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Évaluation des débats des chefs fédéraux de 2019

John R. McAndrews1, Aengus Bridgman2, Peter John Loewen1, Daniel

Rubenson3, Laura B. Stephenson4 et Allison Harell4

1Université de Toronto

2Université McGill

3Université Ryerson

4Université Western

5Université du Québec à Montréal

19 janvier 2020

Table des matières

1. Sommaire

Notre équipe de recherche a été chargée par la Commission des débats des chefs d'entreprendre une analyse exhaustive de l'impact des débats des chefs organisés lors des élections fédérales canadiennes de 2019. Nous avons travaillé conjointement avec la Commission pour déterminer les répercussions qu'elle souhaitait évaluer. Nous avons ensuite conçu et analysé de façon indépendante une série de sondages auprès des Canadiens. Nos constats concernant l'effet des débats suivent dans le présent rapport.

En guise de conclusion générale, nous pouvons affirmer que les débats ont eu un effet positif sur l'élection. Les débats ont été largement regardés, tant dans les médias traditionnels que dans les médias sociaux. Ils ont accru la mobilisation des Canadiens à l'égard de l'élection en lui accordant plus d'attention et en favorisant le discours démocratique à ce sujet entre les citoyens. Nous constatons également que les débats ont aidé les Canadiens à clarifier les positions des partis sur des questions électorales clés. Bref, les débats ont servi à améliorer la démocratie. Compte tenu des points de vue des Canadiens, nous concluons que la Commission a mené une série de débats informatifs et de grande qualité, conformément à son mandat.

Notre rapport contient également plusieurs idées importantes sur la façon dont les débats pourraient être menés à l'avenir. Nous croyons qu'il est utile de poursuivre les efforts de recherche pour mieux comprendre le rôle que jouent les débats des chefs dans notre démocratie. Nous croyons que le présent rapport fournit un cadre utile pour ce faire, notamment grâce à l'utilisation accrue de l'enquête par panel pour évaluer l'incidence du visionnement des débats et le recours aux expériences fondées sur des enquêtes pour obtenir les préférences des Canadiens quant aux formats de débat.

2. Introduction

L'élection fédérale canadienne de 2019 comprenait deux débats officiels des chefs, organisés par la Commission des débats des chefs. La Commission est un organisme mandaté par le gouvernement du Canada pour organiser des débats pendant les élections fédérales. Les débats des chefs de 2019 ont été les premiers à être organisés par la Commission, et ont remplacé un système de débats ad hoc. Dans le cadre de son mandat, la Commission doit présenter un rapport au Parlement.

La présente étude est rédigée à l'appui du rapport de la Commission. Notre objectif est de fournir une évaluation impartiale et fondée sur les données des débats de 2019 organisés par la Commission afin d'éclairer les décideurs politiques sur la pratique de tenir de tels événements pendant une campagne électorale. Par la suite, nous présentons les résultats d'un sondage en plusieurs phases effectué auprès de plusieurs milliers de Canadiens, ainsi qu'une analyse des médias sociaux de centaines de milliers de Canadiens.

3. Sommaire des conclusions générales

Dans le cadre de notre travail avec la Commission, nous devions fournir des informations fondées sur des données relativement à 19 questions. Nous présentons ci-dessous chaque question, suivie d'une réponse et d'un résumé des résultats pertinents tirés de notre rapport.

  1. Les débats sont-ils associés à une augmentation de l'information et des connaissances factuelles, comme une meilleure compréhension des positions des partis, une information accrue sur le lieu et la façon de voter, etc. ?

Nous n'avons pas constaté que les débats étaient associés à une information accrue sur le moment et la façon de voter. Toutefois, nous constatons que les téléspectateurs qui ont suivi le débat, par rapport aux autres, connaissaient mieux les promesses et les positions du parti.

  1. Les débats sont-ils associés à une augmentation de la participation, des discussions, de la mobilisation et de l'intérêt pour la politique, par suite de l'observation des débats ou de discussions au sujet des débats avec d'autres personnes ?

Des preuves substantielles nous donnent à penser que les débats étaient associés à une augmentation de la participation, des discussions et de la mobilisation. Plus précisément, bien que nous n'ayons pas constaté d'augmentation de la probabilité de participation des électeurs à la suite des débats, nous remarquons que les téléspectateurs des débats sont devenus plus susceptibles de dire qu'ils participeraient à des formes d'activités politiques sans droit de vote (p. ex. assister à une réunion politique, utiliser les médias sociaux pour discuter de politique ou signer une pétition) au cours des 12 prochains mois. Nous constatons également que les téléspectateurs des débats ont nettement plus consommé de nouvelles sur les élections fédérales après les débats que les personnes qui n'ont pas regardé de débat. De plus, nous relevons que les téléspectateurs, encore une fois par rapport aux personnes qui n'ont pas regardé de débat, ont plus largement discuté des élections fédérales avec d'autres personnes. Enfin, nous trouvons que les jours où l'on a observé le plus de discussions sur la politique canadienne sur Twitter sont ceux qui ont immédiatement suivi les deux débats.

  1. 3. Les débats sont-ils associés à une augmentation des attitudes démocratiques positives, comme la croyance que la démocratie est le meilleur système pour choisir les dirigeants, la satisfaction à l'égard de la démocratie et des niveaux supérieurs d'efficacité démocratique interne et externe ?

Notre étude ne fournit aucune preuve des effets positifs ou négatifs systématiques de l'écoute des débats sur le soutien à la démocratie ou sur les raisons particulières de leur efficacité dans ce domaine.

  1. Les débats sont-ils associés à la connaissance des partis, des chefs et de leurs politiques, et à leur évolution ?

Nous avons constaté que les débats étaient associés à des changements de points de vue sur les partis, les chefs et leurs politiques. En particulier, nous avons observé que les téléspectateurs étaient mieux en mesure de déterminer les positions des partis après avoir suivi le débat. Nous avons également relevé que les téléspectateurs avaient changé leur perception des partis et de leur chef davantage que les personnes qui n'avaient pas visionné le débat.

  1. La Commission a-t-elle assuré la tenue de deux débats informatifs selon les normes journalistiques les plus élevées ?

Reconnaissant le rôle important des journalistes et des critiques des médias dans la réponse à cette question, nous ne fournissons ici qu'une réponse partielle. Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, nous avons constaté que le débat était à la fois instructif et qu'il a suscité des discussions et une plus grande consommation de nouvelles. Ces résultats ont entraîné une plus grande mobilisation du public et donné lieu à un public mieux informé. En ce qui concerne le format du débat lui-même, nous constatons qu'une majorité de téléspectateurs des débats anglais et français ont convenu que les débats étaient informatifs, les ont aidés à mieux comprendre les enjeux en cause et les différences entre les partis.

Les téléspectateurs nous ont dit qu'ils croyaient que les modérateurs traitaient les chefs équitablement, qu'ils posaient de bonnes questions et qu'ils donnaient aux chefs suffisamment de temps pour répondre aux questions. D'un autre côté, il semble que les téléspectateurs auraient préféré que les chefs aient plus de temps pour débattre entre eux, et que les modérateurs auraient pu pousser les chefs à fournir des réponses factuelles et à ne pas éviter de répondre aux questions.

  1. La Commission a-t-elle veillé à ce que le plus grand nombre possible de Canadiens puissent avoir accès aux débats ?

Il est ressorti clairement que les contenus axés sur les débats ont été grandement consommés, à la suite des débats, tant dans les médias traditionnels que dans les médias sociaux. Dans la mesure où les débats n'ont pas été visionnés, il s'agit probablement d'une question d'intérêt. La Commission peut toutefois viser à améliorer la sensibilisation du public aux débats dans les jours précédant ceux-ci, en particulier chez les membres des communautés les plus difficiles à rejoindre, comme les personnes handicapées, les communautés racialisées, les habitants des régions rurales et les jeunes.

  1. Est-ce que les débats ont été organisés dans l'intérêt du public et de la manière la plus rentable possible ?

Nous constatons que les débats ont eu une vaste portée sur de multiples plateformes. Étant donné qu'ils ont été diffusés par plusieurs diffuseurs et largement retransmis sur les médias sociaux et que les téléspectateurs eux-mêmes ont indiqué qu'ils trouvaient les débats informatifs, nous avons conclu que l'intérêt public était bien servi. Bien que nous ne puissions pas commenter directement les coûts, nos conclusions selon lesquelles les débats ont eu un effet sur l'augmentation de l'information et de la consommation de nouvelles dans un environnement d'information déjà très saturé donnent à penser qu'ils ont été efficaces.

  1. Est-ce que la Commission a respecté ses principes directeurs en matière d'indépendance et d'impartialité, de transparence, de crédibilité, de citoyenneté démocratique, d'éducation civique et d'inclusion ?

En regroupant toutes nos constatations, nous concluons que la Commission a mené une série de débats informatifs et de grande qualité, conformément à son mandat. Les téléspectateurs étaient en grande partie satisfaits du rendement des modérateurs, surtout lorsqu'on leur demandait si les modérateurs étaient équitables et posaient de bonnes questions. Nous avons constaté que les citoyens étaient mieux informés après avoir regardé les débats et qu'ils s'intéressaient davantage à la politique. Pour ce qui est des mesures d'inclusion, nos constatations sont mitigées. Nous relevons que les personnes handicapées, non européennes et rurales, ainsi que les jeunes, étaient moins sensibilisés aux débats (dans les jours précédant les débats). Pour ce qui est des téléspectateurs, cependant, rien ne nous permet de constater clairement que les personnes handicapées, les personnes d'origine non européenne ou les habitants des régions rurales étaient moins susceptibles de regarder les débats. Nous remarquons que les jeunes étaient moins susceptibles de suivre les débats.

  1. D'après les sondages, à combien estime-t-on l'auditoire des débats ?

Selon nos estimations, environ 40 % des Canadiens ont regardé les débats.

  1. Quelle était l'importance des débats pour le processus électoral de 2019 ?

Une vue d'ensemble des témoignages donne à penser que les débats étaient au cœur du processus électoral. Premièrement, ils ont été largement vus par les Canadiens, tant au moyen des médias traditionnels que des médias sociaux. Deuxièmement, ils ont joué un rôle important en clarifiant les positions des partis. Troisièmement, ceux qui ont suivi les débats rapportent un plus grand nombre de discussions et une plus grande consommation de nouvelles. Quatrièmement, nous montrons que ceux qui ont suivi les débats ont également révisé leur opinion sur les partis et leurs chefs. Dans l'ensemble, les débats ont joué un rôle important dans l'accroissement de l'intérêt envers les enjeux, les chefs et les choix qui s'offraient aux électeurs.

  1. Quelle a été l'efficacité de la stratégie de sensibilisation du public de la part de la Commission ?

Nous avons observé que la sensibilisation aux débats avant qu'ils ne soient diffusés était limitée. Seulement 38 % des Canadiens étaient au courant des débats ; parmi eux, seulement 24 % et 8 % connaissaient les dates des débats en anglais et en français, respectivement. Avec plus de ressources, la Commission pourrait rejoindre un plus grand nombre de Canadiens.

  1. Comment peut-on évaluer la qualité des deux débats nationaux par rapport aux normes journalistiques et de diffusion, et relativement au format et au contenu ?

Nous remarquons que l'on s'entend pour dire que les débats ont été bien modérés et qu'on peut faire mieux pour ce qui est d'encourager les chefs à être plus francs. Les réserves exprimées par les Canadiens au sujet du contenu des débats sont plus attribuables à leur évaluation de la conduite des chefs de parti qu'aux modérateurs ou au format.

  1. Les débats ont-ils permis de tirer le meilleur parti des médias traditionnels et des nouveaux médias ?

Nous relevons que, bien que les débats aient été largement regardés à la télévision, de nombreux Canadiens ont visionné ou écouté les débats en ligne ou à la radio. Nous remarquons également que les débats dominaient les canaux de médias sociaux les jours où ils étaient diffusés, ce qui suggère une portée considérable sur les canaux traditionnels et les nouveaux canaux.

  1. Dans quelle mesure les débats ont-ils atteint l'objectif de rejoindre les personnes ayant un handicap, les groupes autochtones, les collectivités éloignées, les minorités linguistiques et les collectivités ethnocanadiennes ?

Nous constatons que les personnes handicapées, les personnes d'origine non européenne et les personnes des régions rurales étaient moins informées de la tenue des débats. Les peuples autochtones ou les communautés de langue officielle en situation minoritaire n'ont pas démontré qu'ils étaient moins informés de la tenue des débats que les autres. De plus, il ne ressort pas clairement que le nombre de téléspectateurs était plus faible parmi ces groupes. Nous trouvons toutefois que ces constatations doivent être traitées avec prudence, étant donné les limites de la recherche par sondage parmi les plus petits groupes de la population.

  1. Les débats ont-ils aidé les Canadiens à prendre des décisions éclairées en matière de vote ou contribué de façon significative à la sensibilisation des Canadiens et à la participation électorale ?

Nous constatons dans notre rapport que les débats ont accru la consommation de nouvelles et les discussions, deux fondements bien connus du choix du vote. Nous observons également que les débats ont clarifié les positions des partis parmi les électeurs, tout en leur permettant de mieux mettre à jour leur évaluation des chefs. Nous ne constatons toutefois aucun effet direct sur la participation électorale.

  1. Les débats ont-ils été perçus comme des outils renforçant la confiance dans la démocratie et les institutions démocratiques ?

Nous n'avons rien trouvé attestant que les débats ont accru la confiance des Canadiens envers les institutions démocratiques canadiennes.

  1. Les débats ont-ils permis aux Canadiens de se sentir plus sûr de leur intention de vote (de raffermir leur intention de vote ?)

Bien qu'il n'y ait pas de preuves selon lesquelles les Canadiens auraient été informés par les débats (p. ex. en ce qui concerne l'indicateur objectif de la connaissance des promesses des partis), nous ne notons pas de différence entre les téléspectateurs et les personnes qui n'ont pas regardé ou écouté les débats dans le degré de confiance rapportée quant aux connaissances suffisantes pour voter.

  1. Quelles sont les perceptions des Canadiens en regard de la participation des chefs aux débats ?

Lorsque la question était posée directement, nous constatons que la majorité des téléspectateurs des débats en anglais estimaient qu'il y avait trop de chefs. Les téléspectateurs du débat en français ne partageaient pas ce sentiment, la majorité étant en désaccord avec le fait qu'un trop grand nombre de chefs aient participé au débat. Lorsque nous avons présenté par la suite aux répondants un certain nombre de scénarios pour mesurer leur format de débat préféré, nous avons constaté que les répondants étaient indifférents au nombre de chefs participants. Tout compte fait, le nombre de chefs autorisés à participer n'est pas une question réglée parmi les Canadiens.

  1. Quels sont les points de vue des Canadiens sur la question de savoir si les diffuseurs devraient être obligés de diffuser les débats des chefs ?

Lorsque la question est posée directement, nous constatons qu'une nette majorité de Canadiens croient que les radiodiffuseurs devraient être obligés de diffuser les débats.

4. Méthodes

Pour chacune des questions précédentes, nous avons recueilli des données de sondage, des données sur les médias sociaux ou les deux. Notre recherche repose sur une enquête en trois phases réalisée auprès d'un échantillon largement représentatif de Canadiens. Notre analyse des médias sociaux repose sur l'analyse textuelle de plus de 19 millions de gazouillis sur les élections canadiennes provenant de 1,1 million de comptes Twitter qui gazouillent sur la politique canadienne.

4.1. Méthodologie de l'enquête

La partie enquête de notre étude repose sur un sondage en trois phases mené pendant et après l'élection. Nous avons établi un partenariat avec un important fournisseur d'échantillons, Dynata, afin de créer un échantillon en ligne largement représentatif des Canadiens.

Notre première série de collecte de données a eu lieu dans la semaine précédant celle du débat, c.-à-d. du 1er au 7 octobre (la dernière réponse de ce premier volet a été terminée peu de temps avant le début du débat en anglais à 19 h HE le 7 octobre). 3 700 personnes ont participé à cette première phase. La deuxième phase de notre sondage a commencé le 8 octobre, le lendemain du débat en anglais, et s'est terminée le 18 octobre. Les répondants de la première phase du sondage ont été invités à y répondre. Nous avons envoyé suffisamment d'invitations pour que 2 420 répondants remplissent le questionnaire. Parmi ces 2 420 répondants, 1 809 ont répondu au sondage après le débat en anglais, mais avant le débat en français, tandis que 611 ont répondu au sondage après les débats en anglais et en français. La troisième phase du sondage a été menée peu après les élections, du 24 au 29 octobre. Nous avons lancé des invitations aux répondants à notre deuxième phase, de sorte que 1 013 d'entre eux ont répondu à la troisième phase.

En partenariat avec notre fournisseur d'échantillon d'enquête, nous avons réalisé l'échantillonnage de la première phase de notre sondage à partir de forums en ligne au moyen de quotas établis pour l'âge, le sexe et la province. Nous avons également utilisé un quota pour les langues officielles. L'échantillonnage lors de la deuxième et de la troisième phase a été réalisé de façon pratique à partir des réponses données aux phases précédentes, à l'exception du quota pour les langues officielles.

Afin d'améliorer la représentativité de nos conclusions, nous avons généré, après la collecte des données, une pondération ou « ajustement proportionnel itératif » distinct pour chaque phase de l'enquête à l'aide de la commande ipfweight dans le logiciel STATA 15. Les valeurs marginales ont été pondérées successivement en fonction des niveaux de recensement observés selon l'âge, le sexe, le statut d'immigrant et la province, ainsi que la participation électorale en 2015. Pour chaque coefficient de pondération, un maximum de 100 itérations a été effectué. Les pondérations étaient limitées à 0,2 et 5.

4.2. Méthodologie relative aux médias sociaux

Les données Twitter utilisées dans le présent rapport ont été recueillies du 1er août au 21 octobre 2019. L'objectif de la collecte de données sur Twitter était de recueillir des renseignements sur tous les principaux candidats des partis, les principaux organes d'information, le plus grand nombre possible de journalistes canadiens et un large éventail de conversations publiques. Les journalistes et les organisations médiatiques ont été identifiés à l'aide d'une démarche itérative qui a commencé par l'établissement d'une liste de base de tous les députés, des comptes Twitter de tous les candidats déclarés et d'environ 300 journalistes, universitaires et organes de presse, validée par un expert canadien des médias politiques. Des comptes supplémentaires ont été ajoutés tout au long du processus électoral en fonction de la fréquence de publication sur les thèmes liés aux élections au Canada et des mentions dans les comptes de suivi existants. Cet algorithme a généré environ 5 000 comptes d'intérêt probables, dont chacun a été examiné manuellement pour en déterminer la pertinence en regard de la politique canadienne, puis a fait l'objet d'un suivi. Au total, 3 889 comptes ont fait l'objet d'un suivi explicite, dont 830 détenus par des journalistes, 272 comptes-rendus officiels de médias, 1 280 détenus par des candidats de grands partis et 1 507 détenus par des tiers (une vaste catégorie comprenant des politiciens de renom provinciaux, des groupes de défense des intérêts de tiers inscrits, des universitaires et des utilisateurs publics de Twitter comptant de nombreux abonnés).

Pour compléter cet effort de collecte sélective, nous avons rassemblé une liste de mots-clics liés à la politique canadienne. Nous avons utilisé une stratégie itérative semblable et nous avons commencé par dresser une liste de 33 mots-clics bien connus sur la politique canadienne. Cette liste a été élargie de façon itérative en fonction de la cooccurrence du mot-clic et de la fréquence d'utilisation par nos utilisateurs existants qui ont fait l'objet d'un suivi sur une base hebdomadaire tout au long de la campagne. 1 854 mots-clics ont ainsi été identifiés, puis examinés manuellement afin d'en déterminer la pertinence sur le plan de la politique canadienne. Cela a donné une liste de 544 mots-clics liés à la politique au Canada. La liste complète des comptes et des mots-clics qui ont fait l'objet d'un suivi est disponible sur demande.

Les Canadiens ont discuté de l'élection sur d'autres médias sociaux : Facebook, Instagram, YouTube, Reddit, Tumblr, 4Chan, Parler, Gab, et de nombreux autres. Le présent rapport s'appuie exclusivement sur les données de Twitter étant donné qu'elles sont presque entièrement accessibles au public et qu'elles ont pu être consultées par l'équipe du rapport. D'autres sites de médias sociaux peuvent offrir des renseignements supplémentaires en plus de ceux sur Twitter. Il faudrait effectuer d'autres recherches pour évaluer dans quelle mesure les résultats sur Twitter reflètent la communauté en ligne et le public canadien en général.

Pour effectuer l'analyse des sentiments, le dictionnaire Lexicoder a été utilisé pour les textes de langue anglaise (Young et Soroka, 2012), et une traduction de langue française a été utilisée pour les textes en français (Duval et Pétry, 2016). Ces outils permettent de définir une terminologie positive ou négative qui peut être mesurée dans un ensemble de textes afin de les classer comme généralement négatifs ou positifs. La proportion de mots positifs par rapport aux mots négatifs permet d'identifier automatiquement le ton général d'un ensemble de textes. Nous montrons comment cette approche fondée sur l'utilisation des dictionnaires répond aux attentes, dans la figure 7, puis nous l'appliquons à un certain nombre d'actions liées au débat.

4.3. Stratégies d'estimation

Notre stratégie empirique fondamentale pour détecter les « effets du débat » à l'aide de notre enquête consiste à comparer les changements d'opinions et de points de vue entre les phases de l'enquête. Pour la plupart des questions que nous avons posées, nous utilisons les variations observées entre les phases 1 et 2, en comparant les réponses des personnes qui ont suivi les débats et celles qui ne les ont pas suivis. Nous utilisons en fait la méthode bien connue des « écarts dans les différences » pour estimer les effets du débat. Pour d'autres variables, comme les estimations de l'auditoire des débats ou les évaluations rétrospectives ponctuelles du format des débats, nous nous fions simplement aux fréquences observées dans une phase d'enquête distincte.

5. Sensibilisation au débat

Nous avons constaté que les débats de la Commission étaient relativement peu connus avant leur diffusion. Dans les jours précédant les débats, nous avons demandé aux répondants de la première phase s'ils savaient s'il y avait d'autres débats prévus. Comme le montre le tableau 1, plus de la moitié des répondants n'étaient pas au courant des débats à venir.

De plus, nous avons demandé aux répondants qui avaient indiqué qu'ils étaient au courant des prochains débats s'ils connaissaient la date du débat en anglais (tableau 2) et du débat en français (tableau 3). Dans les deux cas, relativement peu de répondants ont été en mesure de déterminer les bonnes dates.

Tableau 1 : Connaissance des débats à venir
  Pourcentage Erreur type N
Pas au courant 62,41 0,90 1938
Au courant 37,59 0,90 1373
Total 100,00 0,00 3311

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). 90 % de l'échantillon a été attribué aléatoirement à cette question.

Tableau 2 : Date connue du débat en anglais
  Pourcentage Erreur type N
Mauvaise réponse 75,81 1,23 1032
Bonne réponse 24,19 1,23 341
Total 100,00 0,00 1373

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). Question posée uniquement aux participants qui croyaient qu'il y aurait des débats à venir.

Cette connaissance relativement faible de la tenue des débats des chefs a également été observée dans les discussions sur les médias sociaux. Nous avons cherché dans tous les gazouillis les mots « débat » et « debate » pour montrer la fréquence des discussions sur les débats au cours de la campagne. La figure 1 montre les mentions du mot débat dans l'ensemble de la plateforme depuis le début de la campagne jusqu'à la veille du débat en anglais. Les deux débats hors commission organisés par Maclean's et TVA ont connu les mêmes pics le jour du débat et le lendemain, avant de chuter rapidement. La semaine qui a précédé le premier débat de la Commission n'a pas permis de voir une forte augmentation de l'attention anticipée.

Tableau 3 : Date connue du débat en français
  Pourcentage Erreur type N
Mauvaise réponse 91,33 0,82 1257
Bonne réponse 8,67 0,82 116
Total 100,00 0,00 1373

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). Question posée uniquement aux participants qui croyaient qu'il y aurait des débats à venir.

Figure 1 : Activité Twitter liée au débat avant les événements organisés par la Commission des débats des chefs

1- 30000

2- 11/09/2019

3- 14/09/2019

4- 17/09/2019

5- 20/09/2019

6- 23/09/2019

7- 26/09/2019

8- 29/09/2019

9- 02/10/2019

10- 05/10/2019

11- Maclean's

12- TVA

Figure 1 : Activité Twitter liée au débat avant les événements organisés par la Commission des débats des chefs

5.1. Auditoire des débats

Malgré le niveau de connaissance et d'anticipation des débats de la Commission, le nombre de téléspectateurs a été considérable. Dans la phase 2, nous avons demandé à tous les répondants s'ils avaient regardé le débat en anglais du 7 octobre : 37 % ont répondu oui (tableau 4). De plus, le 10 octobre, nous avons demandé aux répondants s'ils avaient regardé le débat en français : 41 % ont dit oui (tableau 5)Note de bas de page 1.

Tableau 4 : Visionnement du débat en anglais
  Pourcentage Erreur type N
Non regardé 63,45 1,10 1439
Regardé 36,55 1,10 963
Total 100,00 0,00 2402

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Tableau 5 : Visionnement du débat en français
  Pourcentage N
Non regardé 59,25 362
Regardé 40,75 249
Total 100,00 611

Question posée aux répondants qui ont répondu au sondage après le début du débat en français. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

5.1.1. Auditoire de Twitter

Pour évaluer la mobilisation sur Twitter, nous avons examiné ce qu'on appelle les utilisateurs d'un second écran devant la télévision ou ceux qui ont diffusé des messages sur les médias sociaux au sujet des débats pendant les débats eux-mêmes. La figure 2 montre le pourcentage d'utilisateurs actifs pendant les débats (7 octobre, de 19 h à 21 h, HAE, et 10 octobre, de 20 h à 22 h, HAE) et qui ont directement participé aux débats au moyen d'un mot-clic pertinent, par langue du débat et langue utilisée par l'utilisateur de Twitter. Pour ce qui est du débat en anglais, environ 65 % des utilisateurs anglophones de comptes Twitter sur la politique canadienne ont participé au débat, et environ 51 % des utilisateurs francophones ont fait de même. Pour ce qui est du débat en français, seulement 33 % des utilisateurs de langue anglaise ont utilisé un deuxième écran alors que 61 % des utilisateurs de langue française l'ont fait.

Figure 2 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

1- Débat en anglais

2- Débat en français

3- Utilisateurs de Twitter écrivant en anglais

4- Utilisateurs de Twitter écrivant en français

5- 0 %

6- Gazouillis sur le débat

7- Gazouillis sur d'autres facettes de la politique canadienne

Figure 2 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

Une autre mesure consiste à examiner sur Twitter les conversations liées à la politique pendant les deux débats et à voir dans quelle mesure ils ont fait l'objet de gazouillis. Les figures 3 et 4 montrent l'activité liée au débat durant les deux débats. Les débats sont divisés en axes thématiques par heure, les barres d'effacement représentant le volume total de gazouillis liés à la politique canadienne pendant la période du débat. Environ 40 % des discussions sur les comptes Twitter de politique canadienne portaient explicitement sur le sujet pendant les débats, et le volume des conversations a augmenté pendant les débats.

Comme on s'y attendait, la même comparaison montre une mobilisation élevée pour le débat en français, avec un total de 47 % de l'activité Twitter en français explicitement axée sur les débats pendant les deux heures qu'il a duré. Une grande partie du volume de conversations liées au sujet a également été alimentée par le débat. La figure 4 montre le volume d'activité pendant le débat, par thème, par rapport au niveau global d'activité sur les comptes Twitter de politique canadienne de langue française.

Figure 3 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

1- 1 500

2- Nombre de gazouillis (par minute)

3- Compte-rendu du débat en anglais

4- Introduction

5- Leadership au Canada et dans le monde

6- Polarisation, droits de la personne et immigration

7- Enjeux autochtones

8- Abordabilité et économie

9- Environnement et énergie

Figure 3 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

Une dernière mesure concerne les personnes sur Twitter qui suivent le plus activement la politique canadienne. Nous avons uniquement examiné dans ce cas-ci celles qui suivent cinq candidats ou plus ou les journalistes qui couvrent la politique canadienne, celles qui gazouillent régulièrement sur la politique canadienne et qui étaient actives pendant la semaine du débat. Parmi les 15 751 utilisateurs qui répondaient à ces critères, 55 % ont publié des gazouillis sur les débats. Le débat a été bien suivi et commenté par les personnes qui sont parmi celles qui se font le plus entendre en ligne au sujet de la politique canadienne.

Figure 4 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en français

1- Nombre de gazouillis (par minute)

2- Compte-rendu du débat en français

3- Introduction

4- Environnement et énergie

5- Économie et finances publiques

6- Services aux citoyens

7- Affaires étrangères et immigration

8- Identité, éthique et gouvernance

Figure 4 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en français

5.2. Sensibilisation aux débats et nombre de téléspectateurs parmi les groupes démographiques

La Commission nous a demandé d'évaluer la diffusion du débat auprès des personnes ayant un handicap, des groupes autochtones, des collectivités éloignées, des minorités linguistiques et des communautés ethnocanadiennes.

Pour évaluer la répartition démographique de la sensibilisation aux débats, nous avons modélisé la sensibilisation en fonction d'une situation de handicap, de l'origine ethnique, de la résidence en milieu rural ou urbain, de l'appartenance à une minorité de langue officielle et de l'âge (tableau 6). Les résultats montrent que : 1) les répondants qui se sont identifiés comme handicapés étaient moins susceptibles par une marge de 10 points de pourcentage d'être au courant des débats à venir que les répondants qui ne se sont pas identifiés comme handicapés; 2) les répondants d'ascendance non européenne étaient moins susceptibles par une marge de 6 points de pourcentage d'être au courant des débats que les répondants d'ascendance européenne; 3) les répondants vivant dans des circonscriptions rurales étaient moins susceptibles par une marge de 9 points de pourcentage d'être au courant des débats que les répondants vivant dans des circonscriptions urbaines; et 4) les Canadiens plus âgés étaient plus susceptibles d'être au courant des débats (la sensibilisation a augmenté d'environ trois quarts de point de pourcentage pour chaque année supplémentaire d'âge). Il ne semble pas y avoir de différences dans la sensibilisation aux débats entre les répondants autochtones et les répondants d'origine européenne, ou entre les minorités de langue officielle et les autres Canadiens.

Pour évaluer la répartition démographique de l'auditoire des débats, nous avons modélisé l'auditoire des débats (défini comme les personnes ayant regardé le débat en anglais, celui en français, ou les deux) en fonction du même ensemble de facteurs démographiques (tableau 7). Contrairement à la sensibilisation au débat, toutefois, il ne ressort pas clairement que l'auditoire des débats varie en fonction d'une situation de handicap, de l'origine ethnique ou de la résidence en milieu rural ou urbain. Nous constatons toutefois que : 1) les minorités de langue officielle étaient plus susceptibles par une marge de 10 points de pourcentage de suivre un débat; et 2) les Canadiens plus âgés étaient également plus susceptibles de regarder le débat (le nombre de téléspectateurs a augmenté d'environ quatre dixièmes de point de pourcentage par année supplémentaire).

Tableau 6 : Sensibilisation au débat par groupe démographique
Handicap -0,0994*** (0,0268)
Non Européen -0,0572* (0,0274)
Autochtone -0,0136 (0,0469)
Région rurale -0,0912 ***(0,0237)
Minorité de langue officielle 0,0285 (. 0283)
Âge 0,00732 ***(0,000577)
Constante 0,0594 (0,0320)
Observations 2939

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

La variable dépendante est binaire. Le handicap est mesuré par l'autodéclaration du répondant; la catégorie de référence est sans handicap. L'origine ethnique est l'ascendance européenne, non européenne ou autochtone; la catégorie de référence est l'ascendance européenne. Le terme « rural » désigne les répondants qui vivent dans une circonscription fédérale qui se trouve dans le quartile inférieur selon la densité de population; la catégorie de référence est urbaine. La minorité de langue officielle est soit un répondant de langue maternelle française vivant à l'extérieur du Québec, soit un répondant de langue maternelle anglaise vivant au Québec; la catégorie de référence n'est pas une minorité de langue officielle. L'âge est traité comme une variable continue.

* p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 7 : Suivi du débat par groupe démographique

 
Handicap -0,000797 (0,0345)
Non européen -0,0142 (0,0362)
Autochtone 0,00610 (0,0685)
Région rurale -0,0451 (0,0324)
Minorité de langue officielle 0,0905*(0,0378)
Âge 0,00381 ***(0,000786)
Constante 0,221*** (0,0447)
Observations 2162

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

La variable dépendante est binaire. Le handicap est mesuré par l'autodéclaration du répondant; la catégorie de référence est sans handicap. L'origine ethnique est l'ascendance européenne, non européenne ou autochtone; la catégorie de référence est l'ascendance européenne. Le terme « rural » désigne les répondants qui vivent dans une circonscription fédérale qui se trouve dans le quartile inférieur selon la densité de population; la catégorie de référence est urbaine. La minorité de langue officielle est soit un répondant de langue maternelle française vivant à l'extérieur du Québec, soit un répondant de langue maternelle anglaise vivant au Québec; la catégorie de référence n'est pas une minorité de langue officielle. L'âge est traité comme une variable continue. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

5.3. Support de diffusion

Nous avons demandé aux répondants qui ont déclaré avoir regardé les débats quel support médiatique ils avaient utilisé : la télévision, la radio ou en ligne. Le tableau 8 présente la répartition des personnes qui ont suivi le débat en anglais; le tableau 9 indique la même chose pour celles qui ont suivi le débat en français. Tant pour les débats en anglais que pour les débats en français, une majorité écrasante de répondants ont dit avoir regardé le débat à la télévision.

Tableau 8 : Support de diffusion pour le débat en anglais
  Pourcentage N
Télé 85,35 827
Radio 5,06 49
En ligne 9,60 93
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 9 : Support de diffusion pour le débat en français
  Pourcentage N
Télé 93,17 232
Radio 1,61 4
En ligne 5,22 13
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

5.4. Visionnement en compagnie d'autres personnes

Nous avons demandé aux répondants qui ont déclaré avoir regardé les débats s'ils l'avaient fait en compagnie d'autres personnes. La majorité des personnes qui ont suivi le débat en anglais (tableau 10) et la majorité de celles qui ont suivi le débat en français (tableau 11) ont indiqué l'avoir fait seules.

Nous avons ensuite demandé aux répondants qui ont déclaré avoir regardé le débat avec d'autres personnes s'ils l'avaient fait dans le cadre d'un événement organisé. Environ 1 répondant sur 10 a regardé le débat en compagnie d'autres personnes (tableaux 12 et 13).

Tableau 10 : Débat en anglais regardé avec d'autres personnes
  Pourcentage N
Seul 58,10 563
Avec d'autres personnes 41,90 406
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 11 : Débat en français regardé avec d'autres personnes
  Pourcentage N
Seul 63,05 157
Avec d'autres personnes 36,95 92
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 12 : Débat en anglais regardé dans le cadre d'un événement organisé
  Pourcentage N
Ne participait pas à un événement organisé 89,16 362
Dans le cadre d'un événement organisé 10,84 44
Total 100,00 406

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat en compagnie d'autres personnes. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 13 : Débat en français regardé dans le cadre d'un événement organisé
  Pourcentage N
Ne participait pas à un événement organisé 86,96 80
Dans le cadre d'un événement organisé 13,04 12
Total 100,00 92

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat avec d'autres personnes. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

5.5. Discussion sur les débats avec d'autres personnes, y compris sur les médias sociaux

Une proportion importante de téléspectateurs des débats rapportent avoir discuté des débats avec d'autres personnes : environ 60 % de ceux qui ont regardé le débat en anglais ont déclaré avoir discuté du débat (tableau 14); environ 50 % de ceux qui ont déclaré avoir regardé le débat en français ont dit avoir fait de même (tableau 15).

Tableau 14 : Avez-vous discuté avec d'autres personnes de ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en anglais ?
  Pourcentage N
Oui 58,72 569
Non 41,28 400
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 15 : Avez-vous discuté avec d'autres personnes de ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en français ?
  Pourcentage N
Oui 48,59 121
Non 51,41 128
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Toutefois, le taux de discussion en ligne était plus modeste. Parmi ceux qui ont suivi le débat en anglais, 12 % ont commenté le débat sur les médias sociaux (tableau 16). Parmi ceux qui ont suivi le débat en français, 8 % ont commenté le débat sur les médias sociaux (tableau 17).

Tableau 16 : Avez-vous fait des commentaires sur les médias sociaux relativement à ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en anglais ?
  Pourcentage N
Oui 12,38 120
Non 87,62 849
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 17 : Avez-vous fait des commentaires sur les médias sociaux relativement à ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en français ?
  Pourcentage N
Oui 8,43 21
Non 91,57 228
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

5.6. Raisons de ne pas suivre les débats

Nous avons demandé aux répondants de la phase 2 qui ont déclaré ne pas avoir regardé le débat quelle était leur « principale raison » de ne pas le faire. Les résultats pour les débats en anglais et en français sont présentés respectivement aux tableaux 18 et 19. Pour les deux débats, la raison la plus souvent invoquée était « J'étais trop occupé ». Les autres réponses les plus courantes étaient « Je sais déjà pour qui je vais voter », « Je ne pense pas que les débats soient utiles » et « Je ne m'intéresse pas à la politique ». Bref, les raisons typiques de ne pas suivre le débat font référence aux engagements antérieurs du répondant ou à un manque d'intérêt pour les débats électoraux. En revanche, seule une minorité de raisons se rapportent à un manque de connaissance de la diffusion du débat ou à un manque d'accès au débatNote de bas de page 2.

Tableau 18 : Principales raisons de ne pas suivre le débat des chefs en anglais
  Pourcentage N
Pas au courant du débat 6,75 98
Ne savait pas où suivre le débat 2,96 43
N'y a pas eu accès 8,61 125
Trop occupé 25,36 368
Sait déjà pour qui voter 18,47 268
Les débats ne sont pas utiles 14,82 215
Pas intéressé par la politique 13,44 195
Autre 9,58 139
Total 100,00 1 451

Question posée aux répondants qui n'ont pas regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 19 : Principales raisons de ne pas suivre le débat des chefs en français
  Pourcentage N
Pas au courant du débat 4,97 18
Ne savait pas où suivre le débat 1,38 5
N'y a pas eu accès 9,94 36
Trop occupé 23,76 86
Sait déjà pour qui voter 20,44 74
Les débats ne sont pas utiles 12,98 47
Pas intéressé par la politique 13,81 50
Autre 12,71 46
Total 100,00 362

Question posée aux répondants qui n'ont pas regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

5.7. Niveau d'intérêt général sur Twitter

Le niveau d'intérêt général pour les débats sur Twitter était très élevé. Comme le montre la figure 5, le plus grand nombre de messages sur la politique canadienne sur Twitter en anglais a eu lieu le lendemain du débat en anglais. Le débat en français a semblé aussi susciter un certain nombre de conversations, mais les derniers jours de la campagne ont généralement été marqués par une plus grande activité.

Figure 5 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

1- Gazouillis quotidiens en anglais sur la politique canadienne

2- 500 000

3- Nombre total de publications par pages, groupes et personnes suivis

4- 15 sept.

5- 01 oct.

6- 15 oct.

7- Langue anglaise

8- Langue française

9- Maclean's

10- TVA

Figure 5 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en anglais

Le nombre de conversations en français était également très élevé après le débat en français parmi les utilisateurs de médias sociaux de langue française, comme le montre la figure 6, bien que le niveau de conversations après le Face-à-face de TVA ait légèrement dépassé celui de la Commission des débats des chefs.

Figure 6 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en français

1- Gazouillis quotidiens en français sur la politique canadienne

2- Nombre total de publications par pages, groupes et personnes suivis

3- 30 000

4- 15 sept.

5- 01 oct.

6- 15 oct.

7- Langue anglaise

8- Langue française

9- Maclean's

10- TVA

Figure 6 : Activité liée au débat sur Twitter durant le débat en français

6. Évaluation du débat

6.1. Répondants au sondage

Dans la phase 2 de l'enquête, nous avons présenté aux répondants une série de questions visant à évaluer leur attitude à l'égard du débat. Plus précisément, nous avons présenté aux répondants une série de 18 énoncés sur chaque débat. À dessein, certains énoncés étaient présentés sous un angle positif et d'autres sous un angle négatif. Nous avons ensuite demandé aux répondants s'ils étaient fortement en désaccord, plutôt en désaccord, plutôt d'accord ou fortement d'accord avec chaque énoncé.

Les 18 énoncés touchent trois aspects principaux, à savoir l'évaluation du contenu et du format du débat, l'évaluation des modérateurs du débat et l'évaluation des chefs de parti.

6.1.1. Évaluation du contenu et du format du débat

Les répondants ont présenté un ensemble de réponses mitigées concernant le contenu et le format du débat. D'une part, la majorité de ceux qui ont suivi le débat en anglais et de ceux qui ont suivi le débat en français ont convenu que le débat était instructif (tableaux 20 et 21), que le débat les avait aidés à mieux comprendre les enjeux (tableaux 26 et 27); et que le débat les a aidés à mieux comprendre la différence entre les partis (tableaux 28 et 29). Parallèlement, 52 % des personnes qui ont suivi le débat en anglais ont convenu que le débat était ennuyeux (tableau 22); 45 % des personnes qui ont suivi le débat en français ont dit la même chose (tableau 23). De plus, la majorité de ceux qui ont suivi le débat en anglais et de ceux qui ont suivi le débat en français ont convenu que le débat était répétitif (tableaux 24 et 25) et que le débat ne portait pas sur les questions les plus importantes pour eux (tableaux 30 et 31).

Nous remarquons également que 63 % de ceux qui ont suivi le débat en anglais étaient plutôt ou fortement d'accord avec la déclaration selon laquelle « il y avait trop de chefs qui participaient au débat » (tableau 32). Seulement 41 % des personnes qui ont suivi le débat en français ont convenu qu'il y avait trop de chefs sur la scène (tableau 33).

Tableau 20 : Débat en anglais : Le débat a été instructif
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 10,11 98
Plutôt en désaccord 30,55 296
Plutôt d'accord 45,61 442
Fortement d'accord 11,66 113
Ne sais pas 2,06 20
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 21 : Débat en français : Le débat a été instructif
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 3,21 8
Plutôt en désaccord 20,48 51
Plutôt d'accord 59,84 149
Fortement d'accord 12,45 31
Ne sais pas 4,02 10
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 22 : Débat en anglais : Le débat était ennuyeux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 8,05 78
Plutôt en désaccord 37,56 364
Plutôt d'accord 35,50 344
Fortement d'accord 16,00 155
Ne sais pas 2,89 28
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 23 : Débat en français : Le débat était ennuyeux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 9,64 24
Plutôt en désaccord 43,78 109
Plutôt d'accord 32,93 82
Fortement d'accord 11,65 29
Ne sais pas 2,01 5
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 24 : Débat en anglais : Le débat était répétitif
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,37 23
Plutôt en désaccord 17,75 172
Plutôt d'accord 53,77 521
Fortement d'accord 22,50 218
Ne sais pas 3,61 35
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 25 : Débat en français : Le débat était répétitif
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,81 7
Plutôt en désaccord 32,53 81
Plutôt d'accord 46,99 117
Fortement d'accord 16,06 40
Ne sais pas 1,61 4
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 26 : Débat en anglais : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les enjeux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 12,59 122
Plutôt en désaccord 34,88 338
Plutôt d'accord 39,73 385
Fortement d'accord 10,73 104
Ne sais pas 2,06 20
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 27 : Débat en français : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les enjeux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 3,21 8
Plutôt en désaccord 21,69 54
Plutôt d'accord 57,03 142
Fortement d'accord 13,25 33
Ne sais pas 4,82 12
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 28 : Débat en anglais : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les différences entre les partis
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 9,18 89
Plutôt en désaccord 24,66 239
Plutôt d'accord 47,78 463
Fortement d'accord 15,89 154
Ne sais pas 2,48 24
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 29 : Débat en français : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les différences entre les partis
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,81 7
Plutôt en désaccord 18,88 47
Plutôt d'accord 57,83 144
Fortement d'accord 16,47 41
Ne sais pas 4,02 10
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 30 : Débat en anglais : Le débat n'a pas porté sur les questions les plus importantes pour moi
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 3,61 35
Plutôt en désaccord 29,51 286
Plutôt d'accord 42,72 414
Fortement d'accord 20,85 202
Ne sais pas 3,30 32
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 31 : Débat en français : Le débat n'a pas porté sur les questions les plus importantes pour moi
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 6,43 16
Plutôt en désaccord 36,95 92
Plutôt d'accord 41,37 103
Fortement d'accord 12,05 30
Ne sais pas 3,21 8
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 32 : Débat en anglais : Trop de chefs ont participé au débat
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 11,15 108
Plutôt en désaccord 22,39 217
Plutôt d'accord 31,79 308
Fortement d'accord 31,37 304
Ne sais pas 3,30 32
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 33 : Débat en français : Trop de chefs ont participé au débat
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 14,86 37
Plutôt en désaccord 38,96 97
Plutôt d'accord 26,10 65
Fortement d'accord 14,46 36
Ne sais pas 5,62 14
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

6.1.2. Évaluations des modérateurs du débat

Les répondants apprécient l'attitude des modérateurs, mais aimeraient que ceux-ci soient plus ferme à l'égard des chefs de parti. Une très grande majorité de ceux qui ont suivi le débat en anglais et de ceux qui ont suivi le débat en français ont convenu que les modérateurs traitaient chaque chef équitablement (tableaux 34 et 35) et que les modérateurs posaient de bonnes questions (tableaux 36 et 37). La majorité a également déclaré que les animateurs donnaient suffisamment de temps aux chefs pour répondre aux questions (tableaux 38 et 39). Les téléspectateurs des débats étaient divisés sur la question de savoir si les modérateurs auraient dû accorder plus de temps aux chefs pour qu'ils débattent directement entre eux (tableaux 40 et 41).

En même temps, les répondants ont indiqué qu'ils auraient aimé que les modérateurs fassent plus pour pousser les chefs de parti à répondre aux questions. Plus de 80 % de ceux qui ont suivi le débat en anglais ont convenu que les modérateurs « auraient dû faire plus pour pousser les chefs qui évitaient de répondre à la question » (tableau 42); 72 % de ceux qui ont regardé le débat en français était d'accord avec la même déclaration (tableau 43). En outre, plus des trois quarts des téléspectateurs du débat en anglais et du débat en français ont convenu que les modérateurs « auraient dû faire plus pour pousser les chefs qui ont donné des réponses factuelles inexactes » (tableaux 44 et 45).

Tableau 34 : Débat en anglais : Les modérateurs ont traité chaque chef équitablement
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 5,37 52
Plutôt en désaccord 11,15 108
Plutôt d'accord 47,68 462
Fortement d'accord 31,27 303
Ne sais pas 4,54 44
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 35 : Débat en français : Les modérateurs ont traité chaque chef équitablement
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,41 6
Plutôt en désaccord 8,84 22
Plutôt d'accord 57,83 144
Fortement d'accord 27,31 68
Ne sais pas 3,61 9
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 36 : Débat en anglais : Les modérateurs ont posé de bonnes questions
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 4,23 41
Plutôt en désaccord 15,79 153
Plutôt d'accord 55,42 537
Fortement d'accord 21,26 206
Ne sais pas 3,30 32
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 37 : Débat en français : Les modérateurs ont posé de bonnes questions
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,01 5
Plutôt en désaccord 8,84 22
Plutôt d'accord 59,84 149
Fortement d'accord 25,70 64
Ne sais pas 3,61 9
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 38 : Débat en anglais : Les modérateurs ont donné suffisamment de temps aux chefs pour répondre aux questions
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 12,07 117
Plutôt en désaccord 29,93 290
Plutôt d'accord 41,38 401
Fortement d'accord 13,52 131
Ne sais pas 3,10 30
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 39 : Débat en français : Les modérateurs ont donné suffisamment de temps aux chefs pour répondre aux questions
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,41 6
Plutôt en désaccord 22,49 56
Plutôt d'accord 55,02 137
Fortement d'accord 17,27 43
Ne sais pas 2,81 7
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 40 : Débat en anglais : Les modérateurs n'ont pas donné suffisamment de temps aux chefs pour débattre directement entre eux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 5,06 49
Plutôt en désaccord 29,62 287
Plutôt d'accord 37,46 363
Fortement d'accord 22,91 222
Ne sais pas 4,95 48
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 41 : Débat en français : Les modérateurs n'ont pas donné suffisamment de temps aux chefs pour débattre directement entre eux
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 6,43 16
Plutôt en désaccord 41,37 103
Plutôt d'accord 36,55 91
Fortement d'accord 9,24 23
Ne sais pas 6,43 16
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 42 : Débat en anglais : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui évitaient de répondre à la question
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 1,75 17
Plutôt en désaccord 9,70 94
Plutôt d'accord 38,91 377
Fortement d'accord 45,41 440
Ne sais pas 4,23 41
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 43 : Débat en français : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui évitaient de répondre à la question
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,41 6
Plutôt en désaccord 17,67 44
Plutôt d'accord 44,18 110
Fortement d'accord 28,11 70
Ne sais pas 7,63 19
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 44 : Débat en anglais : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui donnaient des réponses factuelles inexactes.
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,48 24
Plutôt en désaccord 11,15 108
Plutôt d'accord 37,25 361
Fortement d'accord 42,31 410
Ne sais pas 6,81 66
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 45 : Débat en français : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui donnaient des réponses factuelles inexactes
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 1,20 3
Plutôt en désaccord 15,66 39
Plutôt d'accord 51,81 129
Fortement d'accord 23,29 58
Ne sais pas 8,03 20
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

6.1.3. Évaluations des chefs de parti

Les téléspectateurs des débats ont généralement évalué négativement la conduite des chefs de parti pendant les débats. Moins de la moitié des téléspectateurs du débat en anglais et du débat en français ont convenu que les chefs avaient donné des réponses claires (tableaux 46 et 47). Environ un tiers de ceux qui ont suivi le débat en anglais ont convenu que les chefs se sont montrés respectueux les uns envers les autres; par contre, un peu plus de 60 % de ceux qui ont suivi le débat en français ont convenu que les chefs étaient respectueux (tableaux 48 et 49).

En outre, une grande majorité des téléspectateurs du débat en anglais et du débat en français ont convenu que les chefs « s'interrompaient trop » (tableaux 50 et 51) et ont répondu qu'ils « avaient l'impression que les réponses des chefs étaient scénarisées et répétées » (tableaux 52 et 53) et qu'ils « évitaient souvent de répondre à la question » (tableaux 54 et 55).

Tableau 46 : Débat en anglais : Les réponses des chefs étaient claires
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 18,68 181
Plutôt en désaccord 46,13 447
Plutôt d'accord 25,70 249
Fortement d'accord 6,91 67
Ne sais pas 2,58 25
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 47 : Débat en français : Les réponses des chefs étaient claires
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 5,62 14
Plutôt en désaccord 50,60 126
Plutôt d'accord 30,92 77
Fortement d'accord 10,04 25
Ne sais pas 2,81 7
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 48 : Débat en anglais : Les chefs se sont montrés respectueux les uns envers les autres
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 20,64 200
Plutôt en désaccord 40,66 394
Plutôt d'accord 28,28 274
Fortement d'accord 7,84 76
Ne sais pas 2,58 25
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 49 : Débat en français : Les chefs se sont montrés respectueux les uns envers les autres
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 5,62 14
Plutôt en désaccord 29,72 74
Plutôt d'accord 49,80 124
Fortement d'accord 10,84 27
Ne sais pas 4,02 10
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 50 : Débat en anglais : Les chefs se sont trop interrompus
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 1,34 13
Plutôt en désaccord 7,53 73
Plutôt d'accord 31,58 306
Fortement d'accord 57,59 558
Ne sais pas 1,96 19
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 51 : Débat en français : Les chefs se sont trop interrompus
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,01 5
Plutôt en désaccord 27,31 68
Plutôt d'accord 45,38 113
Fortement d'accord 21,69 54
Ne sais pas 3,61 9
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 52 : Débat en anglais : J'avais l'impression que les réponses des chefs étaient scénarisées et répétées
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 1,86 18
Plutôt en désaccord 16,00 155
Plutôt d'accord 51,39 498
Fortement d'accord 27,86 270
Ne sais pas 2,89 28
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 53 : Débat en français : J'avais l'impression que les réponses des chefs étaient scénarisées et répétées
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 0,40 1
Plutôt en désaccord 15,26 38
Plutôt d'accord 55,42 138
Fortement d'accord 24,50 61
Ne sais pas 4,42 11
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 54 : Débat en anglais : Les chefs évitaient souvent de répondre à la question
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 1,03 10
Plutôt en désaccord 8,88 86
Plutôt d'accord 46,85 454
Fortement d'accord 40,97 397
Ne sais pas 2,27 22
Total 100,00 969

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 55 : Débat en français : Les chefs évitaient souvent de répondre à la question
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 0,80 2
Plutôt en désaccord 15,66 39
Plutôt d'accord 58,63 146
Fortement d'accord 20,88 52
Ne sais pas 4,02 10
Total 100,00 249

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

6.2. Désignation du gagnant du débat

Nous avons demandé aux répondants, peu importe s'ils avaient mentionné avoir suivi les débats, quel chef de parti avait gagné selon eux. Dans le débat en anglais, mis à part les réponses « ne sais pas », Jagmeet Singh a été le chef le plus souvent identifié comme gagnant (tableau 56). Dans le débat en français, encore une fois les réponses « ne sais pas » mises de côté, Yves-François Blanchet a été le choix le plus fréquemment cité comme gagnant (tableau 57).

Tableau 56 : Qui a gagné le débat des chefs en anglais ?
  Pourcentage Erreur type N
Trudeau 11,35 0,74 276
Scheer 13,30 0,77 343
Singh 19,34 0,89 495
May 2,49 0,35 63
Blanchet 3,78 0,42 101
Bernier 1,40 0,30 30
Ne sais pas 48,33 1,18 1 094
Total 100,00 0,00 2 402

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Tableau 57 : Qui a gagné le débat des chefs en français ?
  Pourcentage N
Trudeau 12,27 75
Scheer 5,89 36
Singh 6,22 38
May 2,29 14
Blanchet 28,15 172
Bernier 2,62 16
Ne sais pas 42,55 260
Total 100,00 611

Question posée aux répondants qui ont répondu au sondage après le début du débat en français. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

6.3. Twitter

Dans l'ensemble, les conversations sur les débats ont été généralement positives, comme le montrent les sentiments mesurés dans les gazouillis apparaissant avec des mots-clics liés au débat. La figure 7 montre les mots-clics liés au débat par rapport aux mots-clics populaires pro libéraux et conservateurs, ainsi qu'aux mots-clics populaires anti-Trudeau et anti-Scheer. Le lexique des sentiments employé dans ce cas permet d'identifier adéquatement les mots-clics positifs et négatifs, les mots-clics anti-Trudeau et anti-Scheer ayant un sentiment négatif général et les mots-clics pro libéraux et pro conservateurs ayant un sentiment positif général.

Nous constatons que les mots-clics liés au débat avaient généralement un ton positif et étaient dans l'ensemble plus positifs que les mots-clics de la politique canadienne non partisane. Cela reflète un certain degré de ralliement : les partisans utilisent ces mots-clics pour appuyer leur propre parti, mais, en général, ils traduisent aussi la façon dont les débats sont reçus.

Figure 7 : Évaluation des sentiments des mots-clics du débat par rapport aux mots-clics populaires de la politique canadienne

1- chooseforward

2- cpc 19

3- debatdeschefs

4- canadadebates2019

5- debatdeschefs2019

6- faceafacetva

7- debatenight

8- leadersdebate2019

9- polcan

10- cdnpoli

11- scheerdisaster

12- trudeaumustgo

13- 0,4

14- Pointage moyen des sentiments par mot-clic (0,5 représentant neutre)

15- Négatif

16- Positif

Figure 7 : Évaluation des sentiments des mots-clics du débat par rapport aux mots-clics populaires de la politique canadienne

La figure 8 montre l'évolution du sentiment au fil du temps dans les gazouillis liés aux débats. Immédiatement après le débat en anglais le soir du 7 octobre, un sentiment positif global, qui a augmenté constamment jusqu'au matin du 9 octobre, a été relevé, après quoi il a diminué de façon constante. Cela pourrait être le résultat d'une évaluation négative du débat par les élites qui a semblé apparaître le lendemain du débat et qui a ensuite « été transmise » au grand public.

Figure 8 : Évaluation des sentiments dans les discussions sur le débat après le débat en anglais par rapport aux sentiments prévalant dans les discussions générales sur la politique canadienne

1- Mesure lissée du sentiment positif sur Twitter

2- 0,65

3- Heures depuis le débat

4- Débat

5- Autres sujets de politique canadienne

Figure 8 : Évaluation des sentiments dans les discussions sur le débat après le débat en anglais par rapport aux sentiments prévalant dans les discussions générales sur la politique canadienne

Pour faire cette évaluation, nous avons examiné un même sentiment au fil du temps, mais nous avons plutôt divisé les gazouillis en fonction de leurs auteurs, soit les journalistes et les médias par rapport à la population en général. La figure 9 montre la différence globale en matière de sentiment entre les deux groupes. Deux conclusions frappantes en ressortent : 1) le sentiment des journalistes est globalement moins positif que celui de l'ensemble de la population; et 2) la baisse du sentiment positif s'est produite chez les journalistes environ 24 heures après le premier débat et 12 heures avant que nous assistions à un déclin semblable dans l'ensemble de la population. Cela donne à penser que l'ensemble de la population Twitter a suivi les indications des journalistes et que l'évaluation globale du débat s'est orientée dans une direction négative bien après la fin du débat.

Bien que les conversations initiales au cours du débat aient été en grande partie positives, les discussions ultérieures sur le débat en anglais ont été plus négatives.

Figure 9 : Évaluation des sentiments dans les discussions sur le débat après le débat en anglais par rapport aux sentiments prévalant dans les discussions générales sur la politique canadienne

2- Mesure lissée du sentiment positif sur Twitter

1- 0,70

3- Heures depuis le débat

4- Journalistes

5- Autre

Figure 9 : Évaluation des sentiments dans les discussions sur le débat après le débat en anglais par rapport aux sentiments prévalant dans les discussions générales sur la politique canadienne

7. Retombées du débat

Notre étude nous permet d'estimer plusieurs conséquences découlant du visionnement des débats des chefs, y compris en regard de l'intérêt pour la politique, la consommation de nouvelles, les connaissances en politique et la mobilisation envers l'élection.

7.1. Intérêt pour les élections fédérales et la politique en général

Le tableau 58 présente des estimations de l'effet de l'écoute des débats sur l'intérêt général pour la politique. Nous ne trouvons pas de lien statistiquement significatif entre le visionnement des débats et l'évolution de l'intérêt général des répondants pour la politique. Lorsque nous posons des questions sur l'intérêt particulier pour les élections fédérales, plutôt que sur l'intérêt pour la politique en général, nous échouons encore une fois à trouver une relation statistiquement significative (tableau 59). Tout compte fait, il y a peu de preuves que le visionnement du débat a accru l'intérêt de l'auditoire pour la politique à court terme.

Tableau 58 : Évolution de l'intérêt pour la politique en général
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0139 (0,0198)
Femme 0,0155 (0,0203)
Âge -0,000289 (0,000679)
Études collégiales -0,0567*(0,0253)
Études universitaires -0,0330 (0,0261)
Revenu du ménage -0,00455 (0,00601)
Constante 0,0474 (0,0513)
Observations 2 105

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, l'intérêt était mesuré sur une échelle de 0 à 10. La réponse médiane lors de la phase 1 était 7. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 59 : Évolution de l'intérêt pour les élections fédérales
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0197 (0,0209)
Femme -0,00331 (0,0211)
Âge -0,000646 (0,000753)
Études collégiales -0,0204 (0,0278)
Études universitaires 0,00316 (0,0289)
Revenu du ménage -0,00941 (0,00627)
Constante 0,0570 (0,0529)
Observations 2 108

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, l'intérêt était mesuré sur une échelle de 0 à 10. La réponse médiane lors de la phase 1 était 7. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0.05, ** p < 0.01, *** p < 0.001

7.2. Consommation de nouvelles

Le visionnement d'un débat peut amener les gens à chercher plus d'information dans les médias pour trouver des réponses aux questions soulevées pendant le débat ou pour comprendre les points de vue des médias sur le débat. Le tableau 60 présente des estimations sur la probabilité que les personnes qui ont suivi le débat modifient leur profil de consommation générale de nouvelles. Nous ne trouvons aucune preuve statistiquement significative de cette possibilité. Toutefois, nous constatons une augmentation considérable de la consommation de nouvelles concernant les élections fédérales. Comparativement aux personnes qui n'ont pas suivi le débat, celles qui l'ont suivi ont enregistré une augmentation nette de 9 points de pourcentage de la consommation de nouvelles sur les élections (tableau 61).

Tableau 60 : Évolution de la consommation de nouvelles en général
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0100 (0,0219)
Femme 0,00361 (0,0226)
Âge -0,00139 (0,000710)
Études collégiales 0,0514 (0,0272)
Études universitaires 0,0229 (0,0287)
Revenu du ménage -0,00107 (0,00666)
Constante 0,0610 (0,0482)
Observations 2 213

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, la consommation de nouvelles était mesurée sur une échelle de 1 à 6. La réponse médiane lors de la phase 1 était 3. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 61 : Évolution de la consommation de nouvelles sur les élections fédérales
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0925 ***(0,0229)
Femme 0,0311 (0,0225)
Âge -0,000412 (0,000695)
Études collégiales -0,0335 (0,0288)
Études universitaires -0,0365 (0,0304)
Revenu du ménage -0,00503 (0,00656)
Constante 0,0366 (0,0534)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, la consommation de nouvelles était mesurée sur une échelle de 0 à 4. La réponse médiane lors de la phase 1 était 1. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.3. Connaissances

7.3.1. Date et lieu de l'élection

Nous avons demandé aux répondants quels étaient les détails techniques de l'élection — s'ils connaissaient la date de l'élection et s'ils savaient où voter. Nous avons constaté que, même si les téléspectateurs des débats étaient plus nombreux à connaître la date des élections entre les phases 1 et 2, les répondants qui n'avaient pas regardé les débats étaient encore plus nombreux à la connaître (tableau 62). Cela dit, le phénomène s'explique en grande partie par le fait que bon nombre des personnes qui ont suivi les débats avaient déjà montré qu'ils connaissaient la date des élections. En fait, parmi ceux qui ont déclaré dans la phase 2 avoir regardé un débat, 87 % connaissaient déjà la date exacte des élections avant le débat. (Par comparaison, seulement 69 % des personnes qui ont déclaré lors de la phase 2 ne pas avoir suivi un débat connaissaient la date exacte des élections avant le débat).

Le tableau 63 présente des estimations de l'incidente de l'observation du débat sur la connaissance du lieu du scrutin. Nous ne constatons aucune différence entre les personnes qui ont suivi le débat et celles qui ne l'ont pas suivi, bien qu'elles aient été dans les deux groupes plus nombreuses à connaître, d'après ce qu'elles ont déclaré, l'emplacement des bureaux de scrutin entre les deux sondages.

Tableau 62 : Évolution de la connaissance de la date des élections fédérales
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0686 ***(0,0192)
Femme 0,0535 **(0,0199)
Âge -0,0000520 (0,000696)
Études collégiales -0,0729*(0,0291)
Études universitaires -0,0917 **(0,0295)
Revenu du ménage 0,00357 (0,00643)
Constante 0,173 ***(0,0520)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé de la bonne réponse à la mauvaise; 0 si le répondant ne connaissait pas la bonne réponse dans les deux phases ou connaissait la bonne réponse dans les deux phases; 1 si le répondant est passé de la mauvaise réponse à la bonne réponse. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 63 : Évolution de la connaissance de l'emplacement du bureau de scrutin
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0126 (0,0159)
Femme 0,0169 (0,0180)
Âge -0,00121*(0,000524)
Études collégiales 0,00994 (0,0244)
Études universitaires -0,000845 (0,0244)
Revenu du ménage 0,00544 (0,00588)
Constante 0,104*(0,0442)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La variable dépendante est codée -1 si la réponse du répondant est passée de « sais où voter » à « ne sais pas où voter »; 0 si le répondant a répondu, dans les deux phases, qu'il savait où voter ou encore qu'il ne savait pas où voter; 1 si le répondant est passé de ne pas savoir où voter au fait de savoir où voter. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001

7.3.2. Conditions économiques et sociales actuelles

Nous avons interrogé les gens sur leur connaissance des conditions sociales et économiques actuelles. En particulier, nous leur avons demandé ce qui suit :

  • Le Canada est-il en voie de respecter ses engagements en matière de changements climatiques en vertu de l'Accord de Paris ? (Bonne réponse : non)
  • En moyenne, le Canada accueille-t-il plus ou moins de réfugiés en pourcentage de la population que les États-Unis ? (Bonne réponse : plus)
  • Le nombre de tous les immigrants (y compris les réfugiés) admis au Canada en 2018 est-il supérieur ou inférieur à celui de 2015 ? (Bonne réponse : supérieur)
  • Est-ce qu'une famille canadienne avec deux enfants gagnant 50 000 $ reçoit plus de paiements mensuels du gouvernement fédéral en 2018 qu'en 2015, ou moins ? (Bonne réponse : plus en 2018)
  • Le déficit fédéral de 2018 était-il supérieur au déficit fédéral de 2015 ? (Bonne réponse : supérieur en 2018)
  • Le taux de chômage était-il plus bas en 2018 ou en 2015 ? (Bonne réponse : plus bas en 2018)

Nous ne constatons aucune différence mesurable entre les personnes qui ont suivi les débats et celles qui ne les ont pas suivis pour ce qui est de l'évolution de leur connaissance sur ces questions (tableau 64).

Tableau 64 : Évolution de la connaissance des conditions économiques et sociales actuelles
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0271 (0,0252)
Femme -0,0255 (0,0243)
Âge -0,000567 (0,000819)
Études collégiales -0,0653*(0,0323)
Études universitaires -0,0246 (0,0319)
Revenu du ménage 0,00877 (0,00800)
Constante 0,0657 (0,0539)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le niveau de connaissance était mesuré sur une échelle de 0 à 6. La réponse médiane lors de la phase 1 était 4. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.3.3. Programmes des partis

Nous avons aussi interrogé les électeurs sur leur connaissance des promesses des partis. Nous avons présenté aux électeurs six promesses faites par les partis pendant la campagne. Nous leur avons ensuite demandé d'attribuer ces promesses aux partis. Avant le débat, le nombre médian d'attributions exactes était de 2 (sur 6 promesses). Selon les estimations présentées au tableau 65, les téléspectateurs des débats, par rapport aux répondants qui n'ont pas regardé les débats, ont nettement amélioré leur capacité de dépasser le nombre médian d'attributions exactes des promesses. Nous avons noté une augmentation nette de la connaissance des programmes des partis à la suite des débats chez les téléspectateurs, par une marge de 10 points de pourcentage, comparativement aux personnes qui n'avaient pas suivi les débats. Bref, les débats ont permis de mieux connaître les promesses des partis.

Tableau 65 : Variation de la connaissance des promesses des partis
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,101*** (0,0249)
Femme 0.0486* (0.0244)
Âge -0,000148 (0,000817)
Études collégiales -0,00492 (0,0316)
Études universitaires -0,0174 (0,0308)
Revenu du ménage 0,0151 (0,00774)
Constante -0,0387 (0,0556)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le niveau de connaissance était mesuré sur une échelle de 0 à 6. La réponse médiane lors de la phase 1 était 2. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.4. Niveau de confiance autodéclarée quant au degré de connaissance suffisant pour voter

Enfin, nous avons demandé aux répondants s'ils étaient sûrs de pouvoir prendre une décision éclairée en matière de vote. Selon les estimations présentées au tableau 66, il n'y a pas de différence dans le niveau de confiance autodéclarée entre les personnes qui ont suivi les débats et celles qui ne les ont pas suivis.

Tableau 66 : Évolution du niveau de confiance pour voter de manière éclairée
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,00225 (0,0235)
Femme 0,0318 (0,0232)
Âge 0,000847 (0,000807)
Études collégiales -0,0493 (0,0325)
Études universitaires -0,0662 (0,0338)
Revenu du ménage 0,0104 (0,00765)
Constante -0,0425 (0,0628)
Observations 2 097

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le niveau de confiance était mesuré sur une échelle de 0 à 10. La réponse médiane lors de la phase 1 était 7. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.5. Taux de satisfaction envers le processus démocratique

Nous avons demandé aux répondants s'ils étaient généralement satisfaits de la démocratie canadienne. Nous constatons qu'il n'y a aucun lien entre le fait d'avoir regardé les débats et le taux de satisfaction envers le processus démocratique au cours de cette période (tableau 67).

Tableau 67 : Évolution du taux de satisfaction envers la démocratie canadienne
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0209 (0,0172)
Femme 0,0177 (0,0170)
Âge 0,000271 (0,000575)
Études collégiales -0,0167 (0,0226)
Études universitaires -0,0260 (0,0236)
Revenu du ménage 0,0103 (0,00588)
Constante -0,0797 (0,0413)
Observations 2 141

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le taux de satisfaction était mesuré sur une échelle de 0 à 3. La réponse médiane lors de la phase 1 était 2. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.6. Niveau de confiance envers les institutions démocratiques

Nous avons également interrogé les répondants sur leur niveau de confiance envers les institutions démocratiques canadiennes. Dans ce cas-ci, nous constatons en fait une diminution du niveau de confiance chez les téléspectateurs des débats par rapport à ceux qui ne les ont pas regardés. Selon les estimations présentées au tableau 68, nous relevons que le niveau de confiance envers les institutions démocratiques a nettement baissé chez les répondants ayant regardé les débats par rapport à ceux qui ne les ont pas suivis, par une marge de 4,6 points de pourcentage.

Nous avons également examiné les effets des débats sur le niveau de confiance envers les partis politiques quant à leur capacité de fournir des données factuelles. Nous ne trouvons aucune différence mesurable entre les téléspectateurs des débats et les répondants qui ne les ont pas suivis (tableau 69).

Tableau 68 : Évolution du niveau de confiance envers les institutions canadiennes
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0459*(0,0213)
Femme -0,0547*(0,0215)
Âge -0,000820 (0,000706)
Études collégiales 0,0463 (0,0304)
Études universitaires 0,00873 (0,0286)
Revenu du ménage 0,000684 (0,00751)
Constante 0,0635 (0,0516)
Observations 2 179

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le niveau de confiance était mesuré sur une échelle de 0 à 3. La réponse médiane lors de la phase 1 était 1,25. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 69 : Évolution du niveau de confiance envers les partis politiques quant à leur capacité de fournir des données factuelles
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0154 (0,0234)
Femme -0,00527 (0,0242)
Âge 0,000547 (0,000747)
Études collégiales -0,0172 (0,0352)
Études universitaires -0,00469 (0,0322)
Revenu du ménage -0,000910 (0,00696)
Constante -0,0172 (0,0543)
Observations 1 984

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, le niveau de confiance était mesuré sur une échelle de 0 à 10. La réponse médiane lors de la phase 1 était 4. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.7. Efficacité politique

Après avoir suivi les débats et appris sur les partis et leurs positions, les téléspectateurs pourraient avoir davantage confiance dans la réceptivité des institutions démocratiques et dans leur propre capacité de comprendre et d'influencer la politique. C'est ce qu'on appelle généralement l'efficacité. Toutefois, comme l'illustre le tableau 70, nous constatons que le fait d'avoir suivi les débats ne change nullement le sentiment d'efficacité politique des électeurs au cours de cette période.

Tableau 70 : Évolution du sentiment d'efficacité politique
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,00679 (0,0225)
Femme 0,0276 (0,0233)
Âge -0,000114 (0,000787)
Études collégiales -0,0359 (0,0327)
Études universitaires 0,00566 (0,0337)
Revenu du ménage 0,000837 (0,00776)
Constante 0,000367 (0,0602)
Observations 2 226

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, l'efficacité était mesurée sur une échelle de 0 à 3. La réponse médiane lors de la phase 1 était 1. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.8. Discussion sur les élections fédérales

Le tableau 71 présente nos estimations de l'incidence de l'écoute des débats sur les discussions à propos des élections fédérales. Compte tenu de nos conclusions sur l'augmentation de la consommation de nouvelles présentées au tableau 61, nous constatons que, comparativement aux personnes qui n'avaient pas suivi les débats, celles qui les ont suivis ont nettement augmenté à la suite des débats le nombre de leurs discussions sur les élections fédérales, par une marge de 8,5 points de pourcentage.

Tableau 71 : Variation de la quantité de discussions sur les élections fédérales
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0846 ***(0,0249)
Femme -0,0222 (0,0240)
Âge 0,0000512 (0,000818)
Études collégiales -0,000306 (0,0334)
Études universitaires 0,0187 (0,0340)
Revenu du ménage 0,00745 (0,00769)
Constante -0,0240 (0,0567)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). À l'origine, la discussion était mesurée sur une échelle de 0 à 3. La réponse médiane lors de la phase 1 était 0. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.9. Intention de voter et intention de vote

Nous ne constatons aucune différence dans l'intention prévue de voter entre les téléspectateurs des débats et les répondants qui ne les ont pas suivis (tableau 72). De même, nous ne trouvons aucune différence mesurable entre les téléspectateurs des débats et les répondants qui ne les ont pas suivis en ce qui concerne un changement d'intention de vote, c.‑à‑d. le choix du parti (tableau 3).

Tableau 72 : Évolution de l'intention de voter et de l'intention de vote
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé -0,0131 (0,0160)
Femme 0,0169 (0,0169)
Âge 0,0000225 (0,000568)
Études collégiales 0,00239 (0,0215)
Études universitaires -0,00228 (0,0244)
Revenu du ménage -0,00762 (0,00570)
Constante 0,0159 (0,0458)
Observations 2 235

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé de « certain » à « incertain » de voter; 0 si le répondant est demeuré incertain de voter ou certain de voter; 1 si le répondant est passé de « incertain » à « certain » de voter. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 73 : Évolution de l'intention de vote
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0123 (0,0199)
Femme 0,00815 (0,0209)
Âge -0,00222 ***(0,00065)
Études collégiales 0,0107 (0,0283)
Études universitaires 0,0244 (0,0281)
Revenu du ménage -0,0164*(0,00687)
Constante 0,327 ***(0,0524)
Observations 2 174

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La variable dépendante est codée 0 si le répondant a déclaré le même choix de vote; et 1 si le répondant a déclaré une intention de vote différente. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0.05, ** p < 0.01, *** p < 0.001

7.10. Évaluation des partis

7.10.1. Thermomètre à sensation

Les débats ont-ils aidé les électeurs à mettre à jour leur évaluation des partis ? Sur cette mesure, nous avons noté un effet évident. Nous avons demandé aux répondants d'évaluer chaque parti sur un thermomètre à sensation de 0 à 100 dans les deux phases de notre enquête. Nous avons ensuite observé les différences entre ces scores et avons calculé une variation moyenne absolue. Essentiellement, cela a permis de récupérer une mesure de la variation globale du classement des chefs sans estimer la direction de ces changements. Nous avons constaté que les téléspectateurs étaient beaucoup plus susceptibles de modifier leur évaluation des partis que les personnes qui n'avaient pas suivi les débats, bien que l'effet ne soit pas très important (tableau 74). Nous avons noté plus tard que les téléspectateurs des débats actualisaient davantage leur évaluation des chefs (tableau 78).

Tableau 74 : Variation de l'évaluation des partis
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,971 **(0,365)
Femme 0,178 (0,392)
Âge -0,0236*(0,0117)
Études collégiales 0,388 (0,574)
Études universitaires -0,129 (0,552)
Revenu du ménage 0,0288 (0,121)
Constante 11,09 ***(0,944)
Observations 2 151

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Les répondants ont initialement évalué chaque parti sur une échelle de 0 à 100. La variable dépendante est la différence absolue entre les évaluations des partis entre les phases de l'enquête, en moyenne entre les partis pour chaque répondant. Cette échelle de variations absolues moyennes varie de 0 à 80. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.10.2. Identification du parti sur l'axe gauche-droite

Bien que nous notions une plus grande variation dans les évaluations des partis chez les téléspectateurs du débat, nous ne relevons aucune différence importante entre les personnes qui ont regardé les débats et celles qui ne les ont pas regardés en ce qui concerne une évolution de l'identification du parti sur un axe gauche-droite (tableau 75) ou une évolution de leur capacité d'identifier les partis à cet égard en premier lieu (tableau 76).

Tableau 75 : Évolution de l'identification du parti sur l'axe gauche-droite
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,00305 (0,0673)
Femme 0,0388 (0,0717)
Âge -0,00105 (0,00224)
Études collégiales -0,0668 (0,103)
Études universitaires -0,0114 (0,101)
Revenu du ménage -0,00486 (0,0235)
Constante 1,391 ***(0,182)
Observations 1 785

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Les répondants ont initialement placé chaque parti sur une échelle de 0 à 10. La variable dépendante est la différence absolue entre les évaluations des partis entre les phases de l'enquête, en moyenne entre les partis pour chaque répondant. Cette échelle de variations absolues moyennes varie de 0 à 10. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

Tableau 76 : Évolution de la capacité de placer les six partis sur un axe gauche-droite.
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0239 (0,0217)
Femme -0,0171 (0,0222)
Âge 0,000383 (0,000716)
Études collégiales -0,0483 (0,0313)
Études universitaires -0,0184 (0,0318)
Revenu du ménage -0,000844 (0,00759)
Constante 0,0424 (0,0537)
Observations 2 244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Au cours de la première phase, la plupart des répondants ont réussi à placer les six partis dans le bon axe. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé de six partis à moins de six; 0 si le répondant a placé moins de six partis dans les deux phases, ou a placé les six partis dans les deux phases; 1 si le répondant est passé de moins de six partis à six partis. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.10.3. Meilleur parti pour régler l'enjeu le plus important

Rien ne nous a permis de constater que les téléspectateurs étaient plus susceptibles que les autres de modifier leur évaluation du parti le plus apte à s'attaquer à l'enjeu le plus important selon eux (tableau 77).

Tableau 77 : Évolution de l'identification du parti le plus apte à s'attaquer à l'enjeu le plus important
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0207 (0,0233)
Femme 0,0281 (0,0238)
Âge -0,00105 (0,000740)
Études collégiales 0,0268 (0,0334)
Études universitaires -0,0372 (0,0322)
Revenu du ménage -0,0141 (0,00763)
Constante 0,424*** (0,0572)
Observations 2244

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La variable dépendante est codée 0 si le répondant a donné la même réponse lors des deux phases; et 1 si le répondant a donné une réponse différente. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.11. Évaluations des chefs de parti

Tableau 78 : Évolution de l'évaluation des chefs de partis
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,739 (0,385)
Femme 0,343 (0,422)
Âge -0,0108 (0,0125)
Études collégiales -0,866 (0,617)
Études universitaires -0,412 (0,622)
Revenu du ménage 0,142 (0,144)
Constante 10,86*** (1,095)
Observations 2 111

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Les répondants ont initialement évalué chaque chef de parti sur une échelle de 0 à 100. La variable dépendante est la différence absolue entre les évaluations des chefs de parti entre les phases de l'enquête, en moyenne entre les chefs pour chaque répondant. Cette échelle de variations absolues moyennes varie de 0 à 78. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

7.12. Formes de participation politique sans droit de vote

Nous avons demandé aux répondants dans quelle mesure ils seraient susceptibles de participer à des activités politiques sans droit de vote (p. ex. assister à une réunion politique, utiliser les médias sociaux pour discuter de politique ou signer une pétition) au cours des 12 prochains mois. Nous constatons que les personnes qui ont suivi le débat rapportent une augmentation importante de ces activités prévues par rapport à celles qui ne l'ont pas suivi. Nous constatons notamment une augmentation nette de leur participation future prévue, par une marge de 5,7 points de pourcentage (tableau 79).

Tableau 79 : Évolution de la participation prévue à des activités politiques sans droit de vote
  Phase 1 à phase 2
Débat regardé 0,0568** (0,0213)
Femme 0,0199 (0,0205)
Âge -0,000860 (0,000663)
Études collégiales -0,0135 (0,0283)
Études universitaires -0,0167 (0,0304)
Revenu du ménage -0,00687 (0,00662)
Constante -0,00464 (0,0501)
Observations 2 203

Les erreurs types sont entre parenthèses. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails). La participation a été initialement mesurée sur une échelle de 0 à 3. La réponse médiane lors de la phase 1 était 0,37. La variable dépendante est codée -1 si le répondant est passé d'une réponse au-dessus de la réponse médiane de la phase 1 à une réponse égale ou inférieure à la médiane de la phase 1; 0 si la réponse du répondant est demeurée égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1, ou est demeurée au-dessus de la réponse médiane de la phase 1; et 1 si le répondant est passé d'une réponse égale ou inférieure à la réponse médiane de la phase 1 à une réponse supérieure à la réponse médiane de la phase 1. Le sexe, l'âge, le niveau de scolarité et le revenu — tous mesurés lors de la phase 1 — sont inclus comme covariables. Les catégories de référence pour le sexe et le niveau de scolarité sont respectivement Homme et Niveau secondaire ou moins. L'âge et le revenu sont traités comme des variables continues. * p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001.

8. Futurs débats

8.1. Expérience d'analyse conjointe visant à obtenir les préférences quant au format de débats hypothétiques

Quelles sont les attentes des électeurs à l'égard des débats ? En plus d'estimer les effets des débats, nous avons cherché à déterminer les caractéristiques des débats qui importent aux électeurs. Pour le confirmer, nous avons élaboré un plan d'expériences pour l'analyse conjointe (Hainmueller, et coll., 2014), en vertu duquel 12 formats de débats hypothétiques différents sont présentés aux électeurs, qui doivent ensuite évaluer leur probabilité de suivre le débat dans chacun des formats. Les débats hypothétiques comportaient huit caractéristiques différentes, à savoir :

  • Le sujet, qui pourrait être les affaires étrangères, les soins de santé seulement, l'environnement seulement, l'économie seulement, ou l'économie, les soins de santé et l'environnement.
  • Le nombre de chefs, qui pourrait être de deux, quatre ou six.
  • Le format des réponses, à savoir si les chefs ont principalement répondu aux modérateurs ou aux autres chefs.
  • La principale source de questions, selon qu'elles proviennent de journalistes, d'experts en politique ou de citoyens ordinaires.
  • La permission ou non donnée aux modérateurs de couper la parole aux chefs qui s'interrompent.
  • La permission ou non donnée aux modérateurs de remettre en question les réponses des chefs.
  • Le nombre de modérateurs, que ce soit un, deux ou cinq.
  • La langue du débat. L'une des trois valeurs suivantes était possible aux fins de l'expérience : « Anglais seulement (traduction fournie) »; « Français seulement (traduction fournie) »; ou « Passage de l'anglais au français (traduction fournie) ». Aux fins de l'analyse, la variable a été recodée pour refléter la langue du répondant (p. ex. codée comme « langue maternelle » lorsqu'un répondant francophone évaluait un débat en français seulement ou lorsqu'un répondant anglophone évaluait un débat en anglais seulement).

L'approche de l'analyse conjointe nous permet d'estimer l'effet distinct de tout type de débat entre tous les autres facteurs (et les combinaisons de facteurs).

Les résultats sont présentés à la figure 10. Nous constatons que les répondants étaient beaucoup plus enclins à préférer un débat axé sur l'économie, les soins de santé et l'environnement qu'un débat centré sur une seule question. Comparativement aux autres sujets de débat, les affaires étrangères étaient le sujet de débat le moins prisé.

Les répondants n'ont pas révélé une préférence pour le nombre de chefs présents, bien qu'ils semblent préférer plus de chefs au lieu de moins.

Les répondants étaient indifférents entre un format dans lequel les chefs répondent principalement aux questions des modérateurs et un format dans lequel ils échangent principalement entre eux. Ils étaient toutefois beaucoup plus susceptibles de regarder un débat où un modérateur a le pouvoir de couper la parole aux chefs qui s'interrompent. Il n'y a pas de préférence claire pour les modérateurs qui sont habilités à remettre en question les réponses des chefs.

Nous avons clairement constaté que les répondants préfèrent un seul modérateur à plusieurs modérateurs.

Enfin, nous constatons que les répondants expriment une forte préférence pour un débat mené dans leur propre langue plutôt que dans l'autre langue officielle. Ils expriment également moins d'enthousiasme à l'égard des débats bilingues, bien que ce résultat ne soit pas aussi frappant.

Figure 10 :  EMMC des caractéristiques des débats hypothétiques futurs

  1. EMMC des caractéristiques des débats hypothétiques futurs
  2. Sujet
  3. Affaires étrangères
  4. Soins de santé
  5. Environnement
  6. Économie seulement
  7. Économie, soins de santé et environnement
  8. Nombre de chefs
  9. Les deux principaux
  10. Les quatre principaux
  11. Les six principaux
  12. Les chefs répondent…
  13. aux modérateurs
  14. aux autres chefs
  15. Principale source de questions
  16. Journalistes
  17. Experts en politique
  18. Citoyens ordinaires
  19. Possibilité pour les modérateurs de couper la parole aux chefs
  20. Non
  21. Oui
  22. Possibilité pour les modérateurs de remettre en question les réponses des chefs
  23. Non
  24. Oui
  25. Nombre de modérateurs
  26. Un
  27. Deux
  28. Cinq
  29. Langue des débats
  30. Langue des répondants
  31. L'autre langue officielle
  32. Les deux langues
  33. Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails)

La figure 10 est un graphique représentant les effets des caractéristiques des débats sur la probabilité que les répondants regardent des débats hypothétiques dans le futur, selon eux. Sur l'axe des y se trouve une liste de ces caractéristiques. L'axe des x fait référence à l'échelle sur laquelle les répondants ont indiqué la probabilité qu'ils regardent ces débats hypothétiques. L'estimation ponctuelle de l'effet de chaque caractéristique est représentée par un point dans le graphique – la ligne représente l'intervalle de confiance connexe de 95 %. Les résultats présentés à la figure 10 sont décrits et interprétés dans le corps du texte.

Figure 10 : Effets marginaux moyens des composantes (EMMC) des caractéristiques des débats hypothétiques futurs

8.2. Comment choisir les chefs invités à participer aux débats

En plus de sonder les préférences des répondants sur divers formats de débat, nous leur avons demandé d'évaluer les critères de sélection des partis invités à participer aux débats. Nous avons présenté aux répondants six critères différents et leur avons demandé de les classer. Le tableau 80 présente les critères et le classement moyen, où les nombres moins élevés indiquent une plus grande préférence pour un seul critère. Les répondants préféraient le nombre de circonscriptions présentant un candidat, suivi de leur position dans les sondages. Le nombre de députés occupait le troisième rang, suivi du nombre de membres du parti. Le jugement indépendant des organisateurs de débats est arrivé à l'avant-dernier rang et le nombre de donateurs a été la mesure nettement la moins privilégiée.

Tableau 80 : Classement moyen des critères de sélection des partis dans les débats futurs
  Classement moyen
Nombre de circonscriptions ayant des candidats 2,71
Position dans les sondages 2,92
Nombre de députés 3,03
Nombre de membres 3,71
Jugement des organisateurs de débats 3,78
Nombre de donateurs 4,85
Observations 1 006

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

8.3. Obligation pour les organismes de radiodiffusion de diffuser les débats

En pensant de nouveau à la prochaine élection fédérale, croyez-vous que les radiodiffuseurs devraient être tenus par la loi de diffuser le débat des chefs de partis fédéraux ? Le tableau 81 montre qu'une majorité de Canadiens, soit 57 %, estimaient que c'était le cas.

Tableau 81 : Les radiodiffuseurs devraient être tenus par la loi de diffuser le débat
  Pourcentage Erreur type N
Oui 57,10 1,83 599
Non 24,62 1,59 239
Incertain 18,29 1,51 168
Total 100,00 0,00 1 006

Les réponses au sondage sont pondérées (voir Méthodes pour plus de détails).

Références

Duval, Dominic, et François Pétry. « L'analyse automatisée du ton médiatique : construction et utilisation de la version française du Lexicoder Sentiment Dictionary », Canadian Journal of Political Science/Revue canadienne de science politique, vol. 49, nº2, 2016.

Hainmueller, Jens, Daniel J. Hopkins et Teppei Yamamoto. « Causal Inference in Conjoint Analysis : Understanding Multidimensional Choices via Stated Preference Experiments », Political Analysis, vol. 22, nº1, 2014.

King, Gary, et Langche Zeng. « Logistic Regression in Rare Events Data », Political Analysis, vol. 9, nº2, 2001.

Young, Lori, et Stuart Soroka. « Affective News : The Automated Coding of Sentiment in Political Texts », Political Communication, vol. 29, nº2, 2012. https://doi.org/10.1080/10584609.2012.671234.

Annexes

A Réponses au sondage effectué sur le site Web de la Commission

En plus de l'enquête par panel en trois phases présentée ci-dessus, qui a été menée auprès d'un échantillon largement représentatif de Canadiens, nous avons également créé une courte enquête transversale qui a été effectuée sur le site Web de la Commission. L'objectif était de donner à tous les Canadiens l'occasion de formuler des commentaires sur les débats organisés par la Commission.

Contrairement à l'enquête par panel, ce sondage mené par la Commission ne visait pas à évaluer un échantillon représentatif. Les répondants pouvaient s'y inscrire librement. À dessein, aucune donnée démographique n'a été recueillie.

À l'exception d'une question portant sur les événements organisés de visionnement des débats, le sondage mené sur le terrain par la Commission comprenait un sous-ensemble de questions qui figuraient dans les phases 2 et 3 de l'enquête par panel en trois phases.

Le sondage mené par la Commission a été mis à la disposition des Canadiens entre le 7 octobre et le 12 novembre. Un total de 457 réponses ont été reçues. Bien que le sondage ait été rendu disponible en anglais et en français, la grande majorité des répondants (97 %) ont répondu au sondage en anglais.

Les résultats obtenus pour chaque question sont présentés ci-dessous.

A.1 Auditoire des débats

Tableau 82 : Visionnement du débat en anglais (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Non regardé 3,28 15
Regardé 96,72 442
Total 100,00 457

Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 83 : Visionnement du débat en français (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Non regardé 54,08 126
Regardé 45,92 107
Total 100,00 233

Question posée aux répondants qui ont répondu au sondage après le début du débat en français. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.2 Support de diffusion

Tableau 84 : Support de diffusion du débat en anglais (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Télé 55,20 244
Radio 2,94 13
En ligne 41,86 185
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 85 : Support de diffusion du débat en français (Réponses au sondage administré sur le

site Web de la Commission)

  Pourcentage N
Télé 50,47 54
En ligne 49,53 53
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.3 Visionnement en compagnie d'autres personnes

Tableau 86 : Débat en anglais regardé avec d'autres personnes (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Seul 49,32 218
Avec d'autres personnes 50,68 224
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 87 : Débat en français regardé avec d'autres personnes (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Seul 65,42 70
Avec d'autres personnes 34,58 37
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 88 : Débat en anglais regardé dans le cadre d'un événement organisé (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Ne participait pas à un événement organisé 89,29 200
Dans le cadre d'un événement organisé 10,71 24
Total 100,00 224

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat avec d'autres personnes. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 89 : Débat en français regardé dans le cadre d'un événement organisé (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Ne participait pas à un événement organisé 89,19 33
Dans le cadre d'un événement organisé 10,81 4
Total 100,00 37

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat avec d'autres personnes. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 90 : Organisateur de l'événement de visionnement du débat en anglais (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Moi-même 25,00 6
Amis 8,33 2
Famille 8,33 2
Collègues 4,17 1
Un parti politique 4,17 1
Autre 37,50 9
Ne sais pas 12,50 3
Total 100,00 24

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat dans le cadre d'un événement organisé. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 91 : Organisateur de l'événement de visionnement du débat en français (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Moi-même 25,00 1
Famille 50,00 2
Autre 25,00 1
Total 100,00 4

Question posée aux répondants qui ont regardé le débat dans le cadre d'un événement organisé. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.4 Discussions sur les débats avec d'autres personnes, y compris sur les médias sociaux

Tableau 92 : Avez-vous discuté avec d'autres personnes de ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en anglais ?

(Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)

  Pourcentage N
Oui 91,86 406
Non 8,14 36
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 93 : Avez-vous discuté avec d'autres personnes de ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en français ?

(Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)

  Pourcentage N
Oui 71,03 76
Non 28,97 31
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 94 : Avez-vous fait des commentaires sur les médias sociaux relativement à ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en anglais ? (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Oui 33,94 150
Non 66,06 292
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 95 : Avez-vous fait des commentaires sur les médias sociaux relativement à ce qui s'est passé pendant le débat des chefs en français ? (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Oui 33,64 36
Non 66,36 71
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.5 Raisons de ne pas suivre les débats

Tableau 96 : Principale raison de ne pas regarder le débat des chefs en anglais (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Pas au courant du débat 13,33 2
N'y a pas eu accès 6,67 1
Trop occupé 13,33 2
Les débats ne sont pas utiles 20,00 3
Autre 46,67 7
Total 100,00 15

Question posée aux répondants qui n'ont pas regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 97 : Principale raison de ne pas regarder le débat des chefs en français (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Pas au courant du débat 2,38 3
Ne savait pas où suivre le débat 3,17 4
N'y a pas eu accès 4,76 6
Trop occupé 19,84 25
Sait déjà pour qui voter 10,32 13
Les débats ne sont pas utiles 3,17 4
Autre 56,35 71
Total 100,00 126

Question posée aux répondants qui n'ont pas regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.6 Évaluation du contenu et du format du débat

Tableau 98 : Débat en anglais : Le débat a été instructif (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 35,97 159
Plutôt en désaccord 30,54 135
Plutôt d'accord 27,83 123
Fortement d'accord 5,43 24
Ne sais pas 0,23 1
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 99 : Débat en français : Le débat a été instructif (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 9,35 10
Plutôt en désaccord 14,02 15
Plutôt d'accord 52,34 56
Fortement d'accord 21,50 23
Ne sais pas 2,80 3
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 100 : Débat en anglais : Le débat était ennuyeux (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 11,76 52
Plutôt en désaccord 33,71 149
Plutôt d'accord 28,51 126
Fortement d'accord 22,85 101
Ne sais pas 3,17 14
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 101 : Débat en français : Le débat était ennuyeux (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 28,97 31
Plutôt en désaccord 41,12 44
Plutôt d'accord 16,82 18
Fortement d'accord 9,35 10
Ne sais pas 3,74 4
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 102 : Débat en anglais : Le débat était répétitif (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,04 9
Plutôt en désaccord 14,48 64
Plutôt d'accord 38,24 169
Fortement d'accord 42,08 186
Ne sais pas 3,17 14
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 103 : Débat en français : Le débat était répétitif (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 13,08 14
Plutôt en désaccord 43,93 47
Plutôt d'accord 27,10 29
Fortement d'accord 10,28 11
Ne sais pas 5,61 6
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 104 : Débat en anglais : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les enjeux (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 41,40 183
Plutôt en désaccord 31,45 139
Plutôt d'accord 22,40 99
Fortement d'accord 4,52 20
Ne sais pas 0,23 1
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 105 : Débat en français : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les enjeux (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 12,15 13
Plutôt en désaccord 15,89 17
Plutôt d'accord 54,21 58
Fortement d'accord 14,95 16
Ne sais pas 2,80 3
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 106 : Débat en anglais : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les différences entre les partis (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 25,34 112
Plutôt en désaccord 25,57 113
Plutôt d'accord 36,88 163
Fortement d'accord 11,99 53
Ne sais pas 0,23 1
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 107 : Débat en français : Le débat m'a aidé à mieux comprendre les différences entre les partis (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 7,48 8
Plutôt en désaccord 16,82 18
Plutôt d'accord 50,47 54
Fortement d'accord 20,56 22
Ne sais pas 4,67 5
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 108 : Débat en anglais : Le débat n'a pas porté sur les enjeux les plus importants pour moi (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 4,07 18
Plutôt en désaccord 21,72 96
Plutôt d'accord 30,77 136
Fortement d'accord 42,31 187
Ne sais pas 1,13 5
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 109 : Débat en français : Le débat n'a pas porté sur les enjeux les plus importants pour moi (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 10,28 11
Plutôt en désaccord 33,64 36
Plutôt d'accord 27,10 29
Fortement d'accord 25,23 27
Ne sais pas 3,74 4
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 110 : Débat en anglais : Trop de chefs ont participé au débat (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 16,74 74
Plutôt en désaccord 13,12 58
Plutôt d'accord 20,59 91
Fortement d'accord 48,42 214
Ne sais pas 1,13 5
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 111 : Débat en français : Trop de chefs ont participé au débat (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 22,43 24
Plutôt en désaccord 14,95 16
Plutôt d'accord 27,10 29
Fortement d'accord 31,78 34
Ne sais pas 3,74 4
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.6.1 Évaluation des modérateurs du débat
Tableau 112 : Débat en anglais : Les modérateurs ont traité chaque chef équitablement. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 24,66 109
Plutôt en désaccord 15,16 67
Plutôt d'accord 31,22 138
Fortement d'accord 24,43 108
Ne sais pas 4,52 20
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 113 : Débat en français : Les modérateurs ont traité chaque chef équitablement. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 9,35 10
Plutôt en désaccord 6,54 7
Plutôt d'accord 40,19 43
Fortement d'accord 37,38 40
Ne sais pas 6,54 7
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 114 : Débat en anglais : Les modérateurs ont posé de bonnes questions. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 28,05 124
Plutôt en désaccord 22,17 98
Plutôt d'accord 34,16 151
Fortement d'accord 14,03 62
Ne sais pas 1,58 7
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 115 : Débat en français : Les modérateurs ont posé de bonnes questions. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 8,41 9
Plutôt en désaccord 7,48 8
Plutôt d'accord 43,93 47
Fortement d'accord 36,45 39
Ne sais pas 3,74 4
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 116 : Débat en anglais : Les modérateurs ont donné suffisamment de temps aux chefs pour répondre aux questions. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 40,95 181
Plutôt en désaccord 24,89 110
Plutôt d'accord 25,57 113
Fortement d'accord 7,01 31
Ne sais pas 1,58 7
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 117 : Débat en français : Les modérateurs ont donné suffisamment de temps aux chefs pour répondre aux questions. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 10,28 11
Plutôt en désaccord 13,08 14
Plutôt d'accord 52,34 56
Fortement d'accord 18,69 20
Ne sais pas 5,61 6
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 118 : Débat en anglais : Les modérateurs n'ont pas donné suffisamment de temps aux chefs pour débattre directement entre eux. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 6,79 30
Plutôt en désaccord 18,33 81
Plutôt d'accord 23,30 103
Fortement d'accord 49,55 219
Ne sais pas 2,04 9
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 119 : Débat en français : Les modérateurs n'ont pas donné suffisamment de temps aux chefs pour débattre directement entre eux. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 9,35 10
Plutôt en désaccord 46,73 50
Plutôt d'accord 23,36 25
Fortement d'accord 14,02 15
Ne sais pas 6,54 7
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 120 : Débat en anglais : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui évitaient de répondre à la question. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 4,07 18
Plutôt en désaccord 5,20 23
Plutôt d'accord 22,62 100
Fortement d'accord 66,74 295
Ne sais pas 1,36 6
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 121 : Débat en français : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui évitaient de répondre à la question. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 3,74 4
Plutôt en désaccord 26,17 28
Plutôt d'accord 37,38 40
Fortement d'accord 27,10 29
Ne sais pas 5,61 6
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 122 : Débat en anglais : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui donnaient des réponses factuelles inexactes. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 8,37 37
Plutôt en désaccord 10,18 45
Plutôt d'accord 19,23 85
Fortement d'accord 58,60 259
Ne sais pas 3,62 16
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 123 : Débat en français : Les modérateurs auraient dû insister davantage auprès des chefs qui donnaient des réponses factuelles inexactes. (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 12,15 13
Plutôt en désaccord 21,50 23
Plutôt d'accord 37,38 40
Fortement d'accord 24,30 26
Ne sais pas 4,67 5
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.6.2 Évaluation des chefs de parti
Tableau 124 : Débat en anglais : Les réponses des chefs étaient claires (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 32,81 145
Plutôt en désaccord 42,08 186
Plutôt d'accord 21,49 95
Fortement d'accord 2,94 13
Ne sais pas 0,68 3
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 125 : Débat en français : Les réponses des chefs étaient claires (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 11,21 12
Plutôt en désaccord 22,43 24
Plutôt d'accord 57,01 61
Fortement d'accord 3,74 4
Ne sais pas 5,61 6
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 126 : Débat en anglais : Les chefs se sont montrés respectueux les uns envers les autres (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 31,67 140
Plutôt en désaccord 34,16 151
Plutôt d'accord 30,32 134
Fortement d'accord 2,71 12
Ne sais pas 1,13 5
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 127 : Débat en français : Les chefs se sont montrés respectueux les uns envers les autres (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 14,02 15
Plutôt en désaccord 21,50 23
Plutôt d'accord 49,53 53
Fortement d'accord 8,41 9
Ne sais pas 6,54 7
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 128 : Débat en anglais : Les chefs se sont trop interrompus (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 0,90 4
Plutôt en désaccord 6,11 27
Plutôt d'accord 23,98 106
Fortement d'accord 68,55 303
Ne sais pas 0,45 2
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 129 : Débat en français : Les chefs se sont trop interrompus (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 7,48 8
Plutôt en désaccord 37,38 40
Plutôt d'accord 31,78 34
Fortement d'accord 16,82 18
Ne sais pas 6,54 7
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 130 : Débat en anglais : J'avais l'impression que les réponses des chefs étaient scénarisées et répétées (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,71 12
Plutôt en désaccord 11,99 53
Plutôt d'accord 45,02 199
Fortement d'accord 38,69 171
Ne sais pas 1,58 7
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 131 : Débat en français : J'avais l'impression que les réponses des chefs étaient scénarisées et répétées (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 2,80 3
Plutôt en désaccord 16,82 18
Plutôt d'accord 49,53 53
Fortement d'accord 23,36 25
Ne sais pas 7,48 8
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 132 : Débat en anglais : Les chefs évitaient souvent de répondre à la question (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Fortement en désaccord 0,45 2
Plutôt en désaccord 6,56 29
Plutôt d'accord 37,10 164
Fortement d'accord 53,85 238
Ne sais pas 2,04 9
Total 100,00 442

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

Tableau 133 : Débat en français : Les chefs évitaient souvent de répondre à la question (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Plutôt en désaccord 12,15 13
Plutôt d'accord 57,01 61
Fortement d'accord 22,43 24
Ne sais pas 8,41 9
Total 100,00 107

Question posée uniquement aux répondants qui ont regardé le débat. Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.7 Comment choisir les chefs invités à participer aux débats

Tableau 134 : Classement moyen des critères de sélection des partis dans les débats futurs (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Classement moyen
Nombre de circonscriptions ayant des candidats 2,51
Nombre de députés 2,63
Position dans les sondages 2,76
Nombre de membres 3,28
Jugement des organisateurs de débats 4,72
Nombre de donateurs 5,11
Observations 457

Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.

A.8 Obligation pour les organismes de radiodiffusion de diffuser les débats

Tableau 135 : Les radiodiffuseurs devraient être tenus par la loi de diffuser le débat (Réponses au sondage administré sur le site Web de la Commission)
  Pourcentage N
Oui 70,46 322
Non 15,75 72
Incertain 13,79 63
Total 100,00 457

Les réponses au sondage ne sont pas pondérées.


Date de modification : 1 juin 2020