Les débats autour du monde
Les débats jouent un rôle essentiel dans les démocraties, puisqu'ils offrent l'occasion unique d'entendre directement les chefs des partis politiques en direct, sans montage et sans filtre. Ces événements ciblés qui se tiennent pendant les campagnes électorales sont importants pour servir les électeurs, les informer sur les positions politiques et révéler le caractère des chefs.
Alors que les débats télévisés dans les démocraties du monde entier ont en commun d'être diffusés dans le but de mieux connaître les candidats et de faciliter la prise de décision le jour des élections, leur structure et leur organisation varient. La culture politique, les organisateurs des débats et les modèles institutionnels pour leur organisation diffèrent selon le pays.
Australie
En Australie, ce sont les médias eux-mêmes qui sont chargés d'organiser les débats; les chefs des deux grands partis politiques (Parti libéral et Parti travailliste) y participent. Le nombre de débats tenus entre les deux principaux candidats de la campagne électorale a fluctué : il y a eu trois débats lors des élections de 1993, 2013, 2016, 2019 et 2022 et un seul débat lors des élections fédérales de 1990, 1998, 2001, 2007 et 2010.
En 2010, la première ministre Julia Gillard s'est engagée à créer une commission des débats des chefs, réitérant son engagement en 2013, mais aucune entente n'a été conclue. En 2019, les chefs des libéraux et des travaillistes ont relancé la promesse de créer une commission indépendante chargée des débats dans le but de mettre fin aux débats sur les débats. Cependant, la proposition a été abandonnée avant les élections fédérales de mai 2022.
Selon le cadre proposé, la commission aurait été formée de 10 membres, dont des représentants du Parti libéral et du Parti travailliste, un commissaire indépendant nommé par le gouvernement et un autre par l'opposition, des représentants des organisations médiatiques, du National Press Club et de la tribune de la presse parlementaire fédérale. Trois débats auraient été organisés lors de chaque campagne électorale, la commission déterminant les formats et choisissant les modérateurs. Malgré l'absence d'un consensus au sujet de cette proposition, on semble observer en Australie le désir de poursuivre sur la voie de la création d'une commission. Dans une présentation soumise lors d'une enquête parlementaire sur les élections de 2022, ABC, le radiodiffuseur public national de l'Australie, a demandé qu'une commission soit mise sur pied au plus tard 12 mois avant les prochaines élections par le ministère du Premier ministre et du Cabinet (Department of Prime Minister and Cabinet).
France
Des débats présidentiels ont lieu en France depuis 1974. Il n'existe pas d'obligation légale d'y participer. Le débat télévisé du deuxième tour entre les deux candidats favoris est maintenant une tradition. Ce débat a eu lieu lors de chaque élection présidentielle à l'exception de celle de 2002, lorsque le président en fonction Jacques Chirac a refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, le chef du Front national (FN).
L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l'Arcom) a le mandat de veiller à ce que les débats électoraux allouent un temps égal aux candidats pendant la campagne électorale, conformément aux lois régissant la couverture des élections françaises. Étant donné que la France utilise un système à deux tours pour l'élection présidentielle, c'est-à-dire qu'un large bassin de candidats est réduit jusqu'au vote final entre deux candidats, les débats n'ont traditionnellement eu lieu qu'aux premier et deuxième tours. Ainsi, les personnes admissibles au débat sont clairement identifiables et il est facile de diviser le temps de parole également. Cependant, en 2017, pour la première fois de l'histoire, deux débats ont été organisés en France avant le premier tour et avant que la liste officielle des candidats soit publiée par l'Arcom. Un débat a réuni les cinq candidats les plus populaires selon les sondages du moment, tandis que l'autre a réuni tous les 11 candidats à la présidence.
En 2022, il y a eu seulement un débat, soit le débat du deuxième tour entre les deux favoris, le président en fonction Emmanuel Macron et la chef du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen.
En France, ce sont les médias eux-mêmes qui sont chargés d'organiser les débats, et chaque réseau négocie avec les partis politiques. Les réseaux proposent leurs plans, et les candidats choisissent s'ils participent au débat et acceptent le format, les modérateurs et le réalisateur suggérés. Un représentant du parti politique de chaque candidat (« réalisateur conseil ») est présent dans la régie avec le réalisateur du débat, pour veiller à l'équité et à l'égalité de son/sa candidat/e. Le « réalisateur conseil » peut demander que des changements sur certains plans de caméra soient apportés, et il est sur place pour s'assurer que son candidat se retrouve dans le même nombre de plans de caméra que l'autre candidat.
TF1, le plus grand réseau commercial de France, et France 2, le radiodiffuseur public, produisent traditionnellement le débat présidentiel du second tour, les modérateurs étant là pour veiller à la dignité de l'exercice démocratique. Une charte de réalisation est signée par les deux partis politiques et les deux réseaux qui produisent le débat présidentiel du second tour. Elle détaille le déroulement du débat (format, cadrage des plans, caractéristiques des plans de coupe, distance entre les deux candidats, temps de parole des candidats, etc.). Ce document est également signé et conservé par l'Arcom en cas de désaccord entre les signataires.
Allemagne
Les débats télévisés en Allemagne ont commencé en 2002 dans un format appelé « TV-Duell ». Les chefs des deux principaux partis en lice pour la chancellerie sont invités.
Sous l'ère Merkel, les débats faisaient l'objet d'un accord entre la chancelière et les médias, comme cela avait été le cas en 2002 avec l'ancien chancelier Gerhard Schröder. Au cours des 16 années pendant lesquelles Angela Merkel a été chancelière de l'Allemagne, les quatre radiodiffuseurs collaboraient à l'organisation d'un débat commun lors de chaque élection. Avec un panel de quatre journalistes, chaque réseau impliqué dans les débats était représenté sur scène lorsque Mme Merkel a débattu avec ses différents adversaires au fil des ans. Avec le départ d'Angela Merkel de la scène politique, de nouveaux candidats se sont présentés à la chancellerie et tous trois souhaitaient vivement participer aux débats. C'est ainsi qu'est apparu le « Triell » en 2021, trois débats réunissant les trois principaux candidats. Pour la première fois depuis 2002, les quatre réseaux du pays (deux publics et deux privés) n'ont pas organisé de débat télévisé commun en tête-à-tête lors des élections fédérales. On a plutôt assisté à trois débats à trois, organisés et diffusés par les différents réseaux (publics et privés, une première dans l'histoire de l'Allemagne). Un débat final avec les sept partis au Bundestag a eu lieu trois jours avant l'élection sur les deux réseaux publics (ARD-ZDF) (cette tradition remonte à 1972).
Mexique
Au Mexique, les débats sont organisés par la commission électorale indépendante du pays, c'est-à-dire l'Institut national électoral (INE) (qui a remplacé l'Institut fédéral électoral en 2014), et ce, depuis 2006, puis en 2012, 2018 et 2024. L'INE, qui est largement considéré comme « l'une des institutions les plus fiables » du pays, organise les élections fédérales et locales, surveille l'activité politique et fait office d'autorité principale de l'État mexicain pour toutes les questions électorales. Les experts estiment que l'INE a joué un rôle déterminant dans la transition démocratique du pays.
L'INE a été créé en 2014 dans la foulée de la réforme constitutionnelle, dont l'objectif principal était la création d'une entité indépendante et dirigée par les citoyens, chargée d'organiser les élections à la place du gouvernement. Ses organismes centraux sont les suivants : le Conseil général, la Présidence du Conseil général, le Conseil général exécutif et le Secrétariat exécutif. Cinq des 11 membres du Conseil général forment la Commission chargée d'organiser les débats. Bien que des représentants des partis politiques participent au Conseil général, ils n'ont pas le droit de vote et seuls cinq membres du Conseil font fonctionner la Commission.
Des débats présidentiels télévisés ont lieu au Mexique depuis 1994, à raison de deux débats par cycle électoral (1994, 2000, 2006 et 2012). En 2018 et 2024, il y a eu trois débats officiels. La Commission a le pouvoir d'organiser « au moins » deux débats obligatoires entre tous les candidats à la présidence. Cette disposition est énonciative, mais non limitative. Par conséquent, en 2018 et 2024, la Commission a fixé le nombre de débats à trois. Les candidats n'ont pas l'obligation de participer aux débats de la Commission.
En 2006, un des candidats au premier débat a choisi de ne pas y participer. Une chaise vide a été placée sur scène pour représenter son absence. Depuis 2006, la Commission a le dernier mot sur le format des débats présidentiels, empêchant ainsi les partis politiques de prendre toutes les décisions. Depuis 2006, la Commission fixe les thèmes des débats, mais pas les questions. Les questions sont déterminées par les modérateurs sélectionnés par la Commission.
En 2018, la Commission a actualisé son approche en modernisant le format des débats. Le nouveau format diffère de celui des années précédentes, alors que des formats rigides avaient été utilisés. Cette nouvelle approche favorise les interactions et le dialogue, en plus de faciliter la discussion. Les modérateurs y jouent un rôle de premier plan et les citoyens y participent (en posant des questions directement aux candidats), ce qui rend le format plus souple et plus dynamique. Pour les trois débats de 2018, la Commission a stipulé qu'elle définirait les formats, choisirait les modérateurs, les règles de modération et de production, déterminerait la date et le lieu des débats, les mécanismes de participation des citoyens, en plus de veiller à l'inclusion de la langue des signes mexicaine. Les débats au Mexique sont définis comme des exercices démocratiques, destinés à fournir aux électeurs la diffusion et la confrontation des idées, des programmes et des plates-formes électorales des candidats. L'objectif est d'y présenter de l'information afin que les citoyens qui vont décider du sort du pays disposent de toute l'information nécessaire pour voter en connaissance de cause.
Le choix du format et des modérateurs ne sont pas approuvés par les candidats et ceux-ci ne reçoivent pas les questions avant les débats. La Commission insiste sur le fait que les modérateurs doivent être des journalistes ayant une expérience de la télévision en direct et elle fixe des critères de sélection que les modérateurs doivent satisfaire. Selon la Commission, le rôle du modérateur est d'agir en tant que facilitateur, de veiller à ce que le débat se concentre sur les candidats et leurs propositions de politiques et de favoriser les échanges entre les candidats sans faire intervenir sa propre opinion sur les sujets du débat.
En vertu de la constitution du pays, les chaînes de télévision sont tenues de diffuser deux débats. Cette obligation est inscrite dans la loi. Les deux débats présidentiels obligatoires sont diffusés à la radio publique et par les réseaux de télévision (publics et privés). Le rôle de l'INE est non seulement de définir les règles, les dates et les lieux des débats, mais aussi de vérifier que les médias respectent leurs obligations en matière de diffusion des débats. La Commission décide quels sont les deux des trois débats que les réseaux doivent obligatoirement diffuser et quels sont les réseaux qui les diffuseront. Le signal est gratuit pour les deux débats obligatoires. L'INE prend non seulement les mesures nécessaires pour promouvoir la diffusion des débats par le plus grand nombre de réseaux possibles et sur les différentes plateformes des médias sociaux, mais il est également responsable d'émettre des lignes directrices à l'intention des autorités électorales et des médias locaux ou étatiques, bien que les débats au niveau local soient en fin de compte organisés par d'autres autorités, des médias locaux ou des associations.
En 2024, la Commission a créé trois formats différents et a diffusé pour la première fois les débats en maya, nahuatl et tzotzil, trois langues indigènes nationales, en plus de fournir une interprétation en langue des signes mexicaine. L'INE a aussi établi une procédure transparente en quatre étapes pour la sélection des modérateurs pour chacun des trois débats.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, le débat télévisé lors des campagnes électorales n'existe que depuis récemment. En effet, le premier débat ne s'est tenu qu'en 2010, et les débats suivants ont eu lieu lors des élections générales de 2015, 2017, 2019 et 2024.
L'organisation des débats télévisés au Royaume-Uni n'est supervisée par aucun système formel ou organe central. Les radiodiffuseurs doivent se conformer aux règles d'impartialité établies pendant la période électorale par Ofcom, l'organisme de réglementation de la radiodiffusion du pays, et négocier la participation des chefs et le format des débats directement avec les partis politiques.
En 2010, les chefs des trois principaux partis politiques, qui étaient à l'époque le Parti travailliste, le Parti conservateur et le Parti libéral-démocrate, ont débattu à trois reprises lors des premiers débats télévisés de l'histoire du Royaume-Uni. Ces trois débats ont été vus par plus de 22 millions de personnes et ont dominé la campagne des élections générales. Cette année-là, les radiodiffuseurs (ITV, BBC et Sky) ont agi en tant que consortium en convenant du format, des règles et du nombre de débats avec les partis politiques.
Depuis 2010, les débats sont un élément central des campagnes électorales générales au Royaume-Uni et ont été tenus à chaque élection ultérieure.
Le consortium des radiodiffuseurs s'est dissous après les élections de 2010. Depuis lors, tous les débats font l'objet d'accords et de négociations entre les partis politiques et les radiodiffuseurs : des discussions et des négociations sur la participation des chefs, le format et le nombre de débats ont lieu.
En 2015, trois débats ont été organisés puisqu'un plus grand nombre de partis participaient à l'élection cette année-là. Les négociations entre les partis politiques et les organisations médiatiques ont été longues, parce que les propositions des radiodiffuseurs ont été révisées et qu'il a été difficile d'obtenir un consensus.
En fin de compte, David Cameron, premier ministre en fonction et chef du Parti conservateur, a accepté la tenue d'un débat – un débat multipartite entre tous les chefs des sept principaux partis. Un débat entre les chefs des cinq « partis aspirants » a également été organisé. Pendant la campagne électorale, il y a aussi eu une émission politique au cours de laquelle le premier ministre en fonction, les chefs du Parti travailliste et du Parti libéral-démocrate répondaient successivement aux questions du public en studio, ainsi que des entrevues avec le premier ministre en fonction et le chef du Parti travailliste.
Cette année-là, le Parti travailliste et le Parti unioniste démocrate (parti unioniste et loyaliste d'Irlande du Nord) ont proposé la création d'une commission indépendante. L'accord entre les médias et les partis politiques a toutefois été maintenu.
En 2017, les radiodiffuseurs et les partis politiques ont de nouveau négocié le nombre de débats, le format et les chefs qui y participeraient, ce qui a donné lieu à divers débats nationaux et régionaux, à des émissions politiques et à des entrevues. Un seul débat a réuni tous les partis politiques, auquel Theresa May, première ministre en fonction et chef du Parti conservateur, n'a pas participé. Elle a préféré laisser sa place à sa collègue conservatrice, la ministre de l'Intérieur. Un deuxième débat a réuni cinq chefs de parti. Aucun débat n'a été organisé entre les chefs des deux grands partis. Les autres chefs ont critiqué la décision de Theresa May de ne pas participer aux débats pendant la campagne et de choisir, à la place, de donner une entrevue et de répondre aux questions d'un auditoire. Au moment de quitter ses fonctions, Mme May a exprimé ses regrets en déclarant qu'elle aurait dû participer aux débats télévisés et qu'elle s'en était abstenue parce qu'elle avait vu à quel point les débats avaient miné la campagne de David Cameron.
En 2018, le réseau privé Sky News a demandé la création d'une commission indépendante des débats des chefs, avec l'appui du chef du parti de l'opposition, le Parti travailliste. La question a été débattue au Parlement l'année suivante, et il a été décidé de maintenir l'accord existant entre les médias et les partis politiques.
En 2019, des débats ont de nouveau été négociés entre les partis politiques et divers radiodiffuseurs. Au moins cinq débats nationaux ont été organisés : deux débats en tête-à-tête entre les candidats favoris pour le poste de premier ministre et au moins trois débats entre les principaux candidats ou les principaux représentants de tous les partis. Les débats impliquant les candidates en tête représentaient une nouvelle approche pour le pays. Le premier débat en tête-à-tête entre les chefs du Parti conservateur et du Parti travailliste a eu lieu au début de la campagne électorale et le second s'est tenu six jours avant le jour du scrutin. Les autres débats se sont tenus dans un court laps de temps, vers le milieu de la campagne. Un débat en tête-à-tête (un troisième) et un débat tripartite ont été annulés en raison de l'absence d'accords. Cette année-là, il y a eu un débat sur la question du changement climatique (deux chefs se sont faits remplacer par des sculptures de glace) ainsi que des émissions politiques et des entrevues individuelles avec les chefs de parti.
L'incertitude et l'imprévisibilité liées à l'organisation des débats lors de chaque élection générale subsistent au Royaume-Uni. En juillet 2022, Sky News a réitéré son appel en faveur d'une commission indépendante à l'occasion de la course à la direction du Parti conservateur, affirmant que l'environnement des débats dans le pays ressemble au « Far West ».
En 2024, les négociations et les discussions entourant l'organisation des débats se sont poursuivies entre les radiodiffuseurs et les partis politiques. Rishi Sunak, premier ministre en fonction et chef du Parti conservateur, voulait participer à plusieurs débats. Au début de la campagne, il a proposé que six débats soient tenus au cours des six semaines de la campagne, mettant au défi le chef du Parti travailliste de débattre avec lui chaque semaine. En fin de compte, deux débats en tête-à-tête ont eu lieu : l'un a été diffusé au début de la campagne et l'autre vers la fin. Deux débats ont été organisés entre les chefs ou hauts représentants de sept partis politiques. De plus, les chefs des quatre principaux partis politiques ont participé à une émission politique au cours de laquelle ils ont répondu successivement aux questions du public en studio. Il y a aussi eu, encore une fois, des entrevues avec les chefs.
États-Unis
Aux États-Unis, les débats sont organisés par la Commission des débats présidentiels (Commission on Presidential Debates, CPD). Créée en 1987, la CPD est une organisation privée, à but non lucratif, non partisane et indépendante, qui ne reçoit aucun financement de la part du gouvernement ou des partis politiques. Elle a pour mission de veiller à ce que des débats aient lieu tous les quatre ans entre les principaux candidats aux postes de président et de vice-président des États-Unis.
Le CPD a organisé et produit tous les débats présidentiels de 1988, 1992, 1996, 2000, 2004, 2008, 2012, 2016 et 2020. Deux à trois débats entre les candidats à la présidence et un débat entre les candidats à la vice-présidence ont eu lieu à chaque élection depuis 1988. L'objectif de la Commission est de servir et d'informer l'électorat américain et de faire en sorte que les débats restent centrés sur les candidats et leurs positions.
Depuis 2000, lors de chaque élection, la CPD invite aux débats les candidats qui ont une « chance réaliste d'être élus président des États-Unis », en se basant sur un seuil de soutien de 15 % établi en consultant cinq sondages nationaux sélectionnés par une partie indépendante.
La CPD est chargée de déterminer le format des débats et de sélectionner les modérateurs, et elle a opté pour un seul modérateur pour tous les débats depuis 1996 (à une exception près). Les trois critères utilisés pour la sélection du modérateur sont les suivants :
- bonne connaissance des candidats et des principaux thèmes de la campagne
- grande expérience de l'information télévisée en direct
- accepter l'objectif du débat qui est de consacrer le maximum de temps et d'attention aux candidats et à leurs points de vue.
Les modérateurs sélectionnés par la CPD sont les seuls responsables du choix des thèmes et des questions des débats.
Le président Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont annoncé le 15 mai 2024 qu'ils n'assisteraient pas aux débats prévus par la Commission sur les débats présidentiels, choisissant plutôt de participer à deux autres débats sur deux chaînes de télévision. Le premier débat a eu lieu le 27 juin sur CNN. Après une mauvaise performance dans le débat et une pression de plus en plus forte pour se retirer de la course à la présidence de 2024, le président Joe Biden a annoncé, le 21 juillet, son retrait et a donné son appui à la vice-présidente Kamala Harris.
En août 2024, l’ancien président Donald Trump a déclaré qu’il était prêt à participer à un débat avec Kamala Harris sur Fox News le 4 septembre, alors que l’équipe de Harris a indiqué qu’elle participerait au deuxième débat initialement prévu sur ABC News.
Le deuxième débat et le premier débat présidentiel entre Kamala Harris, vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle, et l’ancien président Donald Trump, s’est déroulé le 10 septembre sur ABC News.
Il a également été convenu qu’un débat entre le sénateur républicain J.D. Vance et le gouverneur démocrate Tim Walz se tiendrait le 1er octobre sur CBS News.