répondu favorablement (figure 18).

 

Figure 18 : Utilité des débats pour lutter contre les fausses informations
 Figure 18 : Utilité des débats pour lutter contre les fausses informations

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Impact du visionnement des débats

En comparant les personnes qui, dans notre échantillon, ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés, nous pouvons nous faire une idée de l’existence de relations entre l’auditoire et l’engagement politique. Nous ne pouvons pas affirmer qu’il existe un lien de causalité clair, étant donné que le visionnement et l’engagement pourraient tous deux être liés à d’autres valeurs non mesurées, mais nous pouvons mieux comprendre quels comportements sont associés au fait de regarder les débats et essayer de déterminer si le visionnement suscite l’action en comparant les réponses à celles obtenues avant la diffusion des débats.

Nous avons d’abord examiné l’intérêt politique (figure 19). Avant les débats, l’intérêt moyen était de 6,5 sur une échelle de 0 à 10. Nous constatons cependant une nette différence entre les téléspectateurs et les non-téléspectateurs après le débat. Les téléspectateurs sont beaucoup plus susceptibles de signaler un intérêt pour la politique que les non-téléspectateurs. Cela s’explique probablement par le fait que les personnes les plus intéressées par la politique sont plus susceptibles de regarder les débats (étant donné que les personnes qui ne regardent pas les débats sont moins intéressées), plutôt que par le fait que le débat a accru l’intérêt pour la politique. La moyenne après les débats (deuxième colonne), qui est presque la même qu’avant les débats, appuie cette hypothèse.

Figure 19 : Intérêt pour la politique avant et après les débats
 Figure 19 : Intérêt pour la politique avant et après les débats

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

On a également demandé aux répondants, sur une échelle de 0 à 10, s’ils en avaient appris beaucoup sur le « caractère des chefs » et leurs « politiques et programmes ». Les réponses à la figure 20 donnent à penser que les gens en ont appris davantage sur le caractère des chefs, en particulier dans le débat en anglais, que sur leurs politiques et programmes, en particulier dans le débat en français.

 

Figure 20 : Connaissance accrue des chefs grâce aux débats – Téléspectateurs
 Figure 20 : Connaissance accrue des chefs grâce aux débats – Téléspectateurs

Remarque : Cette analyse est limitée aux téléspectateurs des débats. Une note de 0 signifie que le répondant estime n’avoir rien appris et une note de 10 signifie qu’il pense en avoir beaucoup appris sur les chefs.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données non pondérées)

Une autre façon d’évaluer l’impact des débats est d’examiner la capacité des téléspectateurs et des non-téléspectateurs à évaluer les partis et les chefs. Ici, nous ne nous intéressons pas à la manière dont ils ont évalué les chefs. Nous voulons seulement savoir s’ils se sentaient capables de faire une telle évaluation. Nous examinons la proportion de répondants qui ont répondu « Je ne sais pas » à propos de chacun des partis (figure 21) ou des chefs (figure 22). De toute évidence, la capacité à fournir une évaluation (qu’elle soit positive ou négative) était sensiblement plus élevée chez les personnes qui avaient regardé les débats.

 

Figure 21 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation des partis
 Figure 21 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation des partis

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Il est intéressant de noter que l’écart d’évaluation est beaucoup plus important pour les chefs que pour les partis dans le cas des représentants de petits partis qui ont participé aux débats (Singh, Blanchet). Élément de donnée important : cet écart est également présent pour les chefs qui n’ont pas participé aux débats (May, Bernier). Cela porte à penser que les personnes qui ont regardé les débats sont mieux informées sur les choix politiques actuels que les non-téléspectateurs, et non que les débats améliorent la capacité des Canadiens à évaluer les chefs politiques.

 

Figure 22 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation des chefs
 Figure 22 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation des chefs

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

La capacité à évaluer la personnalité des chefs est un autre exemple de différence entre les téléspectateurs et les non-téléspectateurs qui pourrait avoir été influencée par les débats. Les figures 23 à 25 montrent les différences entre les réponses « Je ne sais pas » se rapportant à l’évaluation de l’intelligence des chefs, de leur capacité à exercer un solide leadership, et de l’importance qu’ils accordent aux personnes. Dans ces trois figures, nous montrons le pourcentage des répondants qui ont indiqué « je ne sais pas ». D’autrement dit, ces répondants ne savaient pas comment évaluer le chef ou la cheffe sur chaque dimension. Dans chaque cas, les non-téléspectateurs ont eu plus de difficulté à évaluer les chefs.

 

Figure 23 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation de l’intelligence des chefs
 Figure 23 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation de l’intelligence des chefs

Remarque : Les pourcentages reflètent la proportion de répondants ayant choisi « Je ne sais pas / Préfère ne pas répondre » plutôt que d’évaluer le chef concerné.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

 

Figure 24 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation du leadership des chefs
 Figure 24 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation du leadership des chefs

Remarque : Les pourcentages reflètent la proportion de répondants ayant choisi « Je ne sais pas / Préfère ne pas répondre » plutôt que d’évaluer le chef concerné.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

 

Figure 25 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation de l’importance que les chefs accordent aux personnes
 Figure 25 : Réponses « Je ne sais pas » – Évaluation de l’importance que les chefs accordent aux personnes

Remarque : Les pourcentages reflètent la proportion de répondants ayant choisi « Je ne sais pas / Préfère ne pas répondre » plutôt que d’évaluer le chef concerné.

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Nous avons également demandé directement aux Canadiens si quelque chose au cours des débats les avait fait changer d’avis quant à leur intention de voter et pour qui. La très grande majorité des répondants, soit plus de 80 % d’entre eux, ont répondu « non ». En d’autres termes, la plupart des Canadiens qui ont suivi un débat nous ont dit que celui-ci ne les avait pas fait changer d’avis. Cela n’est peut-être pas surprenant, étant donné que de nombreux électeurs savent déjà dès le début de la campagne s’ils vont voter et à qui ira leur vote. Comme nous l’avons vu, les personnes qui regardent les débats sont probablement plus intéressées et mieux informées dès le début. Cela ne signifie pas pour autant que les débats sont inutiles. Comme nous l’avons vu précédemment, les Canadiens s’attendent à ce que des débats aient lieu. Les répondants nous disent qu’ils apprennent certaines choses pendant les débats, notamment sur le caractère des chefs, et qu’ils jugent les débats utiles pour la démocratie canadienne. Et bien que les personnes qui disent avoir changé d’avis représentent un faible pourcentage (14,4 % et 18,4 %), il s’agit d’une minorité importante qui non seulement a appris quelque chose, mais affirme avoir pris une décision sur la base de ce qui s’est passé au cours des débats.

Figure 26 : Impact des débats sur la participation électorale et les intentions de vote
 Figure 26 : Impact des débats sur la participation électorale et les intentions de vote

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données non pondérées)

Il n’est peut-être pas surprenant, compte tenu de la relation déjà signalée entre le visionnement des débats et l’engagement politique, que nous constations également que les téléspectateurs des débats étaient plus nombreux à déclarer avoir l’intention de voter (pendant la campagne; figure 27) et à déclarer avoir voté (après l’élection; figure 28).

 

Figure 27 : Intention d’aller voter, par auditoire
 Figure 27 : Intention d’aller voter, par auditoire

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

 

Figure 28 : Vote déclaré, par auditoire
 Figure 28 : Vote déclaré, par auditoire

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Ces résultats sont renforcés par les réponses à la question visant à savoir si les Canadiens qui regardent les débats savent déjà pour qui ils vont voter ou s’ils les regardent avec un esprit ouvert (figure 29). Au moins les trois quarts des répondants ont indiqué qu’ils pensaient que la plupart des gens avaient déjà fait leur choix avant de regarder un débat. Cette opinion est la plus forte chez les non-téléspectateurs, ce qui donne à penser qu’il pourrait s’agir d’une raison pour laquelle certaines personnes n’ont regardé aucun débat.

 

Figure 29 : Opinions sur la façon dont les Canadiens ont regardé le débat, en fonction de l’auditoire
 Figure 29 : Opinions sur la façon dont les Canadiens ont regardé le débat, en fonction de l’auditoire

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Il est également intéressant de se pencher sur ce que les participants estimaient avoir appris en regardant les débats. Dans l’ensemble, une légère majorité des répondants à l’EEC estimaient que les Canadiens n’avaient pas vraiment appris quoi que ce soit de nouveau lors des débats (figure 30). Cette perception est légèrement inversée chez les personnes qui ont regardé les débats, mais l’impression d’absence d’informations nouvelles est plus prononcée chez les personnes qui ne les ont pas regardés. Encore une fois, il peut s’agir d’une position biaisée liée au choix de ne pas regarder les débats, mais c’est tout de même frappant.

 

Figure 30 : Opinions sur la question de savoir si les débats ont exposé les Canadiens à de nouvelles informations, par auditoire
 Figure 30 : Opinions sur la question de savoir si les débats ont exposé les Canadiens à de nouvelles informations, par auditoire

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Malgré ces opinions, la plupart des personnes interrogées estiment que le public canadien bénéficie des débats (figure 31). La plupart des répondants n’ont pas précisé de sous-groupe particulièrement susceptible de tirer profit des débats, mais les électeurs indécis et non informés étaient les deuxième et troisième groupes les plus susceptibles d’être mentionnés.

 

Figure 31 : Groupes qui bénéficient des débats télévisés
 Figure 31 : Groupes qui bénéficient des débats télévisés

Remarque : Les pourcentages sont basés sur la catégorisation qualitative des réponses ouvertes en anglais et en français (n=873).

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Préférences concernant le format des débats et les futurs débats

Il y a plusieurs façons d’évaluer les préférences des Canadiens pour le format des débats futurs. Dans la présente section, nous examinons plusieurs questions pertinentes abordées dans le module Bilan de la démocratie réalisé avant la campagne, dans le module EEC réalisé pendant la campagne, de même qu’à la fin de nos séances avec les groupes de discussion. Nous nous concentrons en particulier sur les questions relatives à la participation des chefs et des partis aux débats, au rôle du modérateur, ainsi qu’au nombre et au calendrier des débats à l’avenir.

Participation des chefs

Nous avons interrogé les répondants de l’EEC sur l’importance de la participation de tous les chefs aux débats. La majorité d’entre eux ont répondu « Très important »; près de 90 % des répondants ont indiqué que la participation de tous les chefs était « très » ou « assez » importante (figure 32).

 

Figure 32 : Importance de la participation de tous les chefs aux débats
 Figure 32 : Importance de la participation de tous les chefs aux débats

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Les personnes interrogées ont également donné leur avis sur les personnes qui, selon elles, devraient participer aux débats. Lorsqu’on leur donne le choix entre les chefs de tous les partis à la Chambre des communes, ceux des partis susceptibles de gagner des sièges, et seulement ceux des partis au pouvoir et de l’opposition officielle, les non-téléspectateurs et les téléspectateurs souhaitent en grande majorité que tous les chefs de partis représentés à la Chambre des communes participent aux débats. Certains pourraient penser que le fait d’avoir autant de chefs encombre une scène, mais une majorité de téléspectateurs et de non-téléspectateurs du débat pensaient que tous les chefs des partis représentés à la Chambre des communes devraient être présents. Il est intéressant de noter que ce soutien était légèrement plus faible parmi les téléspectateurs du débat. La limitation de la participation aux représentants du gouvernement et de l’opposition officielle a reçu peu de soutien.

 

Figure 33 : Partis qui devraient être invités aux débats
 Figure 33 : Partis qui devraient être invités aux débats

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Cette vision plus inclusive de la participation des partis est renforcée lorsqu’on demande aux répondants s’ils préfèrent une participation plus large avec un temps de parole moindre pour chaque chef, ou un nombre restreint de chefs qui ont davantage de temps pour les discussions. Les téléspectateurs et les non-téléspectateurs préfèrent que tous les chefs participent (figure 34), mais ceux qui ont regardé les débats ont exprimé une préférence nettement plus marquée pour un débat entre les deux chefs des principaux partis, où chacun dispose d’un temps de parole plus important.

 

Figure 34 : Préférences entre une participation plus large ou un temps de parole plus important
 Figure 34 : Préférences entre une participation plus large ou un temps de parole plus important

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Une écrasante majorité de répondants ont également indiqué qu’ils pensaient que les chefs avaient le devoir de participer à ces débats lorsqu’ils y étaient invités (figure 35).

Figure 35 : Obligation des chefs de participer aux débats
 Figure 35 : Obligation des chefs de participer aux débats

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Nous avons également demandé aux répondants de l’EEC dans quelle mesure la décision d’un chef de ne pas participer à un débat affecterait leur opinion. Les résultats indiquent que les chefs qui ne participent pas seraient perçus plus négativement (figure 36) et que cela pourrait avoir une incidence sur le vote (figure 37), bien que dans une moindre mesure.

 

Figure 36 : Changements dans la perception des chefs en cas de non-participation
 Figure 36 : Changements dans la perception des chefs en cas de non-participation

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

 

Figure 37 : Incidence sur le vote en cas de refus d’un chef de participer aux débats
 Figure 37 : Incidence sur le vote en cas de refus d’un chef de participer aux débats

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

L’opinion la plus répandue qui ressort des données de l’EEC est que les Canadiens s’attendent à ce que les chefs, en particulier ceux des partis représentés à la Chambre des communes, participent aux débats. Les Canadiens estiment qu’il s’agit d’une obligation à laquelle les chefs invités ne devraient pas pouvoir se soustraire. Les données des groupes de discussion reflètent également ces attitudes, mais les réactions sont plus mitigées. Tout d’abord, certains ont souligné le manque de transparence dans l’application des règles, notamment dans le cas de l’exclusion tardive du Parti vert, que plusieurs sont allés jusqu’à qualifier d’arbitraire ou d’antidémocratique. Après le débat en anglais, certains se sont interrogés sur la légitimité de la participation du Bloc Québécois, tandis que d’autres ont estimé qu’il était important de pouvoir refléter la diversité des réalités provinciales. Il a également été difficile pour les participants de se mettre d’accord sur le nombre de participants aux débats. La présence de quatre chefs sur scène semblait idéale pour garantir un temps de parole raisonnable à chacun ou pour éviter de compliquer le travail des modérateurs, mais quelques répondants ont indiqué qu’ils préféreraient une plus grande inclusivité. Certains ont fait valoir que les petits partis pourraient bénéficier d’une plus grande visibilité.

« Je ne suis pas forcément d’accord pour dire que l’absence des Verts est une bonne chose, mais c’était beaucoup à gérer avec les quatre chefs présents. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 2

« Le fait d’avoir exclu le Parti Vert [...] vient un peu brimer le discours politique ou le choix que la population pourrait avoir [...] Je trouve ça un peu décevant. » – Participant au groupe de discussion en français no 1

« J’ai apprécié la présence du Bloc Québécois [...], mais d’une certaine manière, j’ai l’impression que chaque province devrait être représentée. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 1

Modération

Dans le cadre du Bilan de la démocratie, qui a été réalisé avant la campagne, nous avons recueilli des données sur les types de stratégies de modération privilégiées. La figure 38 montre que toutes les stratégies de modération ont été soutenues par une majorité de répondants. La stratégie la moins populaire a été la suppression des microphones, mais 69 % des personnes interrogées l’ont tout de même soutenue. Il semble que les Canadiens soient favorables, en principe, à ce que des mesures précises soient prises pendant les débats pour veiller à ce que les gens puissent être entendus et à ce que l’information partagée soit véridique.

Figure 38 : Préférences quant aux stratégies de modération
 Figure 38 : Préférences quant aux stratégies de modération

Source : Bilan de la démocratie (2025), module CDC (données pondérées)

Pendant la campagne, on a également posé, dans l’EEC, des questions aux téléspectateurs et aux non-téléspectateurs des débats au sujet de leurs préférences quant au comportement du modérateur en matière de vérification des faits pendant les débats (figure 39). Si ces deux groupes préfèrent que les modérateurs se chargent de corriger les fausses informations, il existe une différence : les personnes qui ont suivi les débats sont plus enclines (29 %) à laisser cette tâche aux autres chefs. En revanche, les personnes qui n’ont pas regardé les débats sont plus favorables (86,3 %) à ce qu’un modérateur intervienne pour corriger les fausses informations.

 

Figure 39 : Préférences concernant le comportement des modérateurs en matière de vérification des faits
 Figure 39 : Préférences concernant le comportement des modérateurs en matière de vérification des faits

Source : EEC (2025), enquête menée pendant la campagne (données pondérées)

Une section entière des séances des groupes de discussion a été consacrée aux modérateurs. En ce qui concerne le ton utilisé par les modérateurs, les membres des groupes de discussion ont décrit le modérateur du débat en anglais, Steve Paikin, comme étant poli et posé dans ses interventions, ce qui a été perçu positivement par beaucoup. Selon les participants aux groupes de discussion, le fait qu’il n’ait pas joué un rôle prépondérant dans la discussion a permis aux candidats d’être davantage sous les feux de la rampe. En revanche, d’autres participants auraient souhaité qu’il soit plus ferme avec les chefs pour mettre fin aux interruptions. Certains l’ont trouvé désorganisé lorsqu’il s’agissait de suivre les tours de parole.

« Oh, je pense qu’il s’est très bien débrouillé ce soir. C’est un travail très difficile que d’essayer de gérer tout ce qui se passe. J’ai trouvé ses questions intéressantes. Elles étaient directes. Et parfois les chefs s’emportaient, parlaient les uns par‑dessus les autres, mais il savait vraiment les ramener sur la bonne voie de manière respectueuse. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 2

« Steve est très pondéré et calme, alors c’est bien d’avoir ce genre de personne, pas quelqu’un qui va énerver tout le monde. C’est exactement ce qu’a fait le modérateur. Il a joué son rôle de modérateur, il ne s’est pas fait remarquer. Il était simplement bon. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 2

« Honnêtement, son travail est loin d’être exemplaire, il est très désorganisé et il oublie constamment qui est censé avoir la parole. » – Participant à la séance de clavardage en anglais n° 1

De leur côté, les répondants francophones ont unanimement apprécié la modération du journaliste Patrice Roy. Bien qu’un participant ait souligné qu’il a haussé le ton inutilement à une occasion, il s’agissait d’un incident isolé. Il a été mentionné qu’il semblait contrôler la situation et qu’il pouvait ramener les chefs à l’ordre, même si un débat peut parfois devenir plus difficile à suivre lorsque les politiciens se coupent la parole.

« Le modérateur semble avoir de l’expérience, donc il gère bien la discussion malgré la cacophonie. » – Participant à la séance de clavardage en français n° 1

« Il a comme crié fort, il pointait, puis il avait haussé le ton. Puis là, j’étais comme bon, oh là, tu sais, c’est comme s’il s’était emporté. » – Participant au groupe de discussion en français n° 2

Tant pour le débat en français que pour celui en anglais, les participants se sont accordés à dire que le modérateur semblait neutre et que les chefs étaient traités de manière équitable et respectueuse. Certains ont noté des différences dans le temps accordé à chaque chef, mais ont admis que cela pouvait dépendre du nombre de questions reçues, y compris les questions individuelles et les interruptions lorsqu’un participant s’éloignait du sujet.

« Il est resté neutre. En ce qui concerne ses opinions politiques, je pense que tout s’est passé comme cela le devait. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 2

« Je crois que [Patrice Roy] a été dans les limites du possible objectif, à égale distance de chacun des participants. » – Participant au groupe de discussion en français n° 2

« Je crois qu’ils sont maintenant [traités équitablement], mais auparavant, PP interrompait souvent les autres. Singh a également fait quelques interruptions au début. Je pense que le modérateur est devenu un peu plus strict. » – Participant à la séance de clavardage en anglais n° 2

« Je pense que quelqu’un l’a déjà mentionné, mais une grande partie des questions et des réfutations étaient dirigées vers certains candidats. Je pense donc qu’il est logique que certains orateurs aient eu plus de temps que les autres parce qu’ils se sont concentrés davantage sur certains d’entre eux. » – Participant au groupe de discussion en anglais n° 1

Dans le débat en français, les participants ont estimé que les questions de Patrice Roy étaient appropriées, concrètes et respectaient le temps imparti, et qu’il savait inciter les chefs à aller plus loin dans leurs réponses. L’absence d’exhortations de la part du modérateur du débat en anglais a été critiquée, et certains ont estimé que celui-ci n’avait pas exercé suffisamment de pression sur les chefs pour qu’ils répondent aux questions posées. Certains participants aux groupes de discussion en anglais avaient également regardé le débat en français de la veille et avaient remarqué que les questions semblaient mieux structurées et plus informatives, le modérateur ayant davantage contextualisé la situation.

« J’ai trouvé monsieur Roy très allumé ce soir […] Il revenait avec les bonnes questions pour aller un peu plus loin avec les candidats. » – Participant au groupe de discussion en français n° 1

« Il devrait y avoir un segment où ce sont des Canadiens ordinaires qui posent des questions pertinentes et où le modérateur force les chefs à répondre aux questions sans tourner autour du pot. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 1

« La question, je pense, a été un peu abordée, mais une chose que j’ai remarquée dans le débat en français, c’est que les questions étaient vraiment spécifiques et comportaient un peu d’informations générales, ce que nous n’avons pas vraiment vu dans le débat en anglais. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 1

En ce qui concerne plus précisément le rôle idéal du modérateur, les participants semblent juger qu’un bon modérateur est un « arbitre » qui ne domine pas le débat, mais le maintient axé sur les questions posées, qui fait preuve de respect et qui veille à ce que le débat soit informatif et utile pour les électeurs. Cela signifie qu’il doit intervenir rapidement lorsque les interruptions se poursuivent et même couper les microphones si nécessaire. Le modérateur doit être à l’affût des tentatives de certains candidats de contourner les questions et insister pour obtenir des éclaircissements. Pour assurer le bon déroulement du débat, il faut un modérateur habile qui sache gérer les tours et les temps de parole de manière efficace. Bien que tout le monde ne soit pas d’accord sur la question de savoir si cela relève de la responsabilité du modérateur, certains souhaiteraient également que celui-ci intervienne pour corriger l’information, au besoin.

« Je pense que le rôle du modérateur devrait être de poser des questions justes, mais également de faire en sorte que chaque candidat réponde aux questions posées parce que beaucoup d’entre eux les esquivent [...] » – Participant au groupe de discussion en anglais no 1

« [Le modérateur] ne devrait pas avoir peur de couper la parole [...] Il doit surveiller scrupuleusement le chronomètre et veiller à ce que chacun puisse dire ce qu’il a à dire. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 2

« Quand il y avait des mensonges, j’avais envie de crierTu peux-tu lui dire que ça n’a pas d’allure ce qu’il vient de dire?Mais c’était pas son rôle. » – Participant au groupe de discussion en français n° 1

De nombreux participants aux groupes de discussion auraient souhaité qu’une certaine forme de vérification des faits soit intégrée aux débats afin d’aider les électeurs à bien évaluer ce que disent les chefs et à renforcer la qualité des débats et la confiance en ceux-ci. Certains ont mentionné avoir constaté, tant dans le débat en français que dans le débat en anglais, des chiffres contradictoires (comme le nombre de logements construits) qui prêtaient à confusion en raison de l’absence de clarifications.

« J’aimerais beaucoup qu’un vérificateur des faits [puisse] indiquer si les déclarations des chefs sont vraies. Il y a certains faits que je sais que je vais devoir vérifier par la suite au lieu de les croire comme parole d’évangile. » – Participant à la séance de clavardage en anglais n° 2

« On aurait dû avoir un élément de vérification de faits. Je pense qu’il y a eu une fois où j’ai remarqué que monsieur Roy a corrigé le tir. Mais ce qui n’a pas aidé aussi, c’est que monsieur Carney, avec son français qui n’est pas terrible, des fois il nommait des chiffres […], mais je n’arrivais pas vraiment à saisir. » – Participant au groupe de discussion en français n° 2

Les opinions étaient moins uniformes en ce qui concerne la question de savoir qui devrait être responsable de la vérification des faits. Certains jugeaient que le modérateur pouvait jouer ce rôle, comme cela a été partiellement le cas pendant le débat en français, mais d’autres estimaient que ce n’était pas à lui de le faire. Parmi les suggestions : des journalistes ou une équipe en coulisses qui pourraient afficher à l’écran des corrections ou des clarifications en temps réel, des ressources à consulter après le débat ou les programmes des partis, afin d’aider les téléspectateurs à se faire une meilleure idée des positions des chefs.

« Je pense que le modérateur devrait être responsable, simplement parce que j’ai vu le débat en français et qu’il le faisait à sa manière, lorsqu’il fournissait des informations de base et plaçait les questions en contexte [...] » – Participant au groupe de discussion en anglais no 1

« Il n’est pas certain que le modérateur soit en mesure de le faire pendant qu’il anime le débat. Mais, un téléscripteur [...] pourrait les inciter à ne pas exagérer les faits. » – Participant au groupe de discussion en anglais no 2

Malgré cela, il y a des défis à relever, qu’il s’agisse de suivre le rythme du débat pour les vérifications, d’éviter les distractions possibles si trop d’informations se retrouvent à l’écran, ou de garantir une certaine neutralité dans la vérification des faits. Dans l’un des groupes de discussion, certaines personnes ont fait valoir que les citoyens avaient également la responsabilité personnelle de s’informer.

« Moi je pense que ce n’est peut-être pas son rôle nécessairement à lui [le modérateur], mais après ça, je pense, ça va être aux gens de faire une recherche puis de consulter Radio-Canada. » – Participant au groupe de discussion en français no 1

Format

L’une des décisions clés concernant le format des débats est de savoir s’il faut permettre aux chefs d’avoir une conversation libre ou si le modérateur doit avoir plus de contrôle sur le sujet et le temps de parole de chacun.

Pendant la campagne, les répondants de l’EEC ont été interrogés à ce sujet. Nous leur avons demandé s’ils avaient une préférence entre des conversations libres sur des sujets initiés par le modérateur et des temps de parole mieux contrôlés qui garantissent l’équité entre les chefs. Dans l’ensemble, les téléspectateurs et les non-téléspectateurs préfèrent une conversation plus naturelle, et il y a peu de différences en fonction de l’auditoire (figure 40). Cela dit, une minorité appréciable (environ 41 % à 43 %) préfère des temps de parole stricts, mais la différence est faible. Cela indique que les opinions sont partagées au sein de la population canadienne.

 

Figure 40 : Préférences concernant le format des questions
 Figure 40 : Préférences concernant le format des questions

Source : Sondage mené par l’EEC (2025) pendant la campagne (réponses pondérées)

Thèmes du débat

Les Canadiens semblent avoir une légère préférence pour les débats axés sur les questions qui les touchent directement plutôt que sur les programmes politiques des partis (Figure 41). Cela varie quelque peu entre les personnes qui ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés. Les premiers ont tendance à préférer les questions qui portent sur les programmes politiques (considérable à p = 0,051). En ce qui concerne les sortes de questions posées, les répondants préfèrent que les mêmes questions soient posées à tous les chefs plutôt qu’elles soient adaptées à chacun d’entre eux afin de tenir compte des programmes politiques de leur parti (Figure 42). Sur ce dernier point, il y a peu de différence entre les téléspectateurs.

 

Figure 41 : Préférences concernant les questions politiques
 Figure 41 : Préférences concernant les questions politiques

Source : Sondage mené par l’EEC (2025) pendant la campagne (réponses pondérées)

 

Figure 42 : Préférences concernant les questions générales par rapport aux questions précises
 Figure 42 : Préférences concernant les questions générales par rapport aux questions précises

Source : Sondage mené par l’EEC (2025) pendant la campagne (réponses pondérées)

Format des débats

Après les débats, l’EEC s’est penchée sur les préférences concernant le fait de couper la parole aux chefs lorsque nécessaire. Il convient de souligner qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les réponses des personnes qui ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés. Toutefois, comme à la figure 40 où les Canadiens ont exprimé une préférence pour une conversation plus fluide, nous observons à la figure 43 qu’une forte majorité de répondants souhaite que les chefs de parti puissent aller au bout de leurs propos.

 

Figure 43 : Préférences concernant la gestion du temps
 Figure 43 : Préférences concernant la gestion du temps

Source : Sondage mené par l’EEC (2025) pendant la campagne (réponses pondérées)

Horaires des débats

Nous avons demandé aux participants dans les groupes de discussion ce qu’ils pensaient du lieu des débats. Dans le cas du débat en français, les participants n’avaient aucune objection à ce que les deux débats se déroulent dans les studios de Radio-Canada à Montréal. Ils ont souligné qu’il était pertinent que le débat en français continue d’avoir lieu au Québec. C’est considéré comme un lieu neutre et professionnel.

“Je trouve que c'est quand même une marque de considération que le débat français soit enregistré au Québec. ” – Participant au groupe de discussion français 2

Le lieu du débat en anglais n’a pas non plus suscité beaucoup de réactions, même si deux participants auraient aimé que les débats aient lieu dans d’autres provinces afin d’éviter l’impression de partialité.

« Je crois qu’il devrait y avoir un débat dans l’Ouest, un dans les Maritimes, et un autre dans la région du Québec et de l’Ontario, afin de les répartir sur le territoire. À mon avis, les organiser tous les deux au même endroit montre de la partialité. On devrait tenir compte de cela à l’avenir. » — Participant au groupe de discussion 1 en anglais

Nous avons également posé des questions sur l’heure précise des débats. Notre message était le suivant : « Nous avons déjà entendu dire qu’un jour de semaine à 19 h est le moment idéal pour un débat. Or, le Canada compte six fuseaux horaires. Les horaires varient donc d’un bout à l’autre du pays. Selon vous, quel est le moment idéal pour un débat, sachant qu’il aura lieu 3,5 h plus tôt en Colombie-Britannique qu’à Terre-Neuve? » Il est difficile de satisfaire tous les Canadiens en raison du décalage horaire. Bon nombre de personnes reconnaissent ce problème. Dans l’Ouest canadien, le débat commençait à l’heure où les gens travaillaient encore ou à l’heure du repas du soir. Dans l’Est canadien, le débat se terminait trop tard, surtout pour un jour de semaine. Certains auraient préféré une diffusion la fin de semaine ou une diffusion en différé, surtout que le débat ne prévoyait pas d’interactions directes avec le public. En revanche, le changement de dernière minute à l’horaire du débat en français en raison du match de hockey des Canadiens de Montréal a été relativement bien accueilli. Néanmoins, les répondants estiment que la communication à ce sujet aurait pu être meilleure. Les participants reconnaissent tout de même que l’accès à des enregistrements, à des émissions en différé et à des résumés des débats dans les médias a permis d’atténuer le problème.

« C’était une bonne chose pour nous, ici, que le débat commence à 20 h. S’il avait commencé à 16 h ou à 17 h, cela aurait certainement interrompu ma journée. Je n’aurais probablement pas pris le temps de m’assoir pour le regarder si j’étais sur la côte Ouest du Canada. » — Participant au groupe de discussion 2 en anglais

Faut quand même se rappeler une chose, c’est que ça n’a pas besoin d’être en direct. [...] Ça aurait bien pu être enregistré puis diffusé aux heures suivantes.” – Participant au groupe de discussion 2 en français

Nombre de débats

Nous avons également posé des questions dans notre sondage effectué pendant la campagne sur les préférences quant au nombre de débats. Il y avait un appui important en faveur de laisser les choses telles qu’elles sont (un débat officiel dans chaque langue) (Figure 44).

 

Figure 44 : Préférences concernant le nombre de débats
 Figure 44 : Préférences concernant le nombre de débats

Source : Sondage EEC (2025) effectué durant la campagne (réponses pondérées)

Nous avons posé des questions similaires aux répondants des groupes de discussion. Bien que le nombre actuel de débats ait semblé suffisant pour de nombreux participants, certains ont envisagé la possibilité de tenir un débat supplémentaire au début et à la fin de la campagne portant sur différents enjeux. D’autres ont mentionné que cela ne serait pas pertinent lors d’une élection de courte durée ou lorsque les partis ne présentent pas de programme clair. Par ailleurs, bon nombre de personnes estiment que cela n’aurait pas vraiment d’incidence sur l’intention de vote de la plupart des gens, même si elles reconnaissent qu’il est utile pour les nouveaux électeurs d’obtenir de l’information pendant les débats.

« Je crois que j’aimerais qu’il y en ait au moins un de plus en anglais […]. Je pense qu’il en faut quatre au plus. À mon avis, il ne devrait pas y en avoir plus. […] Je crois que cela peut également simplement semer la confusion dans l’esprit des Canadiens avant le vote, surtout en ce qui concerne les jeunes électeurs. » — Participant au groupe de discussion 1 en anglais

“Ça dépendrait de la durée de la campagne [...]. Je veux dire que le format ne soit pas tout pareil entre les deux débats, pour moi ce serait intéressant.” – Participant au groupe de discussion 1 en français

De nombreuses personnes semblaient désireuses que des débats soient organisés entre les députés ou les candidats pour mieux comprendre la façon dont leurs intérêts régionaux seraient représentés à la Chambre des communes. Toutefois, des inquiétudes ont également été soulevées quant au temps et aux ressources qui seraient consacrées à l’organisation de ces débats pour qu’ils puissent être télévisés. Des risques ont été mentionnés, notamment le fait que ces échanges pourraient être injustes en raison de la profession ou de l’origine des participants aux débats, et que certains pourraient s’en tenir trop à la ligne de parti. C’est pourquoi certains des participants doutaient de l’intérêt de l’organisation de débats supplémentaires.

« J’aime bien en apprendre plus sur mon député quand je vote parce que c’est la personne qui représente mes intérêts régionaux à Ottawa. » — Participant au groupe de discussion 1 en anglais

« S’il y avait des députés qui m’intéressaient ou si la course était serrée […] Je pense que je voudrais les regarder. […] Toutefois, je crois que cela ferait beaucoup de débats à regarder en même temps. » — Participant au groupe de discussion 1 en anglais

“C’est un idéal, mais en autant que tout le monde soit là pour débattre, sinon ça devient quelque chose qui n’est pas un bon investissement pour ceux qui veulent vraiment se faire une opinion.” – Participant au groupe de discussion 1 en français

Comparaison des résultats avec ceux de 2019 et 2021

Pour mettre en contexte les résultats de l’étude sur les débats des chefs de 2025, nous pouvons les examiner à la lumière des résultats des sondages effectués pour les débats de 2019 et 2021. Le format de l’étude de 2025 diffère à certains égards de celui des autres études, de sorte que les comparaisons directes ne sont pas toujours possibles, mais nous pouvons tout de même en souligner les points communs et les différences.

Sensibilisation préalable aux débats

Nous n’avons pas demandé aux participants avant les débats, mais plutôt pendant la campagne, s’ils avaient entendu ou lu quelque chose au sujet des débats à venir. Les résultats en 2019 et 2021 montraient que les gens n’en étaient pas très conscients. Environ 39 % des personnes interrogées en 2019 et 40 % des francophones et 26 % des anglophones en 2021 étaient au courant des débats. En revanche, les résultats de 2025 montrent que les gens s’attendaient vivement à ce que des débats aient lieu. C’était le cas d’environ 85 % des anglophones et des francophones interrogés plus d’un mois avant le début de la campagne. Nos résultats révèlent également que les Canadiens accordent une grande importance aux débats, car ils leur permettent de s’informer et d’évaluer les compétences et/ou les particularités des chefs et d’en apprendre davantage sur les politiques qu’ils proposent.

Des études antérieures ont montré que les Canadiens des régions rurales étaient moins au courant des débats à venir et que les Canadiens plus âgés l’étaient davantage. Bien que notre étude ne comprenait pas de questions précises à ce sujet, nous avons constaté que bon nombre de personnes interrogées s’attendaient à ce qu’ils aient lieu et que cela ne variait guère d’un groupe sociodémographique à un autre. En outre, lorsque les non-téléspectateurs ont été interrogés, il n’y a que 5 % (débat en français) et 10 % (débat en anglais) des personnes interrogées qui ont déclaré qu’elles avaient oublié que des débats allaient avoir lieu ou qu’elles ne savaient pas qu’il y allait en avoir.

Auditoire des débats

Notre sondage montre que 44,7 % des anglophones et 40,2 % des francophones ont regardé au moins un des débats. En ce qui concerne la langue des débats, 37,9 % des francophones ont regardé le débat en français et 41,7 % des anglophones ont regardé le débat en anglais. En 2021, ces chiffres étaient de 32 % et 29 % respectivement; en 2019, ils étaient de 43 % et 39 % respectivement. Nous avons observé une corrélation entre l’âge (plus âgé) et le sexe (hommes) et le fait de regarder ou de ne pas regarder les débats, tandis qu’il n’y en avait pas en ce qui concerne la langue, contrairement aux résultats de 2019 et 2021.

Évaluation des débats

Les meilleures données que nous ayons recueillies sur l’évaluation des débats proviennent des groupes de discussion qui ont été organisés tout de suite après les débats. Les participants aux groupes ont affirmé qu’ils étaient globalement satisfaits des débats. Il s’agit d’une des questions dont les résultats sont difficiles à comparer avec les résultats des rapports précédents.

Nous pouvons examiner les réponses obtenues dans le cadre de l’EEC de manière plus directe. Les téléspectateurs ont évalué les apprentissages qu’ils avaient faits grâce aux débats de manière positive (plus proche de « j’ai beaucoup appris » que de « je n’ai rien appris »), mais c’était davantage le cas pour les débats en anglais (figure 20). En 2019 et 2021, la majorité des répondants a affirmé que les débats étaient « instructifs ». En 2021, le nombre de répondants ayant affirmé cela était plus bas pour les débats en français et plus haut pour les débats en anglais. Une faible majorité a également affirmé que les deux débats en anglais ces années-là étaient « ennuyeux ».

Nous avons également recueilli des informations sur les modérateurs dans le cadre de l’EEC. En 2025, les cotes indiquent que les opinions sur l’efficacité des modérateurs à garantir un débat respectueux et à être juste envers les chefs de parti étaient très variées parmi les répondants. Le modérateur du débat en français avait une légère avance. La possibilité pour les modérateurs de poser des questions neutres a été jugée plus positive dans l’ensemble. Toutefois, sur ce point encore, la répartition des réponses était assez large (figure 17). Très peu de personnes n’ayant pas regardé les débats ont déclaré avoir entendu parler des modérateurs — 14 % pour les débats en français et 9 % pour les débats en anglais. L’opinion de ces personnes, qui n’ont qu’une connaissance indirecte du déroulement des débats, sur les modérateurs, est légèrement inférieure. Les modérateurs ont semblé recevoir de meilleures évaluations en 2019 et 2021. Néanmoins, la prudence est de mise compte tenu des évaluations relativement positives que nous avons reçues en personne au cours des groupes de discussion.

Incidence des débats

L’étude de 2025 n’ayant pas été conçue de la même manière que celles menées en 2019 et 2021, nous ne pouvons pas faire de comparaisons directes quant à l’incidence des débats sur les individus. Nous pouvons tout de même faire état de nos observations quant à la façon dont les résultats de cette année se rapportent à ceux des années précédentes. Les répondants ont affirmé qu’ils avaient appris à connaître les chefs de parti (leur caractère, leurs politiques et leurs programmes) grâce aux débats. L’effet le plus marquant a été observé en ce qui concerne le caractère dans le débat en anglais. Les données de 2025 révèlent également que les téléspectateurs des débats ont été plus à même d’évaluer les partis et les chefs (moins de réponses « je ne sais pas »). Dans l’ensemble, les résultats pour les débats de 2025 semblent comparables aux résultats obtenus en 2019 et 2021. Les téléspectateurs avaient une meilleure connaissance des programmes des partis en 2019 et une meilleure capacité d’évaluer les chefs de parti en 2021.

Préférences du public concernant les futurs débats

Le seul point de comparaison en ce qui concerne les préférences quant au format des débats est le fait de couper la parole aux chefs lorsque nécessaire. Nous avons constaté que certains appuyaient que le modérateur joue un rôle actif, en interrompant les chefs qui parlent en même temps, voire en coupant les microphones. Toutefois, nous avons également observé un soutien important en faveur de mesures visant à garantir que les débats comprennent des discussions de fond et informent les téléspectateurs des positions politiques. Ce compromis se reflète dans les données de 2021, qui ont montré qu’une petite majorité préférait que l’on interrompe la discussion même si cela voulait dire qu’une personne ne pouvait pas aller au bout de ses propos.

Annexe

Annexe A : Module CDC du bilan de la démocratie avant la campagne électorale

pre_debate_module_1 Pensez-vous qu’il va y avoir des débats des chefs de parti avant les prochaines élections fédérales ?

  • Oui (1)
  • Non (2)

pre_debate_module_2 Quelle importance accordez-vous à la tenue de débats télévisés lors d’une campagne électorale ?

  • Très important (1)
  • Assez important (2)
  • Pas très important (3)
  • Pas du tout important (4)

pre_debate_module_3 Dans vos propres mots, pouvez-vous nous dire pourquoi vous pensez que les débats télévisés sont ${e://Field/pre_debate_module_2_text_fr} lors d’une campagne électorale ?

pre_debate_module_4 Quelle importance accordez-vous à ce que tous les chefs de parti invités au débat y prennent part ?

  • Très important (1)
  • Assez important (2)
  • Pas très important (3)
  • Pas du tout important (4)

pre_debate_module_5 Si un chef de parti est invité à un débat électoral, mais décide de ne pas participer, est-ce que votre perception de ce chef change ?

  • Oui, négativement (1)
  • Oui, positivement (2)
  • Non (3)

pre_debate_module_6 Selon vous, qu’est-ce que la décision de ne pas participer à un débat transmet au public canadien ?

pre_debate_module_7 Si un chef de parti refuse de participer à un débat électoral, cela influence-t-il votre décision de voter pour son parti ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_8 Lorsqu’un débat électoral a lieu, est-ce que vous vous attentez à ce que les chefs de parti : (Oui [1], Non [2])

  • S'engagent dans un échange de points de vue respectueux sur scène. (1)
  • Fassent passer leur message au cours d'un débat, même si cela implique de constamment interrompre et parler au-dessus les autres ? (2)
  • Respectent les règles du débat telles qu'elles ont été définies par le modérateur ? (3)

pre_debate_module_9 Si les chefs de parti s’interrompent ou parlent l’un par-dessus l’autre durant un débat, avez-vous des difficultés à entendre ce qu'ils disent ?

  • Beaucoup de difficultés (1)
  • Quelques difficultés (2)
  • Peu de difficultés (3)
  • Aucune difficulté (4)

pre_debate_module_10 Selon vous, quel est l'objectif le plus important des débats électoraux ?

  • Informer le public sur les positions d'un parti et lui permettre de faire un choix éclairé au moment du vote (1)
  • Apprendre à connaître le caractère et les aptitudes des chefs de parti (2)
  • Amener les gens à prêter attention aux enjeux de la campagne électorale (3)

pre_debate_module_11 Quelle est l'importance des débats pour le processus démocratique au Canada ?

  • Très important (1)
  • Assez important (2)
  • Pas très important (3)
  • Pas du tout important (4)

pre_debate_module_12 Êtes-vous d'accord ou désaccord avec le fait qu’un débat - un échange de points de vue sur des positions politiques - est un moyen de protéger la démocratie ?

  • Fortement en accord (1)
  • Plutôt en accord (2)
  • Plutôt en désaccord (3)
  • Fortement en désaccord (4)

pre_debate_module_13 Selon vous, est-ce que le modérateur devrait interrompre un débat électoral si les chefs de partis parlent l’un par-dessus l’autre ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_14 Pensez-vous que les microphones devraient être coupés lors d’un débat électoral si les chefs de partis se parlent l’un par-dessus l’autre ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_15 Pensez-vous que les débats électoraux, lors desquels les chefs de parti parlent directement de leurs positions politiques, peuvent lutter contre la mésinformation et désinformation?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_16 Est-ce que le modérateur devrait mettre en doute la véracité de leurs déclarations (c’est-à-dire, à vérifier les faits avancés par les chefs) lors d’un débat électoral ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_17 Est-ce qu’une équipe de vérification des faits devrait travailler aux côtés du modérateur pour vérifier les faits en temps réel ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_18 Est-ce que les chefs de parti devraient être autorisés à se corriger entre eux (c’est-à-dire, à vérifier les faits avancés par les autres) lors d’un débat électoral ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Incertain (3)

pre_debate_module_19 Quelle affirmation se rapproche le plus de votre propre point de vue :

  • La plupart des Canadiens regardent le débat avec un esprit ouvert (1)
  • La plupart des Canadiens regardent le débat pour encourager leur chef de parti préféré (2)

pre_debate_module_20 Quelle affirmation se rapproche le plus de votre propre point de vue :

  • Les débats électoraux exposent les Canadiens à de nouvelles idées (1)
  • Les Canadiens n’apprennent pas grand-chose de nouveau lors de débats électoraux (2)

pre_debate_module_21 Si vous avez déjà choisi pour qui vous aller voter, est-ce que vous regarderiez quand même un débat électoral ?

  • Oui (1)
  • Non (2)

pre_debate_module_22 Pourquoi le regarderiez-vous quand même ?

pre_debate_module_23 Dans vos propres mots, qui est-ce qui apprends le plus des débats télévisés ?

dc25_language Quelle est la toute première langue que vous avez apprise et que vous comprenez encore?

  • Anglais
  • Français
  • Autre (veuillez préciser) :

dc25_canada_born Êtes-vous né au Canada?

  • Oui (1)
  • Non (2)

Annexe B : Module CDC du sondage mené par l’Étude électorale canadienne pendant la campagne

cps25_pre_debate_11b Lequel préférez-vous:

  • Un débat où les chefs sont immédiatement interrompus lorsqu'ils atteignent leur limite de temps, même si cela signifie qu'ils ne peuvent pas terminer ce qu'ils disent (1)
  • Un débat où les chefs sont autorisés à terminer ce qu'ils disent afin d’assurer une approfondie et de mettre en évidence les différences entre les positions politiques (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_debate_fr Avez-vous écouté ou regardé le débat des chefs fédéraux en français le mercredi 16 avril?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (3)

cps25_debate_en Avez-vous écouté ou regardé le débat des chefs fédéraux en anglais le jeudi 17 avril?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (3)

cps25_pt_debate_1a Combien de temps avez-vous passé à regarder ou à écouter le débat en français?

  • Un peu (moins de 30 minutes) (1)
  • Environ la moitié (2)
  • Beaucoup (plus d'une heure) (3)
  • Au complet (2 heures) (4)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (5)

cps25_pt_debate_1b Quelle est la principale raison pour laquelle vous n'avez pas regardé le débat des chefs fédéraux en français? Si vous ne savez pas ou si vous préférez ne pas répondre, veuillez appuyer sur →

cps25_pt_debate_2a Combien de temps avez-vous passé à regarder ou à écouter le débat en anglais?

  • Un peu (moins de 30 minutes) (1)
  • Environ la moitié (2)
  • Beaucoup (plus d'une heure) (3)
  • Au complet (2 heures) (4)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (5)

cps25_pt_debate_2b Quelle est la principale raison pour laquelle vous n'avez pas regardé le débat des chefs fédéraux en anglais? Si vous ne savez pas ou si vous préférez ne pas répondre, veuillez appuyer sur →

cps25_pt_debate_3 Dans l'ensemble, dans quelle mesure diriez-vous que le débat des chefs fédéraux en français vous a permis d’apprendre quelque chose sur les dimensions suivantes? Veuillez glisser le curseur sur un chiffre compris entre 0 et 10, où 0 indique que vous n'avez rien appris et 10 que vous avez beaucoup appris. (échelle de 0 à 10 Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre)

Les politiques et les plateformes des chefs

Le caractère des chefs

cps25_pt_debate_5 Dans l'ensemble, dans quelle mesure diriez-vous que le débat des chefs fédéraux en anglais vous a permis d’apprendre quelque chose sur les dimensions suivantes? Veuillez glisser le curseur sur un chiffre compris entre 0 et 10, où 0 indique que vous n'avez rien appris et 10 que vous avez beaucoup appris. (échelle de 0 à 10, Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre)

Les politiques et les plateformes des chefs

Le caractère des chefs

cps25_pt_debate_7 Voici une liste d'objectifs possibles pour un débat des chefs. Veuillez classer les 3 objectifs personnellement en mettant 1, 2 ou 3 dans la boîte à côté, où 1 indique le plus important, 2 le deuxième plus important, et 3 le troisième plus important. Si vous ne savez pas ou si vous préférez ne pas répondre, veuillez appuyer sur →

  • ______ S'informer sur les politiques et les plateformes des partis (8)
  • ______ Accroître la confiance et l'engagement dans le processus démocratique (9)
  • ______ Apprendre à connaître le caractère des chefs de parti (10)
  • ______ Réduire les divisions entre les citoyens (4)
  • ______ Aider les électeurs à faire un choix éclairé lors du vote (5)
  • ______ Offrir des échanges fructueux entre les chefs (6)

cps25_pt_debate_8 Préféreriez-vous un débat dans lequel les chefs...

  • De tous les principaux partis participent et chaque chef dispose de moins de temps (1)
  • Des deux principaux partis participent et chaque chef dispose de plus de temps (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_prea Comment évaluez-vous la manière dont le modérateur a dirigé le débat anglais des chefs fédéraux. Était-il…

cps25_pt_debate_9en Équitable envers les chefs de parti? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_10en Efficace pour assurer un débat respectueux? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_15en Le modérateur a-t-il posé des questions de manière neutre ou de manière biaisée politiquement lors du débat des chefs en anglais ? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_prea Comment évaluez-vous la manière dont le modérateur a dirigé le débat français des chefs fédéraux. Était-il…

cps25_pt_debate_9fr Équitable envers les chefs de parti? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_10fr Efficace pour assurer un débat respectueux? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_15fr Le modérateur a-t-il posé des questions de manière neutre ou de manière biaisée politiquement lors du débat des chefs en français ? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_deb_heard_e Avez-vous entendu quoi que ce soit dans les médias ou de la part d’amis ou des membres de votre famille sur la manière dont le modérateur a dirigé le débat des chefs fédéraux en anglais ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_deb_heard_f Avez-vous entendu quoi que ce soit dans les médias ou de la part d’amis ou des membres de votre famille sur la manière dont le modérateur a dirigé le débat des chefs fédéraux en français ?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_deb_pream [DÉBAT EN ANGLAIS] Avez-vous eu l'impression que le modérateur était...

cps25_pt_debate_9ce Équitable envers les chefs de parti? (sur une échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_10ce Efficace pour assurer un débat respectueux? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_deb_pream [DÉBAT EN FRANÇAIS] Avez-vous eu l'impression que le modérateur était...

cps25_pt_debate_9cf Équitable envers les chefs de parti? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_10cf Efficace pour assurer un débat respectueux? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_prea Pour les questions suivantes, veuillez indiquer lequel des deux formats de débat différents vous préférez.

cps25_pt_debate_11a Lequel préférez-vous:

  • Un débat où le modérateur intervient pour corriger toute fausse information (1)
  • Un débat où corriger de fausses informations est laissé aux autres chefs (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_12 Lequel préférez-vous:

  • Un débat au cours duquel les chefs de parti répondent aux questions du modérateur et le modérateur guide une discussion qui permet des échanges naturels et ouverts (1)
  • Un débat au cours duquel les chefs de parti répondent aux questions du modérateur dans un temps spécifique et le modérateur impose un temps strict pour chaque segment (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_13 Lequel préférez-vous:

  • Un débat au cours duquel le modérateur interroge les chefs de parti uniquement sur les politiques qui comptent le plus pour les Canadiens (1)
  • Un débat au cours duquel les chefs de parti disposent de plus de temps pour exposer toutes leurs positions sur les politiques (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (5)

cps25_pt_debate_14 Lequel préférez-vous:

  • Un débat dans lequel, pour chaque sujet, le modérateur pose à tous les chefs la même question afin de pouvoir comparer leurs réponses (1)
  • Un débat dans lequel, pour chaque sujet, le modérateur pose à tous les chefs une question différente, qui est spécifique à chaque chef en fonction de leur programme et de leur campagne - même si cela signifie que vous ne pourrez peut-être pas comparer les réponses (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_16 Actuellement, il y a deux débats des chefs - un en anglais et un en français. En pensant au nombre de débats, auriez-vous préféré en avoir plus, moins ou à peu près autant qu’actuellement dans chaque langue? (Moins, Autant qu’actuellement, Plus, Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre)

  • Débats en anglais (1)
  • Débats en français (2)

cps25_pt_debate_18 Quels chefs de partis politiques pensez-vous devraient être invités à un débat électoral?

  • Tous les chefs de partis représentés à la Chambre des communes (1)
  • Seulement les partis susceptibles de remporter des sièges (2)
  • Seulement les chefs du parti au pouvoir et de l'opposition officielle (3)
  • Autre (veuillez préciser) (4)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (5)

cps25_pt_debate_19 Pensez-vous qu'il est du devoir des chefs de partis de participer aux débats ou que cela devrait être le choix de chaque chef de parti de participer?

  • Devoir (1)
  • Choix (2)
  • Je ne suis pas certain(e) (3)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_20 Dans quelle mesure pensez-vous que les débats des chefs sont utiles pour la démocratie canadienne? (échelle de 0 à 10)

cps25_pt_debate_21 Lorsque les chefs s'expriment en direct et directement sur leurs positions politiques lors des débats publics des chefs, pensez-vous que cela aide à lutter contre la diffusion de fausses informations parmi le public?

  • Oui (1)
  • Non (2)
  • Je ne suis pas certain(e) (3)
  • Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_22 Quelle affirmation se rapproche le plus de votre propre opinion :

  • La plupart des Canadiens ont regardé le débat avec un esprit ouvert (1)
  • La plupart des Canadiens ont regardé le débat en sachant déjà pour quel parti ils allaient voter (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_23 Quelle affirmation se rapproche le plus de votre propre opinion :

  • Les débats des chefs ont exposé les Canadiens à de nouvelles informations (1)
  • Les Canadiens n'ont pas vraiment appris quelque chose de nouveau grâce aux débats (2)
  • Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre (4)

cps25_pt_debate_24 Est-ce que quelque chose qui s'est passé lors des débats des chefs vous a fait changer d'avis sur... (Oui, Non, Je ne sais pas/Préfère ne pas répondre)

  • Voter ou pas (1)
  • Pour qui voter? (2)

Annexe C : Codage des variables sociodémographiques pertinentes

Variable Comme la variable est opérationnalisée
Groupe d’âge Les participants ont été répartis en trois groupes en fonction de leur âge :
  • 18–34 ans
  • 35–55 ans
  • 55 ans et plus
Handicap Les participants ont été classés comme suit :
  • 0 signifie qu'ils n'ont pas déclaré une situation de handicap ;
  • 1 signifie qu'ils se sont identifiés comme en situation de handicap.
Ethnicity/ancestry Les participants ont été classés dans l'une des quatre catégories suivantes :
  • Européenne
  • Autochtone
  • Non européenne
  • Plus d’une origine ethnique
Première langue Les participants ont été classés en fonction de la première langue qu'ils ont apprise dans leur enfance et qu'ils comprennent encore aujourd'hui :
  • Anglophones
  • Francophones
  • Allophones/multilingues
Genre Les participants ont été répartis en deux groupes en fonction de leur genre:
  • 0 s'ils s'identifient comme un homme ;
  • 1 s'ils s'identifient comme une femme

Les genres non binaires et autres n'ont pas été pris en compte dans les analyses de régression en raison de la taille des échantillons.

Minorité linguistique officielle Les participants ont été classés comme suit :
  • Appartenant à une minorité linguistique officielle s'ils ont appris le français comme première langue, le comprennent toujours et vivent à l'extérieur du Québec ; ou s'ils ont appris l'anglais comme première langue, le comprennent toujours et vivent au Québec ;
  • N'appartenant pas à une minorité linguistique officielle
Région Les participants ont été classés en fonction de leur province de résidence dans l'une des régions suivantes :
  • Atlantique
  • Colombie-Britannique
  • Ontario
  • Prairies
  • Québec

Les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut ont été exclus de l'analyse en raison de la petite taille de l'échantillon.

Variable Comme la variable est opérationnalisée
Langue du sondage Les participants ont été classés comme suit :
  • Anglophones s'ils ont répondu au sondage en anglais ;
  • Francophones s'ils ont répondu au sondage en français.
Auditoire Les participants ont été classés comme suit :
  • 0 s'ils n'ont regardé ni le débat en anglais ni celui en français ;
  • 1 s'ils ont regardé le débat en anglais et/ou celui en français.

Annexe D Protocole pour les groupes de discussion

Présentation

« Merci d’être venu aujourd’hui. Je m’appelle [INTERVIEWEUR] et je viens de [l’Université de Western Ontario/UQAM]. Comme vous le savez, nous effectuons des recherches sur les débats des chefs fédéraux. Nous aimerions connaître votre avis sur la forme et le contenu des débats. Nous enregistrons le groupe de discussion sur Zoom, mais nous ne donnerons pas le nom des intervenants et les enregistrements ne seront utilisés par l’équipe de recherche que pour créer des transcriptions anonymes. Vous devez donc vous sentir à l’aise de dire ce que vous voulez. Si vous ne voulez pas répondre à une question, c’est très bien aussi. Vous pouvez partir quand vous le souhaitez. L’objectif d’aujourd’hui est d’obtenir vos points de vue et votre ressenti sur les débats des chefs.

Avant de commencer, nous devons veiller à ce que vous compreniez bien la nature de votre engagement aujourd’hui : Nous mettons un formulaire de consentement dans la fenêtre de clavardage. Nous vous demandons de prendre quelques minutes pour le lire et nous faire part de vos questions. Après avoir eu la possibilité de lire et de poser toutes vos questions, nous vous invitons à donner votre consentement dans la fenêtre de clavardage en tapant : « Je consens à participer à cette étude. ». N’hésitez pas à télécharger le document pour vos propres dossiers. Vous y trouverez les coordonnées des chercheurs qui mènent cette étude et du comité d’éthique qui l’a approuvée.

Nous vous demandons maintenant d’allumer le débat des chefs sur votre télévision ou votre ordinateur. Vous pouvez éteindre votre caméra et votre microphone. Gardez un œil sur la fenêtre de clavardage de Zoom, car il se peut que nous vous posions des questions pendant le débat. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires au cours du débat si vous aimez ou n’aimez pas quelque chose, ou si vous pensez que quelque chose se passe bien ou non. Vous devez également vous sentir libre de réagir aux commentaires des autres participants au groupe de discussion.

[LES PARTICIPANTS REGARDENT LE DÉBAT DES CHEFS]

Remarque : Pendant le groupe de discussion, si les participants ne font pas de commentaires, le modérateur pose des questions ponctuelles, notamment :

  • Que pensez-vous du débat jusqu’à présent?
  • Comment cela se passe-t-il pour le modérateur?
  • Qu’avez-vous pensé de cette partie-là?

Thème 1 : Impressions générales

Merci d’avoir regardé le débat avec nous. Nous vous invitons maintenant à allumer vos microphones et vos caméras. Si vous préférez ne pas allumer votre caméra, vous pouvez la garder fermée.

  • Tout d’abord, quelle est votre évaluation générale du débat des chefs fédéraux en anglais? Qu’est-ce qui vous a plu et qu’est-ce qui vous a déplu?

Thème 2 : Modérateur

Pour aller un peu plus loin, discutons de certains moments précis du débat. Tout d’abord, parlons du modérateur.

  • Avez-vous aimé la façon dont le modérateur a mené le débat?

Questions de suivi, au besoin :

  • A-t-il posé de bonnes questions?
  • A-t-il traité les chefs de manière équitable?
  • A-t-il trop souvent interrompu les chefs ou pas assez? Ses interventions étaient-elles justes?
  • Le modérateur a-t-il trouvé le bon ton à utiliser avec les chefs?
  • Selon vous, quel rôle le modérateur doit-il jouer dans un débat?

Thème 3 : Format du débat

Parlons ensuite du format du débat.

  • Qu’avez-vous aimé? Que n’avez-vous pas aimé?

Questions de suivi, au besoin :

  • Les chefs ont-ils eu suffisamment de temps pour débattre?
  • Les thèmes abordés couvrent-ils les questions les plus importantes?
  • Y a-t-il eu trop ou trop peu de questions?
  • Le nombre de thèmes/enjeux abordés était-il approprié?
  • Les mots de bienvenue et de fin ont-ils été utiles?
  • Avez-vous aimé que le format soit flexible plutôt que rigide?
  • Selon vous, les microphones auraient-ils dû être coupés?
  • Avez-vous aimé que les chefs aient le temps d’aller au bout de leurs propos et qu’ils ne soient pas interrompus en raison du temps?
  • Selon vous, l’attention est-elle restée sur les chefs et sur ce qu’ils disaient?
  • Qu’en est-il des participants au débat?

Questions de suivi, au besoin :

  • Y avait-il trop de chefs sur la scène?
  • Ont-ils fait preuve de respect les uns envers les autres et envers le modérateur?
  • Connaissez-vous les critères utilisés pour déterminer qui est invité aux débats?

Posez des questions complémentaires si nécessaire :

  • Selon vous, les critères sont-ils simples, clairs et objectifs?
  • Les chefs présents sur scène ont-ils donné une image réelle des choix s’offrant aux électeurs?
  • Qu’en est-il de l’approche adoptée pour vérifier les faits? A-t-elle été efficace? Le modérateur aurait-il dû en faire plus ou moins?
  • Saviez-vous où se déroulaient les débats? Le lieu vous importe-t-il?
  • Nous avons déjà entendu dire qu’un jour de semaine à 19 h est le moment idéal pour un débat. Or, le Canada compte six fuseaux horaires. Les horaires varient donc d’un bout à l’autre du pays. Selon vous, quelle est l’heure idéale pour un débat, sachant qu’il aura lieu 3,5 h plus tôt en Colombie-Britannique qu’à Terre-Neuve?
  • Qu’est-ce que vous souhaiteriez que l’on fasse différemment?

Thème 4 : Débats supplémentaires

Enfin, nous souhaitons vous interroger sur l’idée de la tenue de débats supplémentaires :

  • Selon vous, devrait-il y avoir un plus grand nombre de débats lors de chaque élection fédérale?
  • Regarderiez-vous un débat entre députés?

Voilà qui conclut nos questions. Nous vous remercions de votre participation.

Annexe E : Trame de codage NVivo

Name Sources References
Format 8 188
Criteria for participation 4 15
Fact-checking 7 27
Leaders’ behaviour 8 38
Length 3 11
Location 4 5
Microphones 4 5
Number of questions 5 8
Statements (opening and closing) 3 6
Structure and flexibility 8 28
Timing across time zones 4 10
Topic relevance 8 35
Moderator 8 116
Fairness 7 14
Management and interruptions 8 47
Quality of questions 6 25
Role expectations 6 20
Tone 5 10
Other Debates 4 20
Debate with MPs 4 9
Number of debates 4 11

Remarque : Le terme « sources » désigne le nombre de documents (sur un total de huit : quatre transcriptions de groupes de discussion et quatre transcriptions de séances de clavardage). On entend par « références » le nombre d’extraits qui ont été codés dans le cadre de chaque thème.

Date de modification : 10 octobre 2025